6 Régimes hypoallergéniques
Trophallergènes
Il est essentiel de différencier les trophallergènes des ingrédients responsables de réactions non immunologiques (lactose responsable de symptômes par déficit en lactase chez l’adulte, aliments riches en histamine ou histaminolibérateurs, certains poissons et crustacés, charcuterie, certains fromages, tomates, épinards, chocolat, viande de porc, etc.). Les principaux trophallergènes sont représentés dans le tableau 6.1.
Trophallergènes | Caractéristiques |
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Soja | Allergies et surtout intolérances |
Lait de vache | Mélange complexe de caséine, de β-lactoglobuline et de sérum albumine |
Œuf | Ovalbumine et ovomucoïde contenus dans le blanc |
Poissons | Allergisants et sources d’histamine (thon, poissons mal conservés) |
Céréales | Blé et orge (allergènes communs) |
Gluten | Albumines, globulines, gluténines, gliadines ; maladie cœliaque chez le Setter irlandais |
Fruits et légumes | Importance majeure de l’arachide chez l’homme ; nombreuses réactions croisées avec les pollens (non décrites chez l’animal) |
Additifs et colorants | Importance des sulfites chez l’homme ; allergies (peu décrites chez l’animal) |
Les principaux allergènes de la viande de bœuf et du lait de vache pour le chien pourraient être les chaînes lourdes des immunoglobulines G. Il existerait donc des sensibilisations croisées entre le lait de vache et la viande de bœuf dans cette espèce. L’allergie à la caséine du lait de vache est également démontrée dans des modèles d’animaux présentant des allergies alimentaires spontanées. Enfin, certaines enzymes musculaires (phosphoglucomutases) communes à de nombreuses espèces de mammifères pourraient expliquer des réactions croisées viande d’agneau/viande de bœuf.
Principe du régime d’éviction
Le principe de cette épreuve est simple : il consiste à soustraire l’animal suspect aux trophallergènes potentiellement responsables des troubles cutanés. Cette éviction permet d’obtenir progressivement une disparition des symptômes.