Cas 40 Multiples niveaux dégénératifs de disques intervertébraux

OBJECTIF

Ce cas illustre la valeur des médecines complémentaires et comment elles peuvent être mises en place au bénéfice du patient si les cliniciens des diverses spécialités travaillaient ensemble.

PATIENT(E)

Une femme de 31 ans mince, ne fumant pas et ne buvant pas.

ANTÉCÉDENTS

Rien de contributif.

DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 40.1)

Lombalgie chronique ayant augmenté en intensité les deux dernières années. Ces deux dernières semaines, elle a ressenti une augmentation des douleurs lombosacrales, devenues « intenses » après un épisode de toux qui l’a obligé à s’aliter pendant 2 jours. Elle a dit avoir ressenti une « douleur en coup de poignard » dans la face postérolatérale des jambes gauche et droite jusque dans la partie haute des mollets et une sensation de « faiblesse » et d’ « engourdissement » dans la jambe gauche. Elle ne peut pas maintenir la position debout plus de 5 minutes sans aggraver ses symptômes. Elle a essayé la physiothérapie et une machine TENS (électroneurostimulateur) sans succès. Un traitement anti-inflammatoire (ibuprofène) a été essayé sans succès, et elle prend maintenant un AINS de type diclofénac.

Figure 40.1

ÉTIOLOGIE

Il n’y a pas d’antécédents de traumatisme avant le développement de la douleur du rachis lombal il y a 2 ans. Les éternuements violents il y a 2 semaines ont causé une augmentation de la lombalgie et de la douleur des membres inférieurs.

EXAMEN CLINIQUE

À la station debout, il n’y avait pas de mise en évidence d’obliquité du bassin, d’inégalité des membres inférieurs ou de scoliose. Il y avait à la palpation une contraction bilatérale des muscles paraspinaux lombaux particulièrement importante dans le bas du rachis lombal. La palpation de ces muscles paraspinaux déclenchait une douleur de manière bilatérale à partir du niveau de T11–L1 jusqu’au niveau L4–S1. Les amplitudes de mobilité active du rachis thoracique étaient normales, à part les douleurs des articulations thoracolombales. Les amplitudes de mobilité active du rachis lombal étaient les suivantes.

1. Flexion – limitée à 50 % en raison d’une augmentation de la lombalgie.

2. Extension – totalement limitée à cause de la lombalgie.

3. Les inclinaisons gauche et droite étaient très limitées par la douleur.

4. Les rotations gauche et droite étaient également très limitées.

En position couchée, l’élévation des membres inférieurs était limitée et mesurée à 60° de manière bilatérale en raison de l’augmentation de la lombalgie. Le réflexe calcanéen droit (S1) était vraiment diminué (0 à +). La sensibilité à la piqûre indiquait une hypoesthésie sur les dermatomes L5 et S1 gauches et droits. La force était diminuée (4/5) pour l’éversion du pied droit (L5, S1) et pour la dorsiflexion de l’hallux droit (L5). Le test d’étirement du nerf fémoral droit retrouvait une douleur sur le côté droit de la partie basse du rachis lombal. La manœuvre de Valsalva aggravait ces douleurs lombales.

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