Cas 89 Protrusion postérieure du disque intervertébral T6–T7

OBJECTIF

Ce cas illustre la présentation clinique typique d’un renflement ou d’une protrusion discale. Ceux-ci peuvent cependant se manifester par des symptômes plus complexes.

PATIENT(E)

Homme de 39 ans, militaire, non fumeur, qui ne boit pas, et en bonne condition physique.

ANTÉCÉDENTS

À l’âge de 15 ans, il a subi un traumatisme du rachis thoracique en jouant au football. Ses douleurs se sont aggravées après une chute de cheval. Les douleurs cèdent habituellement quelques jours après manipulation par un thérapeute manuel (massages et application de chaud). Les périodes d’exacerbation et d’accalmie se succèdent depuis 20 ans.

DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 89.1)

Douleurs chroniques et aiguës autour de T6–T7, sans irradiation.

Figure 89.1

Elles sont aggravées par l’éternuement, la toux, les efforts de poussée, les inspirations profondes et certains mouvements (s’asseoir, se lever, se pencher). Il n’y a pas de douleur nocturne. Les fonctions urinaires et intestinales sont normales.

Le patient ne souhaite pas prendre de traitement antalgique, car il a pris un AINS qui lui a provoqué une douleur gastrique.

Devant ses symptômes, son thérapeute manuel a suspecté une lésion discale. Il lui a conseillé une nouvelle consultation pour pratiquer une IRM, pour confirmer son diagnostic et mettre en place un traitement adapté.

ÉTIOLOGIE

La douleur médiothoracique actuelle est survenue 2 jours avant la consultation, en se penchant en avant pour ramasser un objet par terre. Il a ressenti une « douleur en coup de poignard » et une « raideur » au niveau du rachis thoracique, irradiant aux scapulas.

EXAMEN CLINIQUE

Les réflexes ostéotendineux étaient normaux aux membres supérieurs et inférieurs, de même que la sensibilité à la piqûre et les réflexes cutanés plantaires. Tonus et force musculaire normaux. Les pouls perçus et la température cutanée étaient normaux aux deux pieds. La sensibilité vibratoire était normale. La percussion des processus épineux était indolore, mais il existait une douleur à la palpation des muscles paraspinaux en T6–T7.

Les amplitudes actives du rachis thoracique étaient les suivantes.

1. La flexion est douloureuse quand ses doigts atteignent ses genoux.

2. Extension – douloureuse, limitée de 50 %.

3. Inclinaison latérale – douloureuse des deux côtés, et limitée de 30 % environ.

4. Rotations droite et gauche – normales et indolores.

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