Cas 22 Kyste de Tarlov sacral
OBJECTIF
Écoutez attentivement les patients et demandez-vous si le bilan d’imagerie extensif qui a déjà été réalisé est approprié pour identifier la participation rachidienne.
PATIENT(E)
Une femme de 37 ans, femme de ménage, qui fume une cigarette de temps en temps et a une consommation d’alcool occasionnelle.
ANTÉCÉDENTS
Il y a 6 ans, la patiente a été victime d’une blessure mineure au bas du dos au travail, mais elle a pu retravailler quelques jours plus tard et cette douleur a disparu sans traitement.
Environ 4 semaines plus tôt, elle retirait des vêtements mouillés de la machine à laver quand elle a ressenti une « gêne » au niveau de son rachis lombosacral. Elle a continué à travailler, bien que cette gêne ait augmenté progressivement. Le lendemain matin, elle s’est réveillée avec une douleur lombosacrale qui ne l’a pas empêchée de retourner au travail.
DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 22.1)
Une douleur lombosacrale peu intense à la suite d’un effort de soulèvement survenue 4 semaines auparavant qui l’empêche de s’asseoir ou de rester debout pendant une période prolongée. La lombalgie irradie en distal vers la face postérolatérale de sa jambe gauche et elle a noté quelques « engourdissements » dans les deux talons. Ses symptômes sont aggravés par la toux, les éternuements et les efforts de poussée. Elle a essayé un traitement par AINS et kinésithérapie (tractions et massages), mais aucun de ces traitements n’a été utile. Elle a présenté une incontinence urinaire à deux ou trois occasions au cours des derniers mois et un épisode d’incontinence fécale.
ÉTIOLOGIE
Effort de soulèvement lors du retrait de linge mouillé hors de la machine à laver 4 semaines auparavant.
EXAMEN CLINIQUE
En position debout, il n’y a pas de signe clinique d’inégalité des membres inférieurs ni d’obliquité pelvienne ni de scoliose. La patiente avait quelques contractures musculaires au niveau lombosacral et les mobilités actives étaient significativement limitées dans tous les plans. L’élévation de la jambe en extension était limitée des deux côtés à 15° d’élévation du fait de l’aggravation des douleurs lombosacrales. Le réflexe calcanéen gauche (S1) était légèrement diminué, coté à 1+. Les réflexes ostéotendineux au niveau des genoux étaient normaux de façon bilatérale, tout comme le tonus et la force musculaires. Le test de sensibilité à la piqûre retrouvait une hypoesthésie des deux talons (S1).
IMAGERIE
L’interprétation des radiographies standard du rachis lombal était : « Les hauteurs discales sont normales. Il existe un éperon minime à la partie antérieure du corps de L3 et L4. Les foramens intervertébraux apparaissent normaux. Il n’y a pas de spina bifida occulta en L5–S1. »
Un scanner du rachis lombal (niveaux L3 à S1) rapportait : « niveau L3–L4 – aspect normal. Niveau L4–L5 – un léger renflement annulaire discal est noté avec une légère hypertrophie des facettes articulaires, mais sans rétrécissement du foramen intervertébral ni compression nerveuse. Niveau L5–S1 – pas de protrusion discale, pas de rétrécissement du foramen intervertébral et pas de compression nerveuse. »
Un scanner abdominal (en entier) rapportait : « des coupes de 10 mm d’épaisseur ont été réalisées au niveau du bassin après injection orale et IV de produit de contraste ». « Interprétation : examen normal. »
Une scintigraphie osseuse avec SPECT (single-photon emission computed tomography ; tomographie d’émission monophotonique) rapportait : « la circulation sanguine et les images de stase du rachis lombal et du pelvis sont normales. Des reconstructions planaires tardives ont été acquises avec une SPECT du rachis lombal et du pelvis. Il n’a pas été montré d’anomalie focale de fixation. Cette scintigraphie osseuse du rachis lombal et du bassin est dans les limites de la normale. »

Stay updated, free articles. Join our Telegram channel

Full access? Get Clinical Tree

