70 Les convulsions peuvent avoir plusieurs origines : • syncope : perte de connaissance brève, inopinée, et brutale avec dissolution du tonus musculaire, et dont l’origine cardiaque est à rechercher ; • spasmes du sanglot : survenant entre 6 mois et 3 ans, déclenché par un facteur de contrariété, une frustration ou la peur, entraînant un blocage respiratoire puis une perte de connaissance avec parfois quelques mouvements cloniques ; • phénomènes paroxystiques du sommeil : les parasomnies ou terreurs nocturnes, survenant en première partie du sommeil stade IV entraînant un réveil brutal accompagné d’une agitation avec peur, phénomènes végétatifs, et l’impossibilité de réassurance. Il persiste une amnésie complète de l’épisode au décours ; • migraines basilaires et avec aura, accompagnées de manifestations neurologiques allant parfois jusqu’à l’aphasie et les troubles de conscience ; • mouvements oculaires anormaux ; • mouvements extrapyramidaux ; • troubles psychologiques, tics ; • La crise tonicoclonique généralisée : débutant par une perte de connaissance suivie d’une phase tonique puis des secousses cloniques rythmiques et symétriques du corps. La cyanose péribuccale est fréquente, de même que les pertes d’urine et la morsure de langue chez les plus grands. • La crise atonique marquée par une perte de connaissance et un relâchement brutal du tonus musculaire pouvant provoquer une chute traumatisante. • Les spasmes épileptiques consistant en une contraction brusque et soutenue des muscles de l’axe entraînant une flexion de la tête sur le tronc et des quatre membres et survenant en salve, le plus souvent au réveil. • Les myoclonies qui sont des secousses brèves des racines des membres ressemblant à un sursaut et survenant en décharge de 2 à 3 durant quelques secondes. • Les crises partielles sont des crises symptomatiques d’une lésion ou agression focale cérébrale : hématome sous-dural, méningo-encéphalite… Selon la localisation de la lésion les manifestations cliniques sont différentes. Par exemple, une crise motrice à prédominance brachiocéphalique orientera vers une encéphalite herpétique en contexte fébrile ou bien vers un accident vasculaire cérébral en l’absence de fièvre. Les crises partielles peuvent se généraliser secondairement si la crise perdure. Il conviendra alors de rechercher à l’interrogatoire un début partiel : absence de perte de conscience initiale, version de la tête ou des yeux, clonies focales. • Parfois, la description de la crise n’étant pas possible par l’entourage, seul l’examen clinique permettra de retrouver un début partiel à la crise grâce à l’existence d’un déficit post-critique latéralisé.
Convulsions du nourrisson
Définition
Diagnostic positif
Clinique
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