Chapitre 14 Mise en charge immédiate
La mise en charge immédiate, décrite dès 1979 [3], a permis d’améliorer le confort, la fonction et l’esthétique du patient, ce qui explique le développement important qu’elle a connu depuis une dizaine d’années.
Une terminologie et une classification de la mise en charge ont été proposées.
Les facteurs qui relèvent du succès dans la mise en charge immédiate ont été classés en 4 catégories [1] :
Les situations idéales ou à risque ont été définies par des critères d’inclusion et d’exclusion (tableau 1).
Critères d’inclusion | Critères d’exclusion |
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Remplacement d’une dent unitaire située de prémolaire à prémolaire Implant de longueur comprise entre 10 et 13 mm selon les auteurs Mandibule complètement édentée Épaisseur osseuse d’au moins 5,5 mm Longueur implantaire d’au moins 13 mm dans l’os mandibulaire antérieur Patient âgé de 55 à 80 ans Stabilité implantaire minimale comprise entre 30 et 45 N/cm selon les auteurs | Patient fumeur, d’indice tabagique faible à élevé selon les auteurs Maladie systémique pouvant compromettre la chirurgie Os greffé Os irradié Os de type IV Antécédents de bruxisme ou de parafonctions Décalage sévère des bases osseuses Impossibilité à obtenir une stabilité primaire Échec implantaire antérieur Gencive de quantité inférieure à 4 mm |
MISE EN CHARGE IMMÉDIATE D’UNE CANINE MANDIBULAIRE
Le plan de traitement débute par un assainissement parodontal. Les 43 et 44 sont extraites et un aménagement muqueux par une greffe de conjonctif enfoui permet de protéger le caillot et de favoriser la cicatrisation. Un implant enfoui est posé et mis en charge immédiatement (dans la même séance) avec une coiffe provisoire unitaire (fig. 1 à 12).