32: Bronchiolite aiguë virale

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Bronchiolite aiguë virale





Écologie – Facteurs de risque de bronchiolite grave


L’agent infectieux de loin le plus fréquemment retrouvé est le virus respiratoire syncytial (VRS). D’autres virus sont également retrouvés chez des nourrissons, comme les virus para-influenza, influenza, les adénovirus, le métapneumovirus humain (hMPV), les rhinovirus. Il a également été décrit des co-infections impliquant plusieurs virus ; cette situation serait retrouvée dans 6 à 30 % des cas de bronchiolites. Le type de virus impliqué ne change pas ou peu le pronostic.


Les enfants à risque de bronchiolite grave sont les nourrissons les plus jeunes (moins de 6 semaines), ceux qui ont une pathologie sous-jacente (antécédent de prématurité, cardiopathie, trisomie 21…), l’exposition à un tabagisme passif et à la pollution atmosphérique. La rapidité d’évolution est également prédictive de forme grave.



Présentation clinique


Elle est le plus souvent précédée d’une rhino-pharyngite, plus ou moins fébrile et se manifeste par une toux et une dyspnée à prédominance expiratoire. Chez le nourrisson très jeune, elle se manifeste volontiers par une polypnée superficielle peu ou pas efficace, voire par des apnées.


L’inspection met en évidence une détresse respiratoire (polypnée expiratoire, signes de lutte) et une distension thoracique, l’auscultation un freinage expiratoire et des sibilants plus ou moins étendus ainsi que des râles crépitants en cas d’alvéolite associée.


Le plus important est la recherche de signes de gravité : importance de la détresse respiratoire voire insuffisance respiratoire (hypoxémie) et leur retentissement (difficultés alimentaires, altération de l’état général avec troubles de la vigilance), au maximum, épuisement respiratoire (régression des signes de lutte alors que l’insuffisance respiratoire se majore et que la conscience se dégrade : il s’agit d’une urgence vitale absolue).



Apport des examens complémentaires


Pour la grande majorité des enfants, aucun examen complémentaire n’est nécessaire. La radiographie thoracique n’a d’intérêt que dans les formes graves, en cas de forte fièvre (à la recherche d’une surinfection) ou pour éliminer un diagnostic différentiel dans les formes atypiques ou d’évolution inhabituelle. Quand elle est réalisée, elle montre habituellement une distension pulmonaire prédominante aux bases, une horizontalisation des côtes, un aplatissement des coupoles diaphragmatiques, un étirement du médiastin. On recherche des signes de condensation ou de rétraction dans les formes graves.


La recherche de virus n’a aucun intérêt si la présentation est typique.


Le bilan infectieux n’est pas justifié, sauf chez le nourrisson âgé de moins de 3 mois (mais il ne s’agit pas de la prise en charge de la bronchiolite aiguë).

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May 14, 2017 | Posted by in PÉDIATRIE | Comments Off on 32: Bronchiolite aiguë virale

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