et parties prothétiques

Chapitre 6 Instrumentation et parties prothétiques


Le système prothétique a comme principe de base – nous l’avons vu dans les chapitres précédents – l’emploi du cône Morse, qui a fait ses preuves. Rappelons que cette liaison avec une conicité de 8° représente une des connexions les plus fiables en implantologie. Le cône Morse a connu en 1999 une évolution qui étend ses possibilités, puisqu’il lui a été associé un octogone localisé à mi-hauteur du cône (fig. 1).



Hormis l’implant NN, tous les implants possèdent un cône Morse indexé grâce au concept SynOcta®. Ce dispositif a rendu encore plus simple le recours à la prothèse scellée, sans faire perdre les avantages offerts par la prothèse transvissée. Un développement ultérieur du système SynOcta®, le SynOcta® transversal TS, a permis d’étendre plus encore le nombre de cas à traiter (voir infra).


À côté du concept SynOcta®, le système des piliers pleins garde toute sa validité et tout son intérêt tant il a fait ses preuves. Il représente pour la prothèse scellée ce qu’il y a de plus simple, et avec un taux de complications prothétiques parmi les plus bas de tous les systèmes prothétiques implantaires. Cela est lié au mode d’union des piliers pleins, qui sont virtuellement indévissables et qui transforment les implants en véritables dents naturelles.


D’après Scacchi et al. [1, 2] et Schroeder et al. [3], le choix de ce type de prothèses scellées repose sur des coûts significativement moins élevés et une maintenance simplifiée.


La variété des piliers prothétiques proposés permet de couvrir l’ensemble des indications des traitements, de la restauration la plus simple à la plus complexe. Des protocoles pour les trois types implantaires (NN, RN et WN) sont disponibles, permettant une planification optimale.



Implant Narrow Neck (NN)


L’implant NN est un implant monobloc, ce qui signifie qu’il est déjà muni de son pilier. Les solutions prothétiques disponibles sont les prothèses scellées ou vissées sur des structures en titane droites ou angulées (15° et 20°) ou sur des armatures pré-usinées en alliage céramo-métallique, ou des coiffes en or avec partie calcinable, ces deux dernières étant destinées aux restaurations vissées. Toutes ces parties secondaires sont fixées à l’implant à l’aide d’une vis occlusale jaune NN, à visser avec un couple de vissage de 35 N/cm. Auparavant, la prise d’empreinte pour la réalisation du modèle de travail est effectuée avec soit une coiffe NN d’empreinte vissée avec vis de positionnement intégrée, dans les cas de gencive épaisse et de positionnement implantaire profond, soit avec une coiffe d’empreinte NN en plastique, qui se fixe par verrouillage (technique Snap on) (fig. 2).



Dans l’éventualité où l’implant est en position très sous-gingivale, son empreinte relève alors de la technique vissée (pick-up), qui utilise une coiffe d’empreinte avec vis de positionnement intégrée.



Implant Regular Neck (RN)


Le RN comprend trois dispositifs distincts :



image Mode SynOcta®


Ce dispositif permet d’exploiter la connexion interne avec octogone. Plusieurs piliers sont disponibles.



RN SynOcta® 1,5


Il permet de réaliser des pièces vissées. La partie secondaire est mise en place sur l’implant de manipulation du modèle de travail, en prenant bien soin de faire coïncider les octogones mâle et femelle avant de serrer la vis intégrée du pilier. L’octogone « externe » mesure 1,5 mm.


Pour la réalisation de l’armature prothétique, une première technique consiste à utiliser des coiffes en or SynOcta® pour la technique de la coulée de raccord. Ces coiffes sont disponibles en deux versions, une pour bridge et une pour couronne. Elles sont munies d’une pièce auxiliaire de modelage en résine calcinable que l’on peut retoucher. La technique rejoint alors la technique classique de modelage de l’armature à l’aide de cire.


Une deuxième technique de réalisation de l’armature prothétique se fait par l’utilisation de coiffes entièrement en résine calcinable pour technique de coulée, elles aussi pour couronne et bridge. Ces coiffes sont retouchables. Cette deuxième option, bien que parfaitement fiable, reste cependant inférieure sur le plan de la qualité de la pièce finale métallique à un élément usiné comme la coiffe en or. C’est cette dernière qu’il faut préférer lorsqu’une résistance mécanique est recherchée.


Après récupération de la pièce coulée, il faut examiner soigneusement l’épaulement biseauté à 45° pour corriger éventuellement ses irrégularités de surface. Pour cela, on utilise un alésoir monté sur une tige de guidage qui va permettre d’en lisser la surface.


Une troisième option prothétique utilise une pièce tertiaire (tertiaire parce que prenant place sur une partie secondaire), appelée mésocylindre de fraisage SynOcta®. Ces pièces ont été conçues pour recevoir des restaurations scellées.


Ces pièces, en titane, présentent deux intérêts essentiels :












La partie secondaire SynOcta® est vissée avec un couple de 35 N/cm à l’implant alors que le pilier, ou l’armature, qui se visse sur la partie secondaire, est vissé à 15 N/cm. La règle est que toute partie secondaire se visse à 35 N/cm et toute partie tertiaire à 15 N/cm.


Nous avons vu que dans les situations cliniques où les implants sont insérés plus profondément, se crée une zone d’irritation et ce quelle que soit la technique utilisée. À ces modifications histologiques peut s’ajouter une autre source d’inflammation susceptible de provoquer des modifications de la gencive. Il s’agit essentiellement de toutes les manœuvres accomplies lors de la réalisation de la prothèse : le choix, la mise en place et l’essayage du pilier, l’adaptation du pilier sur l’implant, les excès de matériaux d’union de la prothèse tels que les ciments de scellement ou les colles.



Jul 26, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on et parties prothétiques

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