103: Mort inattendue du nourrisson

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Mort inattendue du nourrisson




Définitions



Épidémiologie et facteurs de risque


La mort inattendue d’un nourrisson de moins de 2 ans (MIN) est définie, comme son décès, le plus souvent pendant le sommeil, alors que rien dans son histoire ne permettait de l’anticiper. Le terme MSN est réservé aux morts brutales avant l’âge de 1 an, pour lesquelles un bilan post-mortem complet (avec étude détaillée des circonstances de survenue et des antécédents de l’enfant, examen clinique pédiatrique, examens complémentaires et autopsie) ne permet pas de conclure à un diagnostic étiologique précis.


En France, le nombre annuel de MIN est estimé à 500 décès par an. L’incidence de la mort subite est passée de 2,3 nourrissons/1 000 naissances à la fin des années 1980 à 0,28 pour 1 000 naissances en 2010. Cette diminution de fréquence est liée directement aux recommandations de couchage préconisées à partir du début des années 1990.


Les principaux facteurs de risque connus de la MSN sont : l’âge entre 2 et 4 mois, le sexe masculin, les milieux socio-économiques et culturels défavorisés, un petit poids de naissance ou une prématurité, une exposition à un tabagisme anténatal.



Causes des morts inattendues du nourrisson et hypothèses physiopathologiques


Le raisonnement s’oriente vers une conception multifactorielle de ces morts.



Morts naturelles : explicables ou restant inexpliquées



Facteurs liés à des pathologies plus ou moins spécifiques du nourrisson



• Elles sont dominées par les infections bactériennes ou virales (myocardites, méningites, encéphalites, infections respiratoires…). Les mécanismes du décès peuvent également être multiples (choc septique, apnées, troubles du rythme…).


• Des causes cardiaques : cardiopathies malformatives, cardiomyopathies, troubles du rythme.


• Des pathologies métaboliques (pathologie héréditaire du métabolisme des acides gras par exemple).


• Bien que le reflux gastro-œsophagien ait longtemps été considéré comme un des facteurs (et/ou mécanisme) le plus fréquent, son rôle est maintenant relativisé.


• Chez le nouveau-né : infection materno-fœtale, occlusion néonatale, accidents positionnels (accident de peau à peau en salle de naissance, bed-sharing en maternité…).



Facteurs liés à la maturation des mécanismes régulateurs des grandes fonctions vitales


On pense actuellement que le décès résulterait de la présence concomitante de trois facteurs :




« Environnement » du petit nourrisson


Celui-ci joue un très grand rôle surtout pendant le sommeil. Les conditions de couchage peuvent être la seule explication au décès (enfant enfoui, accident du bed-sharing). Ces situations sont accidentelles. Le plus souvent les facteurs de couchage semblent avoir aggravé le retentissement d’une pathologie évolutive, ou ont fragilisé le nourrisson le rendant plus vulnérable à un stress extérieur.


May 14, 2017 | Posted by in PÉDIATRIE | Comments Off on 103: Mort inattendue du nourrisson

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