Cas 52 Lésions des tissus mous après un accident de voiture

OBJECTIF

Les clichés dynamiques en flexion et en extension du rachis cervical sont essentiels pour évaluer correctement le rachis cervical dans les suites d’un traumatisme cervical, tant que le patient se sent à l’aise dans ces positions et qu’il n’a pas de sensation de « vertige » ou de nausée pendant l’examen.

PATIENT(E)

Une femme de 29 ans mariée, d’humeur gaie, qui est un peu en surpoids. Elle ne fume pas et ne boit pas d’alcool. Elle est très préoccupée par la perte de son emploi, qu’elle appréciait vraiment, secondaire à son accident de véhicule.

ANTÉCÉDENTS

La patiente avait toujours été en bonne santé, son seul antécédent chirurgical étant une intervention sur son tympan droit il y a environ 6 ans.

Il y a 16 mois, elle était conductrice ceinturée de son camion attendant à un feu rouge ; au moment où le feu passa au vert, son camion fut brusquement percuté par l’arrière, avec un impact considérable, par une automobile qui poussa son camion sur plusieurs mètres à travers l’intersection. Sa tête a été « secouée d’arrière en avant », mais elle ne se souvient pas d’avoir frappé quoi que ce soit dans le camion, mais elle a pu frapper une barre derrière l’appui-tête. Elle a ressenti d’importantes douleurs cervicales quelques minutes après l’accident pour lesquelles elle a été transportée à l’hôpital où elle a été examinée et autorisée à rentrer à la maison.

DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 52.1)

La patiente a été adressée par son médecin généraliste pour sa douleur cervicale chronique et sa douleur du rachis thoracique supérieur secondaires à un accident de véhicule il y a 16 mois. Sa principale plainte est la douleur cervicale qui irradie variablement dans les deux bras et, parfois, elle a une sensation de « brûlure ». Elle ressent aussi une douleur intermittente irradiant autour de sa cage thoracique approximativement au niveau de la poitrine.

Figure 52.1

Elle a trouvé que la kinésithérapie lui faisait encore plus mal au cou et à la partie supérieure du thorax ; donc elle a décidé de mettre fin à ce traitement. Elle a ressenti que les manœuvres de mobilisation avaient provoqué des « fourmillements » dans les mains.

Elle a été adressée à un neurologue qui a demandé une IRM. Elle a essayé différents types de traitements sans soulagement durable. Le neurologue lui a conseillé de retourner travailler, mais cela a provoqué une augmentation de ses douleurs cervicales et brachiales, et elle a dû prendre de l’oxycodone.

Elle a vu de nombreux spécialistes dont un psychiatre et un psychologue, comme elle était très déprimée et affectée par son état.

Pour tenter de l’aider à arrêter d’augmenter les traitements, il lui a été conseillé d’essayer un stimulateur électrique nerveux transcutané (TENS) pour ses douleurs chroniques cervicales et brachiales ; cela a été d’une aide considérable, même si elle ne pouvait toujours pas porter un sac à main ou un collier, car ils aggravaient ses douleurs cervicales. Elle présente une sensation de « gargouillement » lorsqu’elle bouge son cou.

Elle a du mal à s’endormir et est réveillée par la douleur, mais pas à un horaire particulier ; elle doit se lever et marcher pour essayer de se rendormir.

Elle prend une douche « vraiment chaude » sur la région cervicothoracique qui lui donne un soulagement temporaire. Cependant, elle ne comprend pas pourquoi l’eau est ressentie chaude sur ses bras et ses mains, mais pas lorsqu’elle est dirigée vers sa région cervicothoracique.

ÉTIOLOGIE

Un accident de véhicule il y a 16 mois.

EXAMEN CLINIQUE

Les réflexes ostéotendineux bicipitaux (C5, C6) et styloradiaux (C5, C6, C7) étaient normaux, comme le réflexe tricipital droit (C7). Cependant, il n’était pas possible de provoquer le réflexe tricipital gauche. Les réflexes ostéotendineux patellaires (L2, L3, L4) et calcanéens (S1, S2) étaient normaux.

Tests de mouvements contrariés de l’épaule :

1. L’abduction (C5–C6) semblait normale bilatéralement.

2. Le haussement d’épaule (nerf spinal accessoire et racines nerveuses C3, C4 ± C5) semblait égal bilatéralement, mais peut-être avec une diminution de la force musculaire et provoquait une douleur du rachis cervical bilatérale.

3. La mise en tension des nerfs du plexus brachial gauche et droit (C5–T1) provoquait une douleur du plexus brachial homolatéralement.

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