Chapitre 11 Gestion prothétique de l’édenté partiel et total et restaurations fixées
Dent unitaire antérieure
TRAITEMENT ESTHÉTIQUE IMPLANTAIRE D’UNE INCISIVE LATÉRALE SUPÉRIEURE GAUCHE (SUITE DU CAS CLINIQUE N° 7 DU CHAPITRE 8)
Ce faux moignon, élaboré à partir d’une coiffe en or usinée, présente une adaptation extrêmement précise à l’épaulement à 45° de l’implant, ce qui entraîne une absence d’irritation pour les tissus car il est situé à distance de l’os : le respect de l’environnement implantaire explique la parfaite stabilité osseuse (fig. 2 et 3) et tissulaire (fig. 4).
REMPLACEMENT D’UNE INCISIVE LATÉRALE SUPÉRIEURE GAUCHE PAR UN IMPLANT (SUITE DU CAS CLINIQUE N° 9 DU CHAPITRE 8)
Sept années séparent le cas précédent de celui-ci et le souci constant de diminuer le temps passé au fauteuil et les coûts a orienté la gestion prothétique vers l’utilisation des piliers pleins (fig. 5 et 6), ce qui correspond à une généralisation de la prothèse scellée. Une coiffe Procera est prévue. La correction qui sera apportée par meulage à ce pilier montre qu’un autre pilier aurait peut-être été mieux adapté. Cette sélection doit être du ressort du technicien de laboratoire, mieux placé que le clinicien pour faire ce choix (fig. 7 et 8).
La chape céramique est essayée sans retouche possible (fig. 9).
REMPLACEMENT D’UNE INCISIVE CENTRALE SUPÉRIEURE DROITE PAR UN IMPLANT (SUITE DU CAS CLINIQUE N° 10 DU CHAPITRE 8)
Le kit de planification thérapeutique va guider le prothésiste dans le choix d’un pilier adéquat afin d’éviter les retouches en bouche (fig. 11 et 12). Cette opération, utile pour un élément unitaire, s’avère indispensable pour des cas de restaurations complexes où plusieurs implants sont présents, a fortiori lorsque des axes implantaires inhabituels demandent à être corrigés par des piliers angulés. Rappelons que l’octogone interne peut recevoir deux types de piliers angulés, soit 16 positions possibles.
De cette façon, le technicien peut vérifier la hauteur du pilier, l’axe général et l’axe de la vis.
Cette patiente âgée de 50 ans est traitée pour ses deux centrales maxillaires supérieures, la droite sur implant et la gauche sur dent naturelle. Une fois l’implant ostéo-intégré en situation 11, une empreinte de cet implant permet de réaliser un modèle de travail à l’aide d’un implant de manipulation SynOcta®. L’analyse occlusale effectuée sur articulateur semi-adaptable et l’étude de l’enveloppe prothétique unitaire correspondant à une coiffe céramo-métallique ont conduit le technicien à choisir un pilier plein RN de 7 mm (fig. 13). La partie secondaire en titane vissée dans l’implant sera l’objet d’une nouvelle empreinte, conjointement à celle de la dent naturelle 21. La sélection du pilier approprié en dehors de la cavité buccale par le technicien est garante d’un résultat esthétique optimal (fig. 14 à 16).
LE SYNOCTA TRANSVERSAL (TS) SUR UNE CANINE MAXILLAIRE SUPÉRIEURE IMPLANTOPORTÉE (SUITE DU CAS PRÉSENTÉ AUX FIGURES 17 À 19 DU CHAPITRE 6)
Le vissage de la coiffe prothétique est effectué avec une vis transversale à l’aide d’un tournevis hexagonal TS (voir chapitre 6, fig. 17 à 19). La vis tranversale et le tournevis hexagonal sont spécifiques de ce pilier.
La patiente avait reçu en 1991 un implant enfoui sur 23. Les descellements répétés de la prothèse, d’une part, la survenue d’une péri-implantite, d’autre part, nous ont conduit en 2004 à prendre la décision de déposer l’implant (fig. 18 a et b). La dépose de cet implant a été suivie immédiatement de la pose d’un implant RN de 4,8 mm de diamètre. Au stade de la prothèse, une maintenance et des contrôles simplifiés nous ont fait choisir une prothèse démontable facilement (fig. 19 et 20).


Figure 18 a et b Échec implantaire et prothétique. L’implant sera déposé et un implant non enfoui prendra sa place.


Figure 19 a et b Démontage de la prothèse aisé. La CCM sera fixée sur le pilier avec une vis transversale.
TEMPORISATION PROTHÉTIQUE UNITAIRE EN PRÉPARATION À LA POSE D’UN IMPLANT
Un patient âgé de 52 ans doit recevoir un implant sur la dent 21, qui doit être extraite pour une atteinte endodontique ; une demande esthétique est également formulée par le patient (fig. 21). Il souhaite de plus continuer à mener une vie normale pendant tout le traitement sans appareillage amovible. La solution proposée est celle d’un bridge collé à ailettes du type Rochette. Les ouvertures créées sur les ailettes rendent le collage moins puissant (fig. 22), ce qui autorisera de multiples collages et décollements. Toutes les opérations de pose implantaire, de greffe de tissus mous, de greffes de tissus durs, de contrôle de l’ostéointégration, de changement de pilier seront facilitées et sans interférences avec la cicatrisation (fig. 23 et 24).