Chapitre 9 Cas complexes et techniques opératoires associées à visée implantaire
Les défauts osseux étendus d’étiologies iatrogènes, pathologiques ou physiologiques (résorption sévère, pneumatisation exagérée du sinus) entraînent des lésions osseuses maxillaires ou mandibulaires considérables et empêchent la mise en place d’implant(s). Les conséquences esthétiques et fonctionnelles sont évidentes avec un retentissement psychologique majeur sur le patient, comme le replis et le retranchement de son milieu social habituel (chapitre 2).
Reconstructions « combinées »
Ces corrections osseuses font appel :
En outre, la latéralisation du nerf alvéolaire inférieur, quand la distraction verticale (chapitre 6) est contre-indiquée, peut dans des situations cliniques exceptionnelles rétablir une hauteur osseuse suffisante pour une réhabilitation implantaire des secteurs postérieurs maxillaires.
La démarche qui précède tout acte chirurgical (chapitres 2 et 8) reste identique [2].
Seul le protocole opératoire est modifié et nécessite une équipe pluridisciplinaire.
Os autogène
Pour les reconstructions de grandes étendues et lorsque les conditions liées à l’accord du patient et à un site donneur sain sont réunies (pas de prélèvement osseux antérieur, pas d’arthrose de la hanche), l’os autogène est privilégié. En effet, il procure les qualités immunologiques, histologiques, physiologiques et mécaniques requises dans les grandes reconstructions osseuses. Les propriétés ostéoconductrices et ostéoinductrices avec la présence de cellules ostéogéniques (chapitre 1) [3] accélèrent la réparation tissulaire.
Reconstructions verticales et transversales des insuffisances osseuses
Greffons intra-oraux : leurs limites d’utilisation dans les cas complexes
Les cas cliniques qui suivent marquent les limites d’indications des greffons intra-oraux.
Ce cas clinique constitue une réhabilitation complexe par :
Figure 9.2 Radiographie panoramique pré-opératoire.
Mise en place des implants :
Figure 9.16 Tracé d’incision à orientation palatine
Figure 9.18 Placement des implants.
Figure 9.21 Reconstruction implanto-portée.
L’augmentation de l’os alvéolaire a réduit les déficits osseux et rétablit l’écart inter-crête pour une réhabilitation implanto-portée satisfaisante.
Le déficit osseux sectoriel devient complexe à partir de constations cliniques et radiologiques où l’on retrouve une insuffisance à la fois transversale, horizontale et une insuffisance verticale postérieure maxillaire à proximité, qu’il convient de corriger par un comblement sinusien. Le traitement consiste en un prélèvement à faible taux de résorption (intra-oral) pour reconstruire un segment édenté fortement atrophié avec une absence de quatre dents [9].
Figure 9.23a, b et c Prélèvement de deux greffons parasymphysaires.