Chapitre 5 Pose d’un cathéter intraveineux périphérique en vue de l’injection d’un produit de contraste Exemple de situations
1 Le contexte
1.1 Indication
Parmi les voies d’administration de ces produits, la voie intraveineuse est la plus utilisée, particulièrement au scanner ou en IRM. C’est le passage du produit au niveau du réseau vasculaire et éventuellement sa concentration au niveau d’un appareil ou d’un organe qui sont recherchés et exploités (figure 5.1).
1.3 L’environnement
La pose de la voie veineuse étant un acte précédant l’examen d’imagerie, elle peut être effectuée :
– dans la salle d’examen, directement sur le patient déjà installé sur la table d’examen ;
– dans un espace prévu au niveau de l’unité d’imagerie, réservé à cette étape de l’examen.
Soit dans un contexte de procédure liée aux impératifs de l’examen (mise au repos au patient), soit pour des raisons liées à l’organisation du travail et au temps d’occupation de la table d’examen, soit pour des raisons de confort, de sécurité et d’hygiène, la pose de la voie veineuse sera réalisée dans une « salle de préparation ».
Celle-ci aura la forme d’une petite salle de soin ou d’un box aménagé, elle permettra au soignant d’œuvrer calmement, dans les meilleures conditions d’ergonomie et donc de sécurité ; d’autant plus que le mobilier (lit, fauteuil) sera adapté pour une prise en charge optimale de ce soin (figure 5.2).
Différents paramètres auront fait en amont l’objet d’une attention particulière :
– l’éclairage (intensité, orientation de la lumière) ;
– l’ambiance (couleurs des revêtements, niveaux sonores) ;
– l’intimité du lieu (à l’abri du passage de personnes) ;
– les supports de rangement et de mise à disposition du matériel ;
– la qualité des revêtements et l’accessibilité par rapport au nettoyage ;
– l’accessibilité par rapport à l’arrivée de secours en cas d’urgence.
1.4 Les risques liés au soin
Comme tout acte de soins, la pose d’un accès veineux comporte son lot de risques ; ces derniers doivent être identifiés, afin de mettre en œuvre les moyens de les limiter.
– Il y a d’abord le risque infectieux, en effet par définition ce geste entraîne un franchissement de la barrière cutanée. ⇨ Toutes les mesures en matière de désinfection cutanée seront donc prises (cf. désinfection de la peau).
– Il y a ensuite le risque de complications, du fait des antécédents médicaux du patient. ⇨ Toutes les vérifications en matière de contre-indications seront faites (curage ganglionnaire, fistule artério-veineuse, prothèse orthopédique, lésions cutanées).
– Il y a surtout le risque d’extravasation, très redouté en imagerie particulièrement en tomodensitométrie, du fait de l’injection d’une quantité importante de produits de contraste iodé, administrée au moyen d’un injecteur automatique. ⇨ Au vu de la qualité de ces produits, de leur toxicité et de la quantité injectée, les complications seraient majeures et nécessiteraient une intervention chirurgicale (voir : Fiche de recommandation « prévention de l’extravasation » http://www.sfrnet.org/Cirtaci).
2 La préparation de la seringue
2.1 L’indication
2.2 Le matériel
La préparation de la seringue nécessite :
– une seringue à usage unique de 20 mL ;
– une aiguille dans le cas où la solution sera prélevée dans une ampoule ;
– une fiche perforante munie d’un filtre dans le cas où la solution est prélevée dans un flacon de 250 mL ;
– un raccord muni d’un robinet à trois voies permettant l’alternance entre l’injection de la solution de rinçage et l’injection du produit iodée (figures 5.3 et 5.4).