thérapeutique

Chapitre 3 Planification thérapeutique


La planification thérapeutique représente un des aspects fondamentaux de la pratique implantaire. Elle permet de préciser la démarche thérapeutique dans laquelle, souvent, une mais aussi parfois plusieurs chirurgies contribueront à obtenir des aménagements ou des apports tissulaires.


La planification thérapeutique va permettre de déterminer le choix et le nombre des implants. Elle tiendra compte des aspects médicaux du patient et des contre-indications générales et locales.


Les facteurs de risque doivent être identifiés, permettant la sélection finale du patient.


L’engagement du patient est déterminant et impératif. Ce degré d’implication avec lequel le patient entre dans le traitement va permettre de lever les obstacles qui en font partie. Par exemple, on peut citer comme un obstacle toute la phase transitionnelle qui permet le passage d’un état d’occlusion en denture naturelle à un état d’occlusion sur des implants. Cette phase intermédiaire est souvent occupée par la réalisation et le port d’un appareil amovible, que le patient doit pouvoir accepter.


L’examen endobuccal est destiné à mettre en évidence toute situation ou tout état (dentaire, endodontique, muqueux, occlusal, salivaire, parodontal, osseux ou dentomaxillofacial) susceptible, s’il est déséquilibré, d’affecter les résultats à long terme des implants. L’ouverture buccale maximale doit être relevée, surtout si des implants sont prévus en zone postérieure (fig. 1). L’espace disponible dévolu à la prothèse sera évalué préalablement (fig. 2)




La situation des implants et leur orientation font partie du bilan préimplantaire. Le plus souvent, on cherchera à positionner les implants selon un axe en continuité avec la dent antagoniste. Dans les autres cas, il faudra adapter le plan de traitement chirurgical et prothétique.


Lors du bilan initial, le projet prothétique se construit d’après les cires de diagnostic, qui contribuent à plusieurs objectifs :




3 servir à la réalisation de guides chirurgicaux. Les guides chirurgicaux (surgiguide) (fig. 4) seront d’autant plus précis qu’ils seront calqués sur les guides radiologiques. C’est la validité de la réalisation prothétique qui est en jeu (fig. 5) ;







Mise en condition buccale


Cette phase débute par un assainissement parodontal (détartrage-surfaçage radiculaire).




image Chirurgie parodontale d’extraction


Il s’agit d’extraire les dents condamnées, les racines résiduelles et de cureter le tissu osseux pour en éliminer les foyers kystiques, granulomateux et tout corps étranger, dont la présence est incompatible avec l’ensemble des facteurs biologiques qui concourent à l’ostéo-intégration d’implant.




Aménagements du site implantaire


La préparation des secteurs impliqués dans le traitement et destinés à recevoir des implants permet de rendre optimale l’intégration tissulaire de ces implants. Cela signifie que tous les éléments propres à rendre adéquate la zone de traitement concernée doivent être mis en œuvre. Ils prennent place soit avant la pose implantaire, soit après celle-ci.


Après cette phase initiale, nous disposons de plusieurs types de chirurgies ayant pour objectif l’optimisation de l’environnement tissulaire implantaire et notamment de disposer d’un volume osseux adéquat (tableau 1). Pour cela, le recours à des techniques d’augmentation est fréquent et, dans les secteurs esthétiques, l’optimisation des tissus mous sera obtenu par enfouissement ou semi-enfouissement des implants.


Tableau 1 Thérapeutique en fonction de la situation ostéomuqueuse.


















Manque d’épaisseur de gencive avec support osseux intact Greffe de tissu conjonctif dans le même temps que la pose implantaire
Perte osseuse horizontale légère sans perte osseuse verticale Technique d’expansion osseuse par l’utilisation des ostéotomes
Techniques de greffe osseuse
ROG
Perte osseuse horizontale et verticale légère ROG
Perte osseuse horizontale importante sans perte verticale Approche en deux temps :


Perte combinée verticale et horizontale importante ROG avec membrane non résorbable et pose d’implant différée
ROG avec pose de membrane et mise en place implantaire en mainteneur d’espace


image Gestion à visée esthétique des tissus mous


La gestion à visée esthétique des tissus mous requiert des protocoles qui, mis en place, constitueront des aménagements quantitatifs et qualitatifs des tissus mous ; la gencive sera augmentée par des techniques de chirurgie mucogingivale. Les interventions sont diversifiées et peuvent parfois combiner plusieurs techniques (comme par exemple l’association d’un conjonctif enfoui avec une greffe d’os autogène ou l’apport d’un biomatériau pur ou mélangé à de l’os autogène) en un même point. Les résultats sont obtenus par des apports de gencive libre ou pédiculée, comme par exemple des lambeaux d’épaisseur partielle ou totale repositionnés apicalement lors d’extractions dentaires. Des gains de gencive significatifs sont obtenus en suturant les lambeaux sans traction ni coaptation et en laissant les alvéoles dentaires non recouverts (la cicatrisation par seconde intention sera alors génératrice de gencive). Ce dernier mode opératoire est intéressant pour le gain de gencive qu’il va procurer en quelques semaines. Ce gain permettra au moment du temps implantaire une gestion muqueuse adaptée.


Plusieurs interventions à visée esthétique qui permettent d’aboutir à un environnement gingival implantaire favorable ont été décrites. Les études convergent vers la conclusion que pour obtenir ce résultat, il convient de parvenir d’une part à un épaississement de la gencive et, d’autre part, à une augmentation verticale de la quantité de gencive.





Jul 26, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on thérapeutique

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