35 Sur le plan épidémiologique, il est difficile de connaître précisément la prévalence de l’anaphylaxie dans la population générale (sous-estimation par les patients, sous-diagnostic par les professionnels de santé, mauvaise codification…). Les dernières estimations internationales de 2006, élaborées à partir d’études prenant en compte les achats d’adrénaline, les consultations aux urgences et les hospitalisations, ou encore les réponses à des questionnaires, donnent une prévalence de l’anaphylaxie entre 0,05 et 2 %. • les facteurs liés à l’âge : indéterminés avant l’adolescence, à cet âge, les comportements à risque (et notamment l’usage d’alcool ou de drogues…) sont des facteurs de risque d’anaphylaxie ; • les maladies concomitantes : asthme et pathologies respiratoires, maladies cardio-vasculaires, mastocytose, pathologies psychiatriques (dépression), atopie (rhinite, eczéma…). L’atopie est essentiellement un facteur de risque de l’anaphylaxie alimentaire et idiopathique ; • les traitements (notamment les bêtabloquants, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine ou ACE) ou la prise d’alcool et de drogues, de sédatifs… également les AINS, qui potentialisent l’absorption de l’allergène en augmentant la perméabilité intestinale ; • les cofacteurs qui amplifient la réaction anaphylactique : l’exercice, une infection aiguë, un stress émotionnel, les règles chez la fille, les changements de routine (ex. : un voyage). • un début rapide (quelques minutes à plusieurs heures) de signes cutanés ou muqueux (urticaire généralisée, érythème ou flush, urticaire et angio-œdème notamment œdème labial, de la langue et de la luette) avec au moins un des signes suivants : – gêne respiratoire (i.e. dyspnée, bronchospasme, sibilants, stridor, hypoxémie, diminution du débit expiratoire de pointe) ; – chute de la pression artérielle (TA) ou symptômes associés de dysfonctionnement organique (hypotonie, collapsus, incontinence) ; • deux ou plus des signes suivants apparaissant rapidement après une exposition à un probable allergène : – atteinte cutanée ou muqueuse ; – chute de la TA ou symptômes associés de dysfonctionnement organique ; – symptômes digestifs persistants (crampes abdominales, vomissements) ; • chute de la TA après exposition à un allergène connu : – Chez le nourrisson et l’enfant : pression artérielle systolique basse (normes selon l’âge – tableau 35.1) ou diminution > 30 % de la pression artérielle systolique. Tableau 35.1 Normes hémodynamiques selon l’âge
Réactions anaphylactiques
Épidémiologie et prévalence
Facteurs de risques d’une réaction anaphylactique
Clinique
Âge
Fréquence cardiaque (battements/min)
< 1 an
80-180
> 1 an
60-160
Âge
Fréquence respiratoire (cycles/min)
< 1 mois
30-50
1-6 mois
20-40
6-24 mois
20-30
2-12 ans
16-24
> 12 ans
12-25
Âge
Pression artérielle minimale (mmHg)
< 1 mois
65
1 -12 mois
70
1-10 ans
70 + 2 × âge
> 10 ans
90 Stay updated, free articles. Join our Telegram channel
Full access? Get Clinical Tree