48 Elle atteint typiquement l’enfant de plus de 5 ans mais peut également concerner le nourrisson. Il est évoqué avant tout devant des manifestations respiratoires : • parfois hautes : pharyngite, otite ; • le plus souvent basses : pneumopathie atypique, dont le tableau habituel est celui d’une infection respiratoire basse fébrile résistant depuis plusieurs jours à une antibiothérapie par bêtalactamines. Les images radiologiques peuvent revêtir dans ce contexte des aspects de tous types : pneumopathie interstitielle, alvéolaire, diffuse ou en foyer (voir chapitre pneumopathies infectieuses) ; • dans un contexte de moindre urgence : trachéo-bronchite traînante, avec toux rebelle. • cutanées : exanthème maculo-papuleux (morbiliforme ou rubéoliforme), mais aussi éruption vésiculeuse, plus rarement urticarienne ou à type d’érythème noueux. Les manifestations peuvent être plus sévères encore : non tant érythème polymorphe que syndrome de Stevens-Johnson. Un énanthème peut s’associer à l’exanthème : stomatite vésiculeuse diffuse avec parfois ulcération, pharyngite, amygdalite ; • cardiaques : péricardite ; myocardite ; troubles du rythme ; • vasculaires : syndrome de Raynaud (cryoglobulinémie) ; • hématologiques : avant tout anémie hémolytique auto-immune (Coombs positif) ; • articulaires : arthralgies et myalgies plus fréquentes que d’authentiques arthrites des grosses articulations ; • digestives : douleurs abdominales, nausées, vomissements et diarrhées accompagnent fréquemment les pneumopathies à Mycoplasma pneumoniae. Une atteinte hépatique peut coexister avec élévation des transaminases hépatiques ; • neurologiques : rares mais sévères et pouvant survenir indépendamment de toute atteinte pulmonaire : méningite lymphocytaire ; encéphalite ; ataxie aiguë cérébelleuse ; paralysie des nerfs crâniens et surtout syndrome de Guillain-Barré (voir le chapitre 73).
Mycoplasma pneumoniae
Épidémiologie
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