3: L’environnement: Spécificités des plateaux d’imagerie

Chapitre 3 L’environnement Spécificités des plateaux d’imagerie



1 Les plateaux techniques



1.1 Une unité de soins pas comme les autres


Les services d’imagerie médicale sont en général la fierté d’un établissement de soin.


Ils sont la vitrine de la technicité, la performance, la modernité ; du moins c’est ce que pensent les soignants. C’est pourquoi, par rapport à cette question de l’infrastructure, il est important de s’intéresser à l’avis des patients ; en effet, bien que assez varié, celui-ci atteste que leur ressenti est un peu différent de celui des professionnels de la santé :



Le rôle du manipulateur est donc de « composer » avec l’état d’esprit du malade :



En toute objectivité, on peut dire tout de même que, comparés aux unités de soins classiques, les plateaux d’imagerie médicale sont caractérisés par la complexité des équipements et la particularité de l’organisation des locaux et que, d’une manière générale, ils reflètent ce que l’on peut qualifier d’innovant dans le domaine médical (figures 3.1 et 3.2).





1.2 Les locaux









1.3 Les équipements





1.3.1 Les supports


S’agissant des supports, c’est-à-dire de toutes les surfaces en contact avec les malades, ils répondront aux contraintes techniques (techniques d’examen, volume et poids des patients, orientation des faisceaux, qualité des images) mais les constructeurs (et ceci grâce aux matériaux de dernière génération) intègreront également les questions relatives au confort, à la sécurité, à l’hygiène et à la résistance, face à leur utilisation intensive (figures 3.12 et 3.13 et tableau 3.1).




Tableau 3.1 Contraintes techniques des supports.



















Questions Objectifs Réponses
confort limiter la sensation de froid et de dureté
sécurité limiter les déformations, les mouvements inappropriés
hygiène limiter les « réservoirs » à microbes, la détérioration, la corrosion



Les tables de radiologie sont ainsi plus résistantes malgré un encombrement moindre, elles ont rompu avec les surfaces peintes ou vernies à tendance poreuse (sources de réservoirs à microbes) pour des surfaces lisses, homogènes, sans porosités.


Parallèlement, les interstices sont limités et les angles arrondis, ce qui amène également davantage de sécurité et d’hygiène (figure 3.13).




2 Le matériel médico-chirurgical




À l’identique des unités de soins, le matériel de techniques de soins est d’abord adapté aux différentes « spécialités », aux techniques requises, puis il est choisi par une équipe dont les membres possèdent une certaine expertise qui permet de répondre aux besoins des explorations, des opérateurs et des patients, le tout dans le respect du cadre de la santé publique mais aussi en intégrant les contraintes économiques.



2.1 Règles générales


Avant de s’intéresser de plus près aux dispositifs utilisés en imagerie médicale et à leur fonction, on peut rappeler les principes de base qui régissent l’utilisation du matériel médico-chirurgical quel que soit le secteur d’activité (tableau 3.2).


Tableau 3.2 Règles d’utilisation du matériel médico-chirurgical.






























Règles Argumentaire
Utiliser obligatoirement du matériel stérile Toujours stérile, le matériel est préférentiellement et habituellement à usage unique
Respecter le protocole de l’unité de soins et donc utiliser le matériel défini Par définition le protocole est l’énoncé des actions à effectuer avec la méthodologie et les règles à respecter ; validé par des experts il ne peut être modifié à la guise de chacun
« S’approprier le matériel » L’ergonomie et le fonctionnement des dispositifs sera maîtrisé par l’opérateur c’est une évidence mais également par « l’assistant » qui ainsi aura les gestes adéquats en toute situation
Respecter les choix de l’opérateur Dans le cadre du protocole, l’opérateur (personne compétente dans son domaine) adaptera le matériel et la procédure à la situation
Procéder aux vérifications d’usage en termes de compatibilité Pour des questions de sécurité, le matériel sera adapté au patient en termes de calibre (au vu de l’âge du patient), de composant (en fonction du terrain allergique)
Procéder aux vérifications d’usage en termes d’hygiène et sécurité Les conditions de stockage du matériel sont respectées. Les dates de péremption de la stérilité ne seront pas dépassées. Le conditionnement du matériel sera intègre.
Préparer le matériel en quantité suffisante Les critères économiques seront intégrés, néanmoins il vaut mieux prévoir à proximité du matériel de remplacement en cas de défaut de manipulation
Respecter le protocole en matière de déconditionnement et d’utilisation du matériel En fonction de l’unité de soins, la procédure qui prendra en compte les situations cliniques, l’environnement, les ressources humaines et matérielles comportera forcément des variantes qu’il faut appliquer



Pour plus de précisions


La règlementation prévoit que l’ensemble des données relatives au matériel soit porté à la connaissance des utilisateurs par le biais du système des normes.


(Une norme désigne un ensemble de spécifications décrivant un objet, un être ou une manière d’opérer. Une norme homologuée française porte le label NF.)


Par exemple, dans la catégorie « seringues, aiguilles et cathéters », les spécifications accessibles sont :


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Nov 19, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 3: L’environnement: Spécificités des plateaux d’imagerie

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