20: Panaris

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Panaris




Définition


On appelle panaris toute infection aiguë atteignant l’un quelconque des éléments constitutifs d’un doigt. L’usage restreint le plus souvent ce terme aux infections de l’extrémité digitale :



L’anthrax est la nécrose aiguë d’un follicule pileux et se voit plus rarement chez l’enfant. Il siège exclusivement à la face dorsale des première et deuxième phalanges, munies de poils (chez l’enfant première phalange du pouce sucé).


Les autres localisations sont volontiers désignées par leur forme anatomique particulière (arthrite, ostéite, phlegmon des gaines, fasciite) et compliquent le plus souvent une inoculation ou un panaris mal traité. Rappelons qu’une morsure ne doit jamais être suturée aux urgences et que toute plaie de la main doit être vue par un chirurgien et le plus souvent explorée en milieu chirurgical, car la taille de la plaie ne présume en rien des possibilités d’inoculation sous-jacente.



Périonyxis aigu


Il est dû à l’inoculation de Staphylococcus aureus, plus rarement de Streptococcus ou d’anaérobies dans le paronychium par un fragment d’ongle, une dent (onychophagie), mais parfois aucune cause n’est retrouvée (hygiène des mains ++).


Au début, il s’agit d’une lymphangite localisée, de siège péri-unguéal : la douleur est modérée, il n’y a pas de fièvre ; un léger gonflement, une rougeur apparaissent.


En absence de traitement, l’évolution spontanée se fait vers la collection et la suppuration du repli latéral. La douleur devient pulsatile, insomniante, parfois fébricule à 38 °C. Une fusée purulente soulève parfois la partie latérale puis proximale de la table unguéale, et la suppuration peut gagner l’éponychium (repli proximal). L’extension palmaire est classique, réalisant le « bouton de chemise » (collection pulpaire), dont le traitement est exclusivement chirurgical.



Panaris pulpaire


C’est une infection cloisonnée de la pulpe. L’existence d’une barrière dermique épaisse empêche toute évacuation spontanée à temps.


Il est souvent consécutif à une inoculation septique (d’où l’importance de l’interrogatoire), mais il peut compliquer une tourniole non ou insuffisamment traitée (abâtardie par des antibiotiques locaux ou des anti-inflammatoires essentiellement ou traitée à un stade tardif).


L’enfant est en général amené pour une douleur très vive. L’examen (difficile) retrouve un œdème, une peau rouge tendue, et une perte de la pseudo-fluctuation de la pulpe.


L’évolution naturelle des panaris sous-dermiques se fait vers la nécrose et l’extension profonde (dans les gaines synoviales péritendineuses pour devenir un phlegmon, ostéo-articulaire, et les espaces celluleux de la main).

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May 14, 2017 | Posted by in PÉDIATRIE | Comments Off on 20: Panaris

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