Chapitre 65 Dépression postnatale
Épidémiologie
Prévalence – Incidence
Les taux fournis par la majorité des études sont des prévalences. Ces chiffres de prévalence des dépressions postnatales (DPN) varient suivant la population étudiée (pays d’origine, rurale, urbaine, etc.), le type de méthode d’évaluation (auto ou hétéro-évaluation, critériologique ou symptomatologique, spécifique ou non) et la durée de la période considérée comme étant le post-partum.
Selon les méta-analyses existantes, la DPN [1, 2] aurait des taux de prévalence sur la première année de post-partum entre 10 et 15 % et une incidence de 14,5 % pour la dépression majeure ou mineure, durant les 3 premiers mois du post-partum (PP).
Facteurs de risque psychosociaux
La dernière méta-analyse faite en 2004 retrouve comme facteurs de risque fort à modéré :
Diagnostic
Difficultés nosographiques
Le terme de « dépression postnatale » a été largement utilisé pour décrire le panel des symptômes de la lignée dépressive qui ont pu être relevés chez les femmes après une naissance. Pourtant, toutes les femmes qui ressentent des émotions tristes à cette période de leur vie ne présentent pas toutes un épisode dépressif, tel que défini par la nosographie internationale.
Méthodes d’évaluation
Les instruments majoritairement utilisés dans les travaux sur la DPN (EPDS, Post-Partum Screening Scale et Beck Depression Inventory) [3] identifient la DPN, mais plus facilement les épisodes dépressifs majeurs que les épisodes mineurs ou les symptômes infranosographi- ques, et soulignent que leur sensibilité reste relativement faible. Cela pose un vrai problème dans la démarche de recherche concernant la DPN, car en clinique, le risque de faux négatifs est plus préoccupant que le risque de faux positifs.