1 Anti-infectieux1
Infection cutanée
Les infections cutanées d’origine bactérienne (pyodermites bactériennes) sont banales chez le chien. Il s’agit d’un des premiers motifs de consultation en dermatologie vétérinaire. Les aspects cliniques de ces infections cutanées sont variés (tableau 1.1). On distingue des pyodermites superficielles, peu graves, qui nécessitent un traitement pendant 2 à 4 semaines dans la plupart des cas, et des pyodermites profondes, moins fréquentes mais plus graves, pour lesquelles le traitement doit souvent être administré pendant 6 semaines, voire plus.
Profondeur | Type |
---|---|
Pyodermites de surface et superficielles | Intertrigos Pyodermite cutanéomuqueuse Syndrome de prolifération bactérienne Impétigos Folliculites |
Pyodermites profondes | Furonculoses Cellulites Abcès |
Pseudo-pyodermites | Dermatite pyotraumatique Croûtes de lait Cellulite juvénile Furonculose éosinophilique nasale Panniculite podale stérile idiopathique |
De nombreuses espèces bactériennes peuvent être responsables d’infections cutanées (voir encadré 1.1). On distingue classiquement des agents pathogènes primaires, les staphylocoques qui sont le plus souvent mis en cause chez le chien, et des agents pathogènes secondaires dont la multiplication, toujours pathologique, vient compliquer la présence des staphylocoques (Escherichia coli, Pseudomonas, Proteus …).
Le traitement des pyodermites est le plus souvent double : local (antiseptiques et/ou antibiotiques) et général (antibiotiques). Dans ce chapitre, ne sont traités que les antibiotiques administrés par voie systémique. Pour les traitements topiques, le lecteur est appelé à se référer au chapitre 8.
Antibiotiques utilisables
Il faut choisir un agent actif contre le germe responsable des lésions. Staphylococcus intermedius est responsable de plus de 90 % des pyodermites chez le chien, ce qui justifie, en cas de pyodermite superficielle, l’utilisation empirique d’un antibiotique actif contre cette espèce. Le recours à l’antibiogramme est indiqué en cas de pyodermite profonde ou récidivante, ou lors de la mise en évidence de bacilles à l’examen cytologique des lésions (voir encadré 1.2).