non enfouis et prothèse adjointe partielle

Chapitre 10 Implants non enfouis et prothèse adjointe partielle


Le domaine de la prothèse adjointe partielle est particulièrement concerné par l’apport des techniques implantaires, car ce qui est essentiel en prothèse amovible, c’est la création de zones d’appui. Associer les appuis dentaires et implantaires en prothèse amovible permet de s’assurer du succès de la prothèse.


Plusieurs rapports ont montré que les implants unitaires étaient utilisés avec succès pour résoudre des problèmes d’édentement bilatéral postérieur en combinaison avec des prothèses adjointes partielles [1,2].


Cette approche représente une attitude conservatrice puisque les implants vont venir renforcer la valeur prothétique des dents et des muqueuses et répartir harmonieusement les contraintes occlusales.


L’implant va occuper la place du pilier idéal, telle que la choisit le clinicien. Un exemple d’ancrage optimal est donné par la canine maxillaire ou la molaire maxillaire, qui sont les dents piliers idéales. Si ces dents sont absentes, le choix du clinicien se portera sur un implant en place de la canine ou de la molaire. En corollaire, le clinicien n’hésitera pas à extraire une dent problématique, surtout si elle est de faible valeur (par exemple une incisive latérale ou une prémolaire maxillaire), pour la remplacer par un implant dont la valeur en tant que pilier sera maximale (par exemple, une canine maxillaire ou une molaire maxillaire).



Cette approche présente un intérêt particulier par rapport aux traitements implantaires en général, et aux freins auxquels ils font face : coûts financiers élevés, critères anatomiques et de sélection des patients rigoureux et durée des traitements lorsqu’ils sont importants.


La dentisterie implantaire fournit les moyens de changer radicalement les termes de la prothèse amovible partielle grâce à des réhabilitations de meilleure qualité, moyennant un surcoût relativement modéré. Un des meilleurs exemples est donné par le traitement des édentations unilatérales postérieures (classe II de la classification de Kennedy), surtout lorsqu’elles s’étendent jusqu’à l’incisive latérale, et lorsque la canine fait défaut.


En plaçant les implants dans des positions clés, les objectifs de la prothèse amovible partielle se trouvent complètement redessinés, puisqu’elle est redéfinie dans sa stabilité, sa rétention, le confort procuré, sa pérennité et son esthétique. Ces attachements rendent obsolètes les crochets et donnent au dessin des selles un contour plus favorable au confort du patient.






Cas Clinique N° 1



ÉDENTEMENT ENCASTRÉ AVEC ABSENCE DE CANINE


Le cas de cette patiente de 49 ans, dont une canine maxillaire bordant un édentement est à extraire, est significatif de l’intérêt des implants en prothèse amovible. La patiente est en bonne santé et ne souffre d’aucune maladie systémique. Les dents 24, 25 et 26 sont absentes et la 23 présente une résorption interne vouant cette dent à l’extraction. Une prothèse amovible partielle remplaçant 23, 24, 25 et 26 fait partie du plan de traitement, mais la patiente insiste pour un résultat confortable, pérenne et préservant le reste de sa denture. Toute idée de traitement invasif, d’implants multiples, est rejetée ; le rapport du coût sur l’efficacité est un facteur de décision déterminant.


La prothèse amovible implanto-dento-portée réunit les qualités recherchées par la patiente.


Le mode opératoire retenu est l’extraction de la 23 dans un premier temps puis, après cicatrisation complète, la mise en place d’un implant en position 23.


Ce plan de traitement a été soumis à une réévaluation à la suite de l’extraction de la 23, qui s’est révélée être ankylotique : il n’est pas certain que la fragmentation de cette canine, lors de son avulsion, n’ait pas laissé persister des fragments radiculaires au contact de l’os, qui représenteraient un risque d’échec pour un implant.


Des données récentes de la littérature suggèrent qu’un attachement à un implant identique à celui d’un ligament parodontal à une dent serait possible, ce qui rendrait viable des implants en titane posés au contact direct de racines dentaires [3].


Le site de la 23 restant incertain, il est décidé de choisir un site différent et de poser l’implant sur la 24, qui dispose d’une hauteur d’os suffisante et d’un espace prothétique favorable.


La prothèse partielle amovible intégrera dans sa conception une matrice en titane pour ancrage sphérique rétentif.


Le gain procuré par cet attachement implantaire est visible et tangible et l’absence de crochet sur la dent 22 est perçue de manière très avantageuse par la patiente, tout comme la sustentation, la stabilisation et le rétention.


Le suivi dans le temps montre l’état non altéré du parodonte de l’incisive adjacente à la prothèse adjointe partielle, ainsi qu’un profil osseux stable autour de l’implant, dont la gencive immédiatement environnante présente l’aspect habituel trouvé sur des implants supportant des restaurations fixées (fig. 1 à 7).


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Jul 26, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on non enfouis et prothèse adjointe partielle

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