Chapitre 34 Allo-immunisation fœtomaternelle érythrocytaire
Définition – Données épidémiologiques – Historique
Définition
L’allo-immunisation fœtomaternelle érythrocytaire (AIFME) se définit comme la présence sur le globule rouge fœtal d’alloanticorps maternels transmis in utero, la cible anti- génique étant les antigènes de groupes sanguins. Les complexes immuns formés peuvent être responsables d’une hémolyse érythrocytaire dont les conséquences vont dépendre du type d’antigène concerné, de l’importance de l’immunisation et de l’âge gestationnel.
Physiopathologie
Passage des hématies fœtales à travers le placenta
La capacité à développer des anticorps anti-RH1 est très variable selon les femmes. Certaines s’immunisent très facilement (après une HFM de l’ordre de 0,1 mL), alors que d’autres ne s’immuniseront quasiment jamais (en cas de transfusion incompatible, 20 % des femmes ne développent pas d’anticorps).
Circonstances d’immunisation [2]
Les circonstances pouvant induire des hémorragies fœtomaternelles au cours de la grossesse sont décrites dans l’encadré 34.1. On estime cependant qu’environ un quart des allo-immunisations anti-D surviennent au décours d’une hémorragie fœtomaternelle sans facteur de risque identifiable, surtout au 3e trimestre, et risquent donc d’échapper à une prévention ciblée.
Prévention
La prévention primaire a été bien codifiée par les Recommandations pour la pratique clinique publiées en décembre 2005.