Chapitre 3 Planification thérapeutique
Les facteurs de risque doivent être identifiés, permettant la sélection finale du patient.
L’examen endobuccal est destiné à mettre en évidence toute situation ou tout état (dentaire, endodontique, muqueux, occlusal, salivaire, parodontal, osseux ou dentomaxillofacial) susceptible, s’il est déséquilibré, d’affecter les résultats à long terme des implants. L’ouverture buccale maximale doit être relevée, surtout si des implants sont prévus en zone postérieure (fig. 1). L’espace disponible dévolu à la prothèse sera évalué préalablement (fig. 2)
Figure 5 Finalité prothétique. La barre avec attachements produite est conforme à l’analyse préimplantaire.
Mise en condition buccale
Cette phase débute par un assainissement parodontal (détartrage-surfaçage radiculaire).
Phase de préparation initiale
Préalable indispensable à tout traitement en bouche, elle permet de diminuer la charge bactérienne de la cavité buccale en éliminant, après diagnostic, la plaque sus et sous-gingivale et de ramener cette flore à un niveau observé sur un parodonte sain (fig. 7a et b).
Aménagements du site implantaire
Après cette phase initiale, nous disposons de plusieurs types de chirurgies ayant pour objectif l’optimisation de l’environnement tissulaire implantaire et notamment de disposer d’un volume osseux adéquat (tableau 1). Pour cela, le recours à des techniques d’augmentation est fréquent et, dans les secteurs esthétiques, l’optimisation des tissus mous sera obtenu par enfouissement ou semi-enfouissement des implants.
Manque d’épaisseur de gencive avec support osseux intact | Greffe de tissu conjonctif dans le même temps que la pose implantaire |
Perte osseuse horizontale légère sans perte osseuse verticale | Technique d’expansion osseuse par l’utilisation des ostéotomes Techniques de greffe osseuse ROG |
Perte osseuse horizontale et verticale légère | ROG |
Perte osseuse horizontale importante sans perte verticale | Approche en deux temps : |
Perte combinée verticale et horizontale importante | ROG avec membrane non résorbable et pose d’implant différée ROG avec pose de membrane et mise en place implantaire en mainteneur d’espace |
Gestion à visée esthétique des tissus mous
Technique de préservation de l’os alvéolaire par un greffon épithélio-conjonctif
Elle est destinée à maintenir l’os alvéolaire de façon à permettre le bon positionnement tridimensionnel de l’implant. Un greffon conjonctif est suturé sous les lambeaux vestibulaire et palatin de manière à recouvrir l’alvéole (fig. 12a et b). Sous ce greffon, un comblement de l’alvéole peut être indiqué et, en fonction du matériau utilisé, demander un délai de cicatrisation variable, le principe biologique étant de hâter la fermeture.
Technique de l’augmentation gingivale guidée
Le principe est d’exploiter les espaces morts qui se créent lorsqu’on recouvre la coiffe de cicatrisation avec le lambeau vestibulaire dans le temps de la pose de l’implant. Le lambeau est en épaisseur totale. Cette technique génère du tissu conjonctif, qui apporte volume et forme à la gencive (fig. 13 a à c).
Technique de la greffe pédiculée
Cette technique simple est une source de gain de gencive dans des localisations sensibles comme la gencive interimplantaire. Si cette technique nécessite la présence en quantité importante d’une zone de gencive donneuse, elle fournit des résultats constants (fig. 14 a à d).
Technique du greffon conjonctif enfoui
La technique du greffon conjonctif enfoui permet d’obtenir un contour gingival harmonieux, de créer un bombé gingival reproduisant une proéminence mimant la racine d’une dent naturelle et de favoriser la formation de papilles gingivales. Cette technique est applicable aussi bien en zone postérieure qu’en zone antérieure. Elle peut se faire au moment de la pose implantaire (fig. 15 a à c) ou dans un second temps.