11 Rétinoïdes de synthèse
Métabolisme
Le métabolisme des rétinoïdes suit le schéma des dérivés de la vitamine A. Dans le tube digestif, les rétinoïdes sous la forme de rétinyl-esters, subissent diverses hydrolyses par deux enzymes activées par les sels biliaires : la vitamine A ester hydrolase pancréatique et une hydrolase de la bordure en brosse de l’entérocyte. Le rétinol formé est ensuite incorporé aux micelles et absorbé par un mécanisme actif dans la partie supérieure de l’intestin grêle. Dans l’entérocyte, le rétinol préalablement réestérifié est incorporé aux chylomicrons et excrété dans la lymphe. Il rejoint ensuite la circulation générale par le canal thoracique. Une faible quantité de rétinol est absorbée directement et atteint le foie par le système porte.
Propriétés biologiques
Effets sur le kératinocyte
Les rétinoïdes contrôlent la prolifération et la différenciation kératinocytaire en induisant un amincissement de la couche cornée qui devient plus lâche et perd sa cohésion. Ces modifications se retrouvent au niveau structural : fragilité lysosomiale, raréfaction des tonofilaments et des desmosomes, œdème périnucléaire, dépôt d’une substance mucine-like en position intracytoplasmique et intercellulaire. Ces altérations s’expliquent par les effets moléculaires des rétinoïdes. Ils dépriment les précurseurs des kératines, ils augmentent la synthèse des glycoconjugués membranaires dans les couches profondes de l’épiderme et la réduisent dans les couches superficielles. Enfin, ils interfèrent sur diverses activités enzymatiques impliquées dans la croissance cellulaire, notamment les transglutaminases épidermiques. Cette action sur la prolifération et la différenciation des kératinocytes varie selon les molécules et semble plus importante avec l’acitrétine qu’avec l’isotrétinoïne.