Cas 42 Protrusion discale intervertébrale latérale marquée au niveau L3–L4

OBJECTIF

Vérifier soigneusement toutes les sources possibles de douleurs, même quand il existe une pathologie préexistante connue affectant le rachis.

PATIENT(E)

Une femme de 46 ans vivant à domicile, sans surpoids, qui ne boit pas et ne fume pas.

ANTÉCÉDENTS

La patiente a développé une polyarthrite rhumatoïde 7 ans auparavant qui a affecté son cou, son rachis lombal et ses mains. Ses principaux symptômes ont été très bien contrôlés avec un traitement médicamenteux.

Il y a 2 ans, elle a été impliquée dans un accident de voiture au cours duquel elle a été projetée en l’air, ses genoux ayant heurté le tableau de bord de la voiture, avec pour résultat une douleur rachidienne lombale.

DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 42.1)

Une lombalgie constante localisée approximativement au niveau L4 due à l’accident de voiture il y a 2 ans. Elle ressent une sensation de « brûlure » dans la jambe gauche au niveau du dermatome L3–L4. Les symptômes de la jambe gauche la réveillent la nuit, mais il n’y a pas de douleur nocturne à proprement parler. La station debout prolongée aggrave ses douleurs lombales et ses symptômes au niveau de sa jambe gauche. Le fait de tousser et d’éternuer n’augmente pas la douleur ni les symptômes. La nuit, elle met un oreiller en dessous de ses genoux quand elle est allongée, ou entre ses genoux quand elle est allongée sur le côté, pour calmer ses lombalgies et ses symptômes de la jambe gauche. Lorsqu’elle se réveille le matin, elle sent son rachis lombal « très raide ». Elle n’a pas de problèmes vésicosphinctériens.

Figure 42.1

Elle a également des douleurs légères et intermittentes bilatérales du rachis cervical. Celles-ci ont été sérieusement examinées, mais elles ne sont pas traitées ici parce que le but de ce cas clinique est de mettre en évidence ses principaux symptômes de lombalgie et de douleurs de sa jambe gauche.

ÉTIOLOGIE

Un accident de voiture il y a 2 ans.

EXAMEN CLINIQUE

Dans la position debout, il n’y avait pas de mise en évidence clinique d’obliquité du bassin ou de scoliose. La percussion du rachis thoracique et lombal était normale. Les mouvements des articulations sacro-iliaques ne déclenchaient pas de douleurs. La force au niveau des membres inférieurs était normale. Les réflexes tendineux aux membres supérieurs et inférieurs étaient normaux ainsi que le réflexe cutané plantaire. La sensibilité vibratoire au niveau des chevilles et des épaules était normale. La sensibilité à la piqûre apparaissait normale aux membres inférieurs. La manœuvre de Valsalva ne déclenchait aucune douleur. Lorsqu’elle était assise et avachie sur une chaise, cela déclenchait les lombalgies ; l’addition de l’élévation du membre inférieur gauche aggravait la sensation de brûlure à la jambe gauche. Lorsqu’elle était en position allongée, le fait de lever le membre inférieur du plan du lit était limité et mesuré à 45° (gauche) et à 52° (droite) en raison des tensions musculaires au niveau des ischiojambiers. Le test d’étirement du nerf fémoral était positif du côté gauche, avec une douleur irradiant à la face antérieure de la cuisse. Le signe de Fabere pour l’articulation des hanches était normal. Les pouls pédieux étaient normaux et la température de chaque pied apparaissait normale à la palpation.

Les amplitudes de mobilité active du rachis lombal étaient les suivantes.

1. Flexion – elle pouvait mettre ses doigts au niveau de ses genoux mais cela aggravait sa lombalgie.

2. L’extension était complète et sans douleur.

3. Inclinaisons latérales gauche et droite – elle pouvait mettre ses mains à hauteur des genoux, mais cela aggravait sa lombalgie.

4. Les rotations droite et gauche étaient complètes et sans douleur.

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