Topiques

8 Topiques




Les topiques cutanés tiennent une place de choix justifiée en thérapeutique dermatologique du chien et sont utilisés le plus souvent associés à des traitements généraux étiologiques ou symptomatiques. Dans certaines dermatoses, par exemple les troubles primaires de la cornéogenèse, ils en constituent le traitement essentiel. De toutes les formulations topiques, les shampooings thérapeutiques sont largement employés car ils sont d’une grande praticité et facilitent le contact et la diffusion des molécules actives dans la peau et le pelage. Dans les pays anglo-saxons, les lotions commencent à être utilisées de plus en plus fréquemment.


Depuis dix ans, la thérapeutique topique a fait des progrès conséquents, non pas tellement grâce à l’apparition de principes actifs nouveaux, mais plutôt grâce à une approche moins empirique et donc plus scientifique, reposant sur l’établissement de critères d’évaluation de leur efficacité thérapeutique mesurable, et aussi sur des innovations galéniques.


Le développement de la cosmétologie chez l’homme a permis de définir des critères d’étude de shampooings objectifs car quantifiables, applicables à l’espèce canine. Ces critères sont nombreux ; nous en citerons quelques-uns : la perte hydrique transépidermique (Transepidermal Water Loss [TWL]), la concentration des lipides cutanés (Skin Surface Liquid Concentration [SSLC]), le comptage cornéocytaire (Corneocyte Counts [CC]), le pH cutané, l’hydratation du stratum corneum (HSC) et la numération bactérienne. Le recours à ces paramètres permet non seulement de juger l’efficacité des principes actifs, seuls ou associés, mais aussi leurs effets indésirables.




Principales formes galéniques


Les formes galéniques utilisées en dermatologie sont nombreuses mais, en fait, peu d’entre elles sont employées chez le chien. Par ailleurs, il existe des formes qui ont tendance à se développer dans cette espèce, à savoir les sprays et les spots-on surtout employés dans la lutte contre les ectoparasites.


Le shampooing est une solution aqueuse modifiée par l’addition d’un agent tensio-actif ou d’un surfactif, et généralement adjuvée. Le shampooing est donc une forme complexe, composé schématiquement par un tensio-actif ou un surfactif qui sert de base nettoyante et un ou des principes actifs en solution ou enfermés dans des structures lamellaires qui permettent leur relargage. Ces shampooings constituent la forme galénique la plus fréquemment rencontrée en dermatologie vétérinaire.


La crème est une émulsion d’excipient anhydre dans de l’eau à laquelle on ajoute les principes actifs de la préparation dermatologique. Les dermocorticoïdes se présentent souvent sous la forme de crèmes.


Le lait possède la même définition que la crème sinon que l’excipient anhydre est moins épais. Le lait a une consistance plus liquide. Les dermocorticoïdes se retrouvent souvent sous la forme de laits.


Le gel est une solution aqueuse modifiée par l’addition d’un viscosifiant. Selon sa viscosité, le gel peut être de liquide à ferme. Le gel est une forme galénique très intéressante, car son application est facile et rapide. Son absorption est importante ; enfin, l’excipient est très aisément éliminé par rinçage. Les gels sont particulièrement indiqués dans les zones faciles à lécher.


L’émulsion est une dispersion d’un liquide dans un autre liquide avec lequel il n’est pas miscible. Elle est constituée d’un mélange d’eau et d’excipients anhydres. Le maintien de leur stabilité est le problème majeur.


La suspension est une préparation dermatologique constituée d’un mélange de poudre dans une phase aqueuse.


La solution est une préparation dermatologique dont le principe actif est en solution dans un excipient aqueux. La pureté et la qualité microbiologique sont les deux problèmes majeurs d’une solution. En dermatologie vétérinaire, beaucoup d’antiseptiques se présentent sous la forme de solutions.


La pommade est une préparation dermatologique composée d’un mélange d’excipients anhydres. La consistance d’une pommade dépend de la nature des différents excipients qui la composent. Une pommade a le rôle d’occlusion qui entraîne l’hydratation de la peau sous-jacente mais elle risque de favoriser les macérations. Les pommades sont très peu utilisées en dermatologie vétérinaire.



Innovations galéniques



Micro-encapsulations


Les progrès en recherche galénique se sont intéressés essentiellement à prolonger la durée d’action des principes actifs sur la peau et dans le pelage. Pour augmenter leur rémanence et faciliter leur relargage progressif, diverses techniques ont été développées, notamment la micro-encapsulation qui permet, par le biais de billes microscopiques multilamellaires, une meilleure biodisponibilité des molécules actives. L’autre intérêt de cette technique est la restauration et le maintien de l’hydratation cutanée et de l’écosystème biochimique de la peau, le film lipidique superficiel, par l’utilisation massive d’agents émollients libérés progressivement. Cette dernière notion est largement sous-estimée par les vétérinaires ; pourtant, elle est capitale car certains principes actifs peuvent, lors d’applications répétées, augmenter la perméabilité cutanée et ainsi, faciliter la multiplication cutanée des bactéries et des levures, la pénétration des allergènes par exemple, et donc aller à l’encontre des effets thérapeutiques recherchés.


Les liposomes sont des microcapsules dont les parois sont des doubles couches lipidiques concentriques, extrêmement fines qui emprisonnent le principe actif. Ces parois sont constituées de multiples micropores qui relarguent lentement les agents actifs à la manière d’une mini-pompe osmotique. Grâce à leur charge positive, ils restent attachés aux poils et aux cellules de l’épiderme chargés négativement. Ils résistent ainsi au rinçage après l’application du shampooing. Cette technique est utilisée pour les émollients qui sont diffusés progressivement sur les poils et la peau. Ces liposomes sont inclus dans la formulation shampooing et évitent donc le rinçage avec un émollient après le shampooing.


Les sphérulites sont des microvésicules multilamellaires de tensio-actifs. Les tensio-actifs sont des molécules amphiphiles qui ont la particularité de posséder deux parties antagonistes, l’une hydrophile, l’autre hydrophobe. Ces molécules ont de ce fait la capacité de se placer aux interfaces entre des milieux de polarité différentes (eau et huile par exemple). En solution concentrée dans l’eau, elles s’associent pour former des phases lamellaires composées d’empilements réguliers de bicouches de tensio-actifs alternant avec des couches d’eau. Le procédé consiste à transformer ces phases lamellaires par l’application d’un cisaillement contrôlé en une assemblée compacte de vésicules multilamellaires constituées d’empilements concentriques de bicouches de tensio-actifs, appelées sphérulites. Leur diamètre peut varier de 0,2 à 20 µm en fonction du nombre de couches concentriques. Ces sphérulites ont l’avantage de permettre l’incorporation de principes actifs divers, hydrophiles ou lipophiles avec une possibilité de co-encapsulation au sein d’une même structure. Leur aspect multilamellaire permet une libération progressive et contrôlée des principes actifs. La mise à disposition du ou des principes actifs se produit par érosion successive des couches. La cinétique de libération est extrêmement ralentie par rapport à la rupture d’une membrane unique comme dans les liposomes par exemple. Le degré de pénétration des sphérulites dans la peau dépend de la nature des tensio-actifs entrant dans leur composition. Le recours à des tensio-actifs cationiques conduit à l’élaboration de structures chargées positivement et aptes à se fixer sur la peau et les poils. L’utilisation de tensio-actifs non ioniques conduit à la fabrication de structures neutres capables de pénétrer dans l’épiderme pour y exercer une action en profondeur. Enfin, ces structures multilamellaires sont très stables et solides. Pour augmenter encore leur fixation sur la peau et les poils et leur rémanence, a été incorporé en leur sein, un biopolymère cationique, le chitosanide. Ces sphérulites sont incluses dans un certain nombre de shampooings et d’émulsions vétérinaires.



Glycotechnologies


Les glycotechnologies consistent à utiliser des sucres spécifiques pour lutter contre l’inflammation et les infections microbiennes dans un but thérapeutique. Elles sont mises à profit dans la composition de shampooings et de diverses lotions topiques.


Les sucres interviennent largement dans les échanges cellulaires. Des sucres complexes liés aux protéines et aux lipides de la bicouche lipidique sont présents à la surface des membranes cellulaires. Ils forment respectivement des glycoprotéines et des glycolipides qui, à la surface de l’épiderme, agissent comme de véritables récepteurs. Ceux-ci jouent un rôle majeur dans les mécanismes de défense immunitaire locaux et dans les interactions entre l’organisme et les micro-organismes pathogènes en surface.



Inhibition de l’adhésion des bactéries et des levures pathogènes aux kératinocytes


Le développement d’une infection cutanée dépend de la capacité des micro-organismes à adhérer aux cellules de la peau de l’hôte, à coloniser leur milieu, à proliférer et à produire des facteurs de virulence. Ainsi, les micro-organismes pathogènes utilisent des lectines, glycoprotéines capables de reconnaître et de se lier aux sucres présents à la surface de la membrane cellulaire des kératinocytes.


Les lectines microbiennes quant à elles sont des facteurs de virulence importants situés à la surface des levures ou des bactéries au sein de la paroi cellulaire et sur des petits développements de la membrane cellulaire (pili). Les lectines sont classées selon le type de sucres reconnu spécifiquement : le D-galactose, le D-mannose, le D-fructose, l’acide sialique et la N-acétyl-galactosamine.


L’interaction entre les lectines microbiennes et les sucres de surface des cellules de l’animal hôte est responsable du phénomène d’adhérence microbienne, première étape des processus de colonisation et d’infection. Cette interaction peut être multivalente (plusieurs résidus sucrés peuvent servir d’ancrage à un même agent pathogène).


Ces propriétés sont mises à profit en dermatologie topique et consistent à utiliser des glucides exogènes, similaires à ceux naturellement présents à la surface des kératinocytes afin de jouer le rôle de « leurres ». Ces sucres spécifiques, qui possèdent donc un effet « anti-adhésif » de surface, saturent les sites de liaison des lectines microbiennes, rendant l’adhérence des pathogènes aux glucides de l’hôte impossible.


Diverses études in vitro confirment que des saccharides spécifiques sont capables d’inhiber de façon efficace l’adhérence des trois principaux pathogènes cutanés chez le chien. Trois sucres simples (monosaccharides) : le L-rhamnose, le D-mannose et le D-galactose, utilisés en combinaison, permettent de réduire de 53 % l’adhésion de Pseudomonas aeruginosa aux cornéocytes canins. Un sucre complexe (polysaccharide), l’alkylpolyglucoside ou APG, réduit respectivement l’adhésion de Staphylococcus intermedius et Malassezia pachydermatis aux cornéocytes canins de 52 % et 42 % par rapport au groupe contrôle, alors que d’autres candidats testés dans les mêmes conditions se montrent inefficaces.


Les propriétés anti-adhésives de ces sucres leur confèrent un potentiel thérapeutique dans la gestion des infections cutanées liées à ces germes.



Effet immunomodulateur sur certains médiateurs de l’inflammation cutanée


Le système immunitaire cutané (SIC) est complexe. Parmi les cellules du SIC, les kératinocytes jouent un rôle souvent méconnu dans l’initiation et le maintien de l’inflammation cutanée. Ces kératinocytes sont activés par des microbes, des allergènes, des substances irritantes mais également par des cytokines produites par les cellules du SIC.


Les kératinocytes une fois activés libèrent d’autres cytokines – l’IL1, le TNFα –, des chémokines et des facteurs de croissance. Les cytokines produites renseignent les fibroblastes, les cellules endothéliales, les mélanocytes, les cellules de Langerhans et contribuent au recrutement des lymphocytes sur le site. Les kératinocytes activés expriment également des récepteurs de surface aux cytokines, leur permettant de répondre à leurs propres sécrétions de cytokines.


La réponse biologique aux cytokines implique des récepteurs cellulaires spécifiques qui associés à des molécules « convectrices », propagent le signal biologique à l’intérieur de la cellule jusqu’au noyau. Si le domaine de liaison au récepteur RBD des cytokines se lie avec une protéine réceptrice de la membrane de la cellule cible, le domaine de liaison aux glucides CBD se lie spécifiquement à certains épitopes glucidiques de cette membrane, conférant ainsi aux cytokines une activité de type lectine. Une fois que le CBD a reconnu et interagi avec les sucres cibles, le signal immunitaire est activé et la cascade inflammatoire entretenue.


Certains sucres exogènes peuvent donc interférer par action compétitive avec l’interaction CBD-sucre endogène et réduire ainsi la stimulation par les cytokines. En cela, ces sucres ont un effet « immunomodulateur » cutané.


Chez l’homme, des monosaccharides spécifiques, comme le L-rhamnose, possèdent des effets inhibiteurs sur l’activité de certaines cytokines in vitro, et inhibent ainsi les manifestations de l’immunité cellulaire in vivo. Chez le chien, une étude récente a évalué l’effet inhibiteur du L-rhamnose sur l’activation des kératinocytes canins ; l’incubation des kératinocytes canins avec le L-rhamnose, ou la dexaméthasone, a respectivement réduit la libération de TNFα de 75 % et 56 %.


Un monosaccharide spécifique, le L-rhamnose, démontre donc des propriétés inhibitrices sur les signaux biologiques (cytokines) relayant l’inflammation dans l’épiderme canin.



Absorption cutanée




Mécanismes d’absorption


Les mécanismes de l’absorption sont très complexes et schématiquement, diverses phases se succèdent:









Topiques antibactériens




Les topiques antibactériens font partie des topiques les plus utilisés en dermatologie vétérinaire, compte tenu de la grande fréquence des pyodermites bactériennes chez le chien. Les formes galéniques employées sont variées : d’abord des shampooings, puis les lotions, les gels et les crèmes. Ces topiques antibactériens comprennent les topiques antiseptiques et les topiques antibiotiques. Il convient de noter d’emblée que certains d’entre eux possèdent d’autres propriétés thérapeutiques (antiséborrhéique, kératolytique, antiprurigineux, antimycosique), dont le thérapeute doit tenir compte pour sa prescription.



Topiques antiseptiques



Peroxyde de benzoyle


Le peroxyde de benzoyle est un agent antiseptique très efficace qui, en son temps, a révolutionné le traitement des pyodermites.


Son mode d’action est bien connu. Il agit par formation d’oxygène naissant dans la peau et produit un certain nombre de réactions chimiques, notamment des interactions entre les radicaux benzoylperoxy- avec les groupements hydroxy- et sulfoxy-. Il en résulte des troubles de la perméabilité membranaire aboutissant à la rupture des membranes bactériennes.


Le peroxyde de benzoyle est d’abord un puissant antibactérien mais c’est aussi un kératolytique, un antiprurigineux et un antiséborrhéique. Il a été montré qu’un shampooing au peroxyde de benzoyle à 3 % augmentait la perte hydrique transépidermique et diminuait le nombre de cornéocytes et la concentration en lipides de surface. En réduisant l’activité des glandes sébacées, le peroxyde de benzoyle induit une action de nettoyage au sein des follicules pilosébacés, ce que les anglophones appellent flushing action. Cette action consiste en leur désobstruction par des sécrétions glandulaires, des squames et en une réduction de la population bactérienne. À des concentrations de 2,5 à 5 %, le peroxyde de benzoyle possède un effet antibactérien qui persiste pendant 48 heures, même lors de la phase maximale de croissance bactérienne. Cet effet antibactérien contre Staphylococcus intermedius est supérieur à celui obtenu avec d’autres antiseptiques, comme la chlorhexidine, le triclosan et la polyvidone iodée.


Des effets indésirables sont régulièrement signalés comme un érythème postapplication, une sécheresse cutanée, de la douleur et du prurit. Ces effets sont surtout notés lors de concentrations qui dépassent les 5 %. La plupart des présentations humaines sont concentrées à 5 % ou plus et, par conséquent, ne doivent pas être utilisées chez le chien. La sécheresse cutanée est observée même à des concentrations de 2,5 à 3 %, notamment chez des chiens atopiques. C’est pourquoi, il convient d’employer systématiquement des émollients lors du rinçage. Aux États-Unis, une présentation contenant des liposomes émollients est désormais commercialisée.


Les formes galéniques shampooings sont largement utilisées, on préfère des concentrations de 2,5 à 3 %. Les gels sont des présentations humaines, généralement à des concentrations de 5 %.


Le peroxyde de benzoyle a été sur-utilisé ; il y a une quinzaine d’années en dermatologie du chien ; ses indications s’adressaient à toutes les pyodermites et les états kératoséborrhéiques. Actuellement, les indications sont à notre avis plus restreintes.


Les pyodermites profondes, furonculoses et cellulites sont d’excellentes indications. Lors de cellulite, le peroxyde de benzoyle agit particulièrement au fond des ulcères qui renferment de nombreuses bactéries.


L’acné est une bonne indication car le peroxyde de benzoyle agit grâce à son action antiseptique, mais aussi anticomédoneuse.


La démodécie avec ou sans complications bactériennes secondaires constitue une autre indication. Le peroxyde de benzoyle permet une désobstruction des follicules pilosébacés et aide à l’élimination des parasites.


Les intertrigos peuvent également être traités localement avec du peroxyde de benzoyle.


Parmi les autres indications, il faut citer les syndromes comédoneux, les séborrhées grasses avec infections bactériennes secondaires.


La plupart du temps, le peroxyde de benzoyle est utilisé sous forme de shampooings qui sont réalisés dans un premier temps tous les 2 à 3 jours. Puis l’amélioration obtenue, il est préférable d’espacer ces applications ou de prendre le relais avec d’autres shampooings antiseptiques moins irritants. Lors de pyodermites profondes, la tonte préalable est largement conseillée et permet une meilleure efficacité du traitement. Dans tous les cas, le rinçage doit être minutieux et long (5 minutes environ) afin d’éviter les effets indésirables. Celui-ci se fera à l’aide de produits émollients pour combattre la sécheresse cutanée induite.


Parfois, les applications sous forme de gels sont indiquées particulièrement dans les dermatoses localisées comme les acnés et les intertrigos. Les applications se font d’abord de façon quotidienne jusqu’à amélioration puis sont espacées, d’autant plus que la concentration élevée en peroxyde de benzoyle (5 %) favorise les irritations cutanées.


Il convient de prévenir le propriétaire des risques d’irritation consécutifs à son application.



Chlorhexidine


La chlorhexidine est un agent antiseptique biguanidique possédant un large spectre antibactérien et antifongique.


Son mode d’action est loin d’être élucidé. À forte concentration, elle coagule les protéines cytoplasmiques bactériennes ; à faible concentration, elle est responsable de la destruction des membranes cytoplasmiques des bactéries qui ne remplissent plus leur fonction osmotique.


La chlorhexidine est d’abord antibactérienne. Elle est efficace contre les bactéries gram positifs et gram négatifs, sauf quelques souches de Pseudomonas. Son action résiduelle est bonne et même supérieure à celle de la polyvidone iodée contre Staphylococcus intermedius ; cette action persiste 29 heures après son application.


La chlorhexidine a aussi une action antifongique contre les dermatophytes et les levures, notamment du genre Malassezia mais qui demeure inférieure à celle obtenue avec les imidazolés. La chlorhexidine n’a aucune action kératolytique.


Les effets indésirables sont peu fréquents. Des irritations cutanées, de l’érythème et du prurit sont parfois signalées. Chez l’homme, il convient de signaler l’induction possible de dermatite allergique de contact.


À une concentration de 0,5 %, elle peut être responsable de retard de cicatrisation lorsqu’on l’emploie sur des plaies.


La chlorhexidine se présente sous la forme de shampooings à 2 à 4 %. L’un des problèmes majeurs avec les concentrations élevées semble l’instabilité de la formulation et donc, une efficacité inférieure.


Elle se présente également sous forme de lotions aux concentrations variables.


Les indications majeures sont les pyodermites superficielles et profondes et les dermatites à Malassezia. Bien sûr, cette prescription doit toujours être associée à un traitement systémique. Parmi les autres indications, il faut signaler son intérêt dans les intertrigos.


Les shampooings sont bien pratiques lors de lésions locorégionales ou généralisées. Un rythme d’application tous les 2 à 3 jours est recommandé. Ces applications sont ensuite espacées en fonction de l’amélioration clinique. Dans tous les cas, le rinçage doit être long et soigné, et complété par l’utilisation d’émollients.


Les lotions sont particulièrement indiquées dans les intertrigos. Des applications quotidiennes sont employées.

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May 4, 2017 | Posted by in DERMATOLOGIE | Comments Off on Topiques

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