Neuropsychologie de la cognition sociale

La cognition sociale désigne l’ensemble des compétences et des expériences cognitives et émotionnelles qui régissent les relations et rendent compte des comportements de l’être humain avec son entourage familial et social.



La construction identitaire et la conscience de soi


La Cognition socialecognition sociale se fonde sur l’histoire de chaque être humain donc sur sa mémoire qui permet la construction de l’identité de chacun et contribue à la cohérence du Soi (Self) qui s’exprime par ce que William James appelait le Moi matériel, le Moi social, le Moi spirituel. Le comportement d’un être humain est pour ceux qui l’entourent et le connaissent une manifestation identitaire dont l’altération provoque dans l’entourage surprise ou détresse. C’est ainsi qu’après le délabrement de son lobe frontal par la barre à mine, les compagnons de travail de Cage avaient dit : « Cage n’est plus Cage », ce qui renvoie aussi à la consternation de l’entourage des malades atteints de démence fronto-temporale : « Je ne le reconnais plus. » La mémoire est donc une condition nécessaire mais non suffisante à la cohérence identitaire. Il faut aussi avoir conscience de ses actions, de ses pensées, de ses émotions, exercer ensuite son jugement et prendre, en interaction avec l’entourage, les décisions adaptées. La mise en œuvre de jugements de sujets sur certains aspects de leur propre personnalité (conscience réflexive ou conscience de soi) active ainsi en imagerie fonctionnelle le cortex préfrontal interne et cingulaire postérieur (Johnson).


Les prises de décision


Quant à la capacité de prendre des décisions adaptées, elle suppose, au-delà de la nécessité « cognitive » de la mémoire de travail (dont l’efficacité est liée au cortex préfrontal dorso-latéral), une analyse de chaque situation en référence aux représentations cognitives et émotionnelles propres à chaque individu. Ces données préalables étant énoncées, on peut de manière schématique ajouter que toute prise de décision nécessite :


▪ un élan motivationnel et émotionnel, géré par le cortex cingulaire ;


▪ une planification, avec mise en œuvre de la mémoire prospective (mémoire du futur) gérée par le cortex préfrontal dorso-latéral ;


▪ un « levier émotionnel » assurant à la décision sa mise en œuvre adaptée aux conséquences possibles du choix décisionnel grâce à l’activation des marqueurs somatiques en lien avec l’ensemble de la cicuiterie émotionnelle et des structures supportant la mémoire : telle est la gestion assurée par le cortex fronto-orbitaire.

Ainsi la sociopathie acquise, décrite par Damasio, est l’exemple même de dysfonctionnement des « aptitudes décisionnelles » (judgment and decision making : Bechara) qui pourrait être lié au défaut d’activation des « Marqueur somatiquemarqueurs somatiques » (voir chapitre 13). L’anarchie décisionnelle, qui n’a pour levier que le hasard, génère une instabilité sociale, familiale, affective rappelant la sociopathie appelée classiquement en psychiatrie « déséquilibre mental » mais il est vrai, dans ces cas purs, sans conduite délictueuse. La mise en situation décisionnelle du sujet par le Testdu jeuTest du jeu (Gambling Task de Bechara : figure 18.1) montre l’incapacité des sujets à discerner et à acquérir les choix les plus fructueux, c’est-à-dire ceux qui permettent d’obtenir des gains modérés mais réguliers. Les lésions responsables siègent dans la région ventro-médiane du cortex préfrontal : aire de Brodman 25, partie basse de l’aire 24, 32 et portions internes des aires 10, 11, 12. Cette région peut ainsi être conçue comme le centre de convergence des systèmes neuronaux impliqués dans la mémoire et dans la représentation des émotions (insula, cortex pariétal adjacent et gyrus cingulaire). Néanmoins, malgré leur désadaptation sociale, ces sujets sont capables de jugements tout à fait adaptés quand on les questionne de manière théorique sur les normes de la vie en société, ce qui avait conduit Damasio à montrer l’importance des « leviers émotionnels » des prises de décision.








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Figure 18.1
Méningiome olfactif droit (a) et exploration des aptitudes décisionnelles par le test du jeu de Bechara (b). a. Le méningiome refoule la portion orbitaire du lobe frontal et la partie antérieure du gyrus cingulaire. A + B = conduites à risque. b. Gambling Task. Mme B., 54 ans. 12.06.2009. La malade privilégie les conduites à risque et malgré ses pertes, ne modifie pas ses choix décisionnels (voir texte).



Le savoir social, les jugements moraux, les comportements antisociaux


Néanmoins, les sujets atteints de lésions de ces mêmes régions préfrontales survenant dans la petite enfance (avant l’âge de 16 mois dans les deux cas d’Anderson) paraissent incapables d’acquérir un savoir social et manifestent, parfois dès l’enfance, une non-réponse aux réprimandes, une propension aux conflits, à l’agressivité et aux délits. Ils présentent en outre une absence d’intérêt pour leurs proches et, parvenus à l’âge adulte, pour leurs enfants, et ont en somme un comportement immoral. Ils n’ont pas de déficit cognitif. Dans la construction du sens moral tel que l’envisage Colby et Kohlberg (tableau 18.I), ces sujets restent au premier stade du niveau « préconventionnel » caractérisé par le confinement dans une perspective égocentrique ne fondant les décisions que sur l’évitement des punitions. Ils n’atteignent ainsi même pas la capacité de reconnaître que, pour satisfaire à ses propres besoins, il faut reconnaître que les autres ont aussi des droits, ce que les enfants perçoivent avant l’âge de 9 ans. Ainsi pour des lésions similaires, le tableau clinique a des différences notables de celui de la sociopathie acquise où la lésion survient à l’âge adulte : les comportement antisociaux par impulsivité sont peu fréquents et ce sont finalement les malades eux-mêmes qui sont, par l’inadéquation de leurs choix, les premières victimes de leurs comportements. Tout se passe donc comme si les lésions ventromédianes frontales bilatérales ou droites, quand elles surviennent précocement dans la vie, empêchent l’acquisition, sur le mode émotionnel comme sur le mode factuel, des connaissances qui régulent le comportement social. Ainsi, il y a dans la sociopathie acquise de l’adulte une persistance du savoir social y compris des « compétences morales » au sens de Kohlberg, alors qu’elles restent à un niveau rudimentaire en cas de lésion précoce. Dans ce dernier cas, les troubles comportementaux ont des analogies avec la « personnalité antisociale » du DSM IV même si, chez les malades ayant eu des lésions dès l’enfance, les conduites agressives sont plus souvent impulsives que relevant d’un projet de nuisance.





































Tableau 18.I Les six stades du développement moral selon Kohlberg
(Colby A, Kohlberg L, Gibbs J, Lieberman M. A longitudinal study of moral judgment. Monographs of the Society for Research in Child Development 1983 ; 48, no 1-2)
Les réponses proposées en italique concernent le célèbre dilemme moral de Heinz. Dans sa version simplifiée (voir par exemple C. Leleux. réflexions d’un professeur de morale. Recueil d’articles 1993-1994, Démopédie, Bruxelles : web.wanadoo.be/editions.demopedie), ce dilemme est le suivant : « La femme de Heinz est très malade et seul un médicament coûteux peut la sauver de la mort. Heinz se rend chez le pharmacien et il constate alors que le prix du médicament est tel qu’il ne peut pas le payer. Le pharmacien ne veut pas baisser le prix ni faire crédit. Heinz est désespéré : que doit-il faire ? laisser mourir sa femme ou voler le médicament ? ». Les réponses A illustrent la manière de légitimer en fonction des stades du jugement moral le choix de la résignation qui entraînera le décès de l’épouse et les réponses B concernent le choix du vol du médicament qui permettra la survie de l’épouse
Dans les versions initiales, le personnage du pharmacien est davantage noirci : il a découvert le médicament qu’il fabrique, il multiplie à la vente le coût du médicament par dix mais il refuse de réduire sa marge bénéficiaire ou de se faire payer plus tard, au motif qu’il a découvert la drogue et qu’elle doit être pour lui une source de profits
1Kohlberg assimile donc ce stade à l’éthique utilitariste
(Colby A, Kohlberg L, Gibbs J, Lieberman M. A longitudinal study of moral judgment. Monographs of the Society for Research in Child Development 1983 ; 48, no 1-2)
NIVEAU 1 : PRÉ-CONVENTIONNEL
Stade 1 : le stade de la punition et de l’obéissance
L’obéissance ne procède que de la peur de la punition et de la puissance supérieure de l’autorité
A. « parce qu’Heinz sera arrêté et mis en prison »
B. « parce que Dieu le punira s’il laisse mourir sa femme »
B. « parce que sa femme pourra continuer à s’occuper de la maison »
Enfant jusqu’à 5 ans : les règles sont « extérieures », « hétéronomiques » : peur de la punition, désir de la protection des parents Ce qui est mal, c’est ce qui entraîne un punition ; l’obéissance garantit son propre bien
Stade 2 : le stade « donnant–donnant » Ce que l’on doit faire à l’égard d’autrui, c’est ce qui est conforme à ses besoins et à ses propres intérêts, dans un cadre de réciprocité : le bien et l’utile se confondent
A. « parce que Heinz pourra se remarier »
B. « parce que sa femme pourra continuer à s’occuper de la maison »
De 5–7 ans jusqu’à la préadolescence
Le fonctionnement au sein du groupe se fait sur le mode d’une justice commutative : satisfaire ses propres intérêts dans des échanges équitables où par loyauté le même droit est concédé aux autres
NIVEAU 2 : CONVENTIONNEL
Stade 3 : faire en sorte de mériter la confiance des autres
Ce qui compte, c’est la conformité sociale : le respect de règles comportementales permet d’acquérir et de conserver l’estime du groupe
A. « parce que ses camarades de travail ne feront plus confiance à un voleur »
B. « parce que ses camarades de travail seront impresionnés par son courage »
C’est ainsi qu’est réalisé le besoin d’être une bonne personne à ses yeux et aux yeux des autres
Stade 4 : l’ordre social et la loi On reconnaît ses obligations et ses responsabilités à l’égard de la société dont on fait partie, qu’il faut soutenir et dont on doit obéir aux lois
A. « parce que le vol est interdit par la loi »
B. « parce que la loi demande de porter assistance à toute personne en danger ou encore parce qu’il y va de sa responsabilité d’époux »
Agir de manière droite c’est préserver l’institution de toute fracture
C’est autour de l’adolescence ou juste avant que le jeune accède au niveau conventionnel L’adolescent construira son identité en parcourant ces deux stades, d’abord « fusionnel » (3) puis « institutionnel » (4)
NIVEAU 3 : POSTCONVENTIONNEL
Stade 5 : morale et loi. Le bonheur du plus grand nombre et les droits de chacun
La personne devient juge de la pertinence des règles et peut constater que le point de vue moral peut être en conflit avec la loi. Le contrat social et ses règles comportementales sont mus par le souci rationnel « du plus grand bien pour le plus grand nombre »1
A. « parce que le droit de propriété est nécessaire au bonheur de tous »
B. « parce que la santé est le droit de tous »
Les liens familiaux, de l’amitié, du travail sont des engagements libres fondés sur le respect d’autrui. On reconnaît ainsi la valeur fondatrice de la dignité de chaque être humain et on s’ouvre à la prise en compte de « conflits de valeurs »
Stade 6 : les principes éthiques universels Le sujet se réfère à des principes éthiques universels. Les lois ne sauraient y déroger et si elles le font, ce sont les principes de justice (égalité des êtres humains dans leurs droits, respect de la personne) qui guident les décisions.
A. « parce que le droit de propriété est un principe éthique universel et qu’on ne saurait donc y déroger »
B. « parce que le droit à la vie est un principe éthique universel et qu’il prime sur tous les autres »
La conscience morale, au nom des principes universels à laquelle elle se réfère, devient l’instance décisionnelle

Il doit donc se poser la distinction à faire entre le jugement moral tel qu’il peut être évalué par l’échelle de Kohlberg et les comportements donc les prises de décision comportant des enjeux moraux. Peut-on en première approximation considérer que la base de l’échelle de Kohlberg renvoie à un déploiement rationnel mais qu’il faut aussi évaluer les décisions concrètes pour accéder à la compétence décisionnelle qui nécessiterait d’opérer le lien entre la raison et l’émotion ? L’une des difficultés en clinique est de faire des hypothèses à partir des comportements observés ou rapportés dans un contexte éthologique à partir d’interviews et d’échelles en situation de « tests ».

Un premier pré-requis est que le dilemme exposé suscite bien un raisonnement moral permettant d’approcher spécifiquement la compétence du sujet en matière morale. Il est donc nécessaire que le déploiement d’un raisonnement moral soit sous-tendu par des capacités globales à comprendre le problème posé, ce qui nécessite une intégrité des fonctions langagières et des aptitudes hypothético-déductives. Il faut ensuite comme l’a souligné Lind que les réponses du sujet ne témoignent pas de ses seules intentions morales, c’est-à-dire son adhésion à certains idéaux ou principes moraux, mais témoignent aussi de sa capacité à raisonner et à agir en accord avec ses principes, ce qui nécessite d’intégrer les aspects affectifs et cognitifs du jugement moral. Le propre en effet d’un dilemme est de transgresser un principe ou une règle morale en conflit avec un autre principe ou une autre règle (voir infra : dilemme de Heinz et tableau 18.I). Le propre du test de jugement moral proposé par Lind est d’évaluer la capacité des sujets à fournir les arguments qui selon eux peuvent légitimer leur choix propre mais aussi le choix opposé. La prise en compte et l’argumentation de la position opposée à celle du sujet avait été initialement envisagée dans le « Moral Judgment Interview » de Kohlberg puis avait été abandonné par les versions ultérieures, au risque de privilégier « l’attitude morale », c’est-à-dire les aspects affectifs de la morale même s’il est vrai que Piaget avait cependant considéré qu’ils étaient inséparables des aspects cognitifs.


Cette histoire à fort poids émotionnel expose un conflit de valeurs particulièrement vif qui affronte deux perspectives morales : l’une, utilitariste ou conséquentialiste, qui admet le geste car la mort d’un homme en sauve cinq (« le plus grand bien pour le plus grand nombre »), l’autre, déontologique, fondée sur le respect de la vie, donc l’interdit du meurtre. Dans la série de dilemmes proposés par l’équipe de Damasio (Koenigs), celui dont la valence émotionnelle est la plus intense, est le dilemme du « bébé qui pleure » : « Des soldats ennemis ont pris possession de votre village. Ils ont reçu l’ordre de n’épargner aucun habitant. Avec quelques villageois, vous avez trouvé refuge dans la cave d’une grande maison et vous entendez les voix des soldats qui viennent piller dans la maison les objets de valeur. Votre bébé commence à pleurer bruyamment. Vous lui mettez votre main sur la bouche pour qu’il ne soit pas entendu. Si vous enlevez votre main, les pleurs de votre bébé attireront l’attention des soldats qui vous tueront, vous, votre enfant et tous ceux qui se cachent dans la cave. Pour que votre vie et celle des autres soit sauves, vous devrez étouffer votre enfant jusqu’à le faire mourir. Étoufferiez-vous votre enfant pour sauver votre vie et celle de vos concitoyens ? »

Les seconds dilemmes confrontent aussi à un conflit de valeurs, mais ils sont dits impersonnels car la décision proposée ne remplit pas l’un des critères suivants : la gravité du mal (en règle la mort), infligé à un autre être humain, dont le sujet est l’agent direct. Il en est ainsi du dilemme du tramway : « Vous êtes au volant d’un tramway qui approche à grande vitesse d’un aiguillage : sur les rails qui se dirigent vers la gauche se trouve un groupe de cinq travailleurs. Sur les rails qui se dirigent vers la droite, se trouve un seul travailleur. Si vous ne faites rien, le tramway prendra la voie de gauche, et causera la mort de cinq personnes. Le seul moyen d’éviter la mort de ces travailleurs est d’appuyer sur un bouton situé sur le tableau de bord, ce qui permettra au tramway de prendre la voie de droite, et de causer la mort d’un seul travailleur. Appuyeriez-vous sur le bouton pour éviter la mort des cinq travailleurs ? »


En règle, dans la population générale, la réponse est plutôt de type déontologique pour le dilemme de la passerelle ou du bébé qui pleure (on ne peut pas tuer une personne, fut-ce pour en sauver cinq) et plutôt de type utilitariste pour le dilemme du tramway au cours duquel une personne meurt aussi au lieu de cinq mais la mort de l’employé solitaire est une conséquence du changement de direction et ne procède pas d’un geste homicide personnel et direct du sujet. Pour un certain nombre d’auteurs, ce profil décisionnel distinct tiendrait à ce que les dilemmes dits personnels induisent une intense réaction émotionnelle peut-être ontogénétiquement fondée, tandis que les dilemmes impersonnels moins déstabilisants sur le plan émotionnel induiraient des réponses plus « cognitives » laissant le temps et le champ à une analyse rationnelle et évaluative, notamment du rapport entre les bénéfices et les risques des choix à opérer. Et d’ailleurs dans les réponses aux dilemmes personnels, l’approbation de la solution déontologique est beaucoup plus rapide que son refus : ce dernier suggére un conflit à surmonter avec l’intuition initiale dont la rapidité (« quasi automatique ? ») plaide en faveur d’ un déclenchement émotionnel « aversif », alors que cette différence n’apparaît pas dans les réponses aux dilemmes impersonnels. En outre, les études en IRMf ont montré que les sujets confrontés aux dilemmes personnels activent préférentiellement trois régions dédiées au traitement des émotions : le cortex cingulaire postérieur, le cortex préfrontal médian et l’amygdale ; cette activation est aussi observée dans le sulcus temporal supérieur, qui intervient dans certains processus cognitifs (voir tableau 18.II). À l’inverse, la confrontation à des dilemmes impersonnels active plutôt le cortex préfrontal dorso-latéral et le lobe pariétal inférieur. Encore faut-il se garder à travers ces dilemmes, de toute généralisation hâtive. Ainsi dans la réponse au dilemme du « bébé qui pleure », les temps de réaction sont longs et les réponses sont plus partagées, un nombre non négligeable de sujets choisissant la réponse utilitariste. Parallèlement, à un dilemme évoquant une décision d’infanticide prise par une adolescente au moment de la naissance de son bébé, à l’issue d’une grossesse restée secrète, la réponse majoritaire s’inscrit contre l’infanticide. Si les dilemmes du bébé qui pleure et de l’infanticide ont tous deux une forte valence émotionnelle (toutefois un peu moins forte pour le second) par contre le niveau conflictuel est beaucoup plus élevé pour le dilemme du bébé qui pleure : même si le père n’étouffe pas son bébé, l’enfant est destiné à la mort et tous les rescapés mourront avant lui. Ainsi ce dilemme, outre son impact émotionnel nécessite un fort investissement cognitif, ce qui est corroboré par le fait que les temps de réaction sont plus longs. En outre, ce dilemme active davantage le cortex cingulaire antérieur (ce qui signerait l’intensité du conflit) tout comme le cortex préfrontal dorso-latéral et les lobes pariétaux inférieurs, régions éminemment impliquées dans la cognition (Greene, 2004). Par ailleurs, la réalisation d’une tâche cognitive concurrente pendant l’étude du temps de réaction au dilemme du « bébé qui pleure » a pu montrer que seules les réponses « utilitaristes » allongent le temps de réaction (Greene, 2008).

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May 29, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on Neuropsychologie de la cognition sociale

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