2. Neuro-imagerie en neuro-ophtalmologie

Chapitre 2. Neuro-imagerie en neuro-ophtalmologie






Angioscanner


Imagerie par résonance magnétique (IRM)avantages, inconvénients, contre-indicationsScanneravantages, inconvénients, contre-indicationsNeuro-imagerieNeuro-ophtalmologieneuro-imagerie etVoir CTA.



ARM (angiographie par résonance magnétique)


ARM Angiographie par résonance magnétiqueAngiographiepar résonance magnétique (ARM)Technique d’IRM permettant, avec ou sans injection de produit de contraste, une imagerie des vaisseaux sanguins artériels ou veineux.



BOLD (blood oxygenation level-dependent)


BOLD (blood oxygenation level-dependent)Technique d’IRM fonctionnelle mettant en évidence les zones activées durant une tâche spécifique.



Codage en fréquence


Codage en fréquenceApplication pendant le recueil du signal d’un gradient de codage par la fréquence modifiant les fréquences de précession dans une direction donnée (horizontale par exemple), créant des colonnes de protons ayant une vitesse de précession identique et facilement repérables.



CTA (computed tomographic angiography)


CTA (computed tomographic angiography) AngioscannerAcquisition scannographique (CT : computed Tomography ou TDM : Tomodensimétrie en français*) avec injection de contraste en bolus permettant de visualiser les vaisseaux artériels ou veineux.



DWI (diffusion-weighted imaging)


DWI (diffusion-weighted imaging)Technique d’IRM permettant l’étude de la diffusion de l’eau dans les tissus, particulièrement utile dans le diagnostic des accidents vasculaires cérébraux aigus et subaigus (diffusion diminuée).



FLAIR (fluid-attenuated inversion recovery)


FLAIR (fluid-attenuated inversion recovery)Technique d’IRM supprimant le signal de l’eau en conservant un contraste tissulaire de type T2, particulièrement intéressante pour caractériser les kystes, apprécier les lésions périventriculaires en hypersignal T2 de la substance blanche.



Gadolinium


GadoliniumSubstance paramagnétique administrée par voie intraveineuse pour rehausser une lésion.



IR (inversion recovery [inversion récupération])


IR (inversion recovery)Séquence d’IRM utilisant une impulsion d’inversion initiale de 180° séparée par une durée appelée temps d’inversion (TI) d’une seconde impulsion de 90° suivie de l’acquisition immédiate du signal. Elle permet en étude encéphalique une très bonne différenciation entre blanc et gris.



IRMf (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle)


IRMf Imagerie par résonance magnétique fonctionnelleImagerie par résonance magnétique (IRM)fonctionnelle (IRMf)Technique d’IRM qui permet la visualisation d’aires cérébrales activées lors d’une tâche spécifique, telle que la lecture.



Pixel


PixelUnité de surface qui caractérise l’image numérisée, le nombre de pixel étant le reflet de la définition de celle-ci. Plus le nombre de pixels composant une image est important, plus la résolution de l’image est élevée.



Relaxation


Relaxation, IRM etProcédé de retour à l’équilibre de l’aimantation tissulaire au cours duquel l’énergie absorbée à partir des ondes de radiofréquence est restituée.



SE (spin echo)


SE (spin echo)Technique d’IRM fondée sur une impulsion de 90° suivie d’une impulsion de 180°. Pour les images pondérées en T2 deux échos, l’impulsion de 90° est suivie de deux impulsions de 180°. La première impulsion de 180° est administrée à la moitié du TE (temps d’écho), et la seconde impulsion de 180° est administrée un TE complet plus tard. L’image du «premier écho» est appelée densité protonique, et l’image du «second écho» est pondérée en T2.



SR (saturation recovery)


SR (saturation recovery)Séquence d’IRM au cours de laquelle le signal de radiofréquence est enregistré après une série d’impulsions de 90°, avec un intervalle entre les impulsions inférieur ou égal à un T1 tissulaire moyen (0,1–1,5 s).



SRM (spectroscopie par résonance magnétique)


SRM Spectroscopie par résonance magnétiqueSpectroscopie par résonance magnétique (SRM)Technique d’IRM analysant la composition tissulaire du voxel sélectionné en présentant ses caractéristiques chimiques sous forme d’un spectre. Chaque pic correspond à un métabolite; la valeur du pic par rapport à la normale reflète une fonction qui peut apporter des arguments pour le diagnostic de tumeur, de démyélinisation, de nécrose.



T1


T1, pondération enTemps requis pour que 63 % des protons retournent dans le plan longitudinal après l’arrêt d’une radiofréquence à 90°. On l’appelle également temps de relaxation longitudinal, ou temps de relaxation spin-réseau.



T2


T2, pondération enTemps requis pour que 63 % du champ magnétique créé par les pulses de radiofréquence dans le plan transverse se dissipe. Cette dispersion du vecteur magnétique correspond à l’échange de spin parmi les protons et est appelée relaxation spin-spin. Elle se termine beaucoup plus rapidement que la relaxation T1.



TE (temps d’écho)


TE (temps d’écho)Temps suivant l’impulsion durant lequel le signal est évalué.



Tesla


TeslaUnité de mesure de la force du champ magnétique.



TI (interpulse time)


TI (interpulse time)Voir IR (inversion recovery).



TR (temps de répétition)


TR (temps de répétition)Durée séparant la répétition des pulses de radiofréquence.



Unité Hounsfield (UH)


Unité Hounsfield (UH)Échelle de densité fondée sur l’absorption tissulaire des rayons X en scanner. La moyenne est la densité de l’eau (0 UH); ce qui est moins dense (hypodense), comme l’air (–1000 UH), est négatif; ce qui est plus dense, comme l’os (proche de +1000 UH), est hyperdense.



Voxel


VoxelCube tridimensionnel déterminé par le produit de la taille du pixel et l’épaisseur de la coupe.


Neuro-ophatalmologieneuro-imagerie etJäger HR. Loss of vision : imaging the visual pathways. Eur Radiol. 2005; 15(3) : 501–510.

Mafee MF, Karimi A, Shah JD, Rapoport M, Ansari SA. Anatomy and pathology of the eye : role of MR imaging and CT. Magn Reson Imaging Clin N Am. 2006; 14(2) : 249–270.

Vaphiades MS. Imaging the neurovisual system. Ophthalmol Clin North Am. 2004; 17(3) : 465–480.


Scanner


ScannerL’orbite est particulièrement propice à l’exploration par imagerie à rayon X car la graisse donne un excellent contraste avec le globe oculaire (fig. 2-1), la glande lacrymale, le nerf optique et les muscles extraoculaires. L’os et les autres structures contenant du calcium peuvent facilement être visualisés en raison de leur absorption importante des rayons X. Les détails des tissus mous peuvent être mis en évidence par l’injection d’un produit de contraste iodé qui traverse une barrière hématocérébrale rompue et vient s’accumuler dans une lésion locale, pouvant ainsi révéler des processus inflammatoires et néoplasiques.


Les avantages de l’imagerie par scanner (computed tomography [CT] ou Tomodensimétrie) incluent l’acquisition rapide d’images, sa large disponibilité et une excellente résolution spatiale. La vitesse d’acquisition et la capacité du scanner d’identifier les saignements aigus ou les anomalies osseuses de façon précise en font une technique particulièrement utile dans la pathologie traumatique, lorsqu’un patient est confus, agité, ou lorsque l’identification d’une hémorragie ou d’une anomalie osseuse est essentielle. Les inconvénients de l’imagerie par scanner incluent l’utilisation de radiations ionisantes, les effets secondaires liés à l’utilisation du produit de contraste iodé, et la mauvaise résolution pour les tissus mous adjacents à l’os ou à d’autres objets radio-opaques. Les agents de contraste iodé présentent un risque de néphrotoxicité et de réactions allergiques relativement fréquentes. Ces inconvénients rendent le scanner moins utile lorsque des imageries itératives sont nécessaires, lorsque l’on réalise une imagerie des lésions du tronc cérébral ou de la base du crâne, ou encore lorsque des plans de coupe non axiaux (coronal ou sagittal) sont utiles, ou chez les patients présentant des antécédents d’allergie aux produits de contraste iodé ou de néphropathie.


Imagerie par résonance magnétique


Imagerie par résonance magnétique (IRM)L’imagerie par résonance magnétique (IRMIRM Imagerie par résonance magnétique) est désormais la technique d’imagerie de choix pour de nombreuses affections. C’est une technique qui repose sur les propriétés physiques des tissus mous afin de générer une image. Les atomes contenant un nombre impair de nucléons (protons et neutrons) ont un moment magnétique faible. L’élément le plus commun possédant ces propriétés est l’hydrogène. Lorsqu’ils sont placés dans un champ magnétique puissant, ces noyaux s’alignent avec le champ magnétique. Des pulses de radiofréquence peuvent ensuite perturber de façon transitoire les mouvements magnétiques, perturbant l’alignement des protons. Après une séquence de pulses, le taux de relaxation dépendra des propriétés magnétiques spécifiques du tissu, ce qui entraînera un signal tissu-spécifique. En variant les pulses répétés et les temps d’enregistrement du signal, on peut générer différents types d’images. Les appareils modernes d’IRM permettent d’obtenir des données tridimensionnelles qui montrent des plans axiaux, coronaux, sagittaux et même obliques sans nécessité de repositionner le patient. L’IRM est sensible aux modifications du contenu en eau des tissus mous, au type de liaison des molécules d’eau, et à la manière dont elles se déplacent au sein du tissu. L’injection de gadolinium, un agent paramagnétique qui traverse également les barrières hémato-encéphaliques rompues, modifie les caractéristiques du signal. Cette modification peut être indispensable pour identifier certaines tumeurs dont les caractéristiques les rendent autrement non distinguables du tissu cortical normal. Bien qu’on lui ait attribué initialement une absence complète de toxicité, le gadolinium a été associé à des syndromes de fibroses systémiques qui peuvent toucher la peau (dermopathie fibrosante néphrogénique), particulièrement chez des patients avec une maladie rénale préexistante. Cette atteinte est caractérisée par un épaississement de la peau de type sclérodermie, un œdème sous-cutané et des contractures des articulations entraînant une invalidité importante. Cette fibrose peut également toucher d’autres organes.

Les images obtenues en IRM sont généralement classées en images pondérées en T1 ou T2 (fig. 2-2). Chaque tissu a ses propres caractéristiques de temps de relaxation en T1 et en T2 qui résultent de la combinaison de la quantité d’eau qui y est présente et de l’état d’agitation des molécules. Dans la technique la plus commune de spin echo, une image pondérée en T1 est obtenue en sélectionnant un temps de répétition (TR) relativement court (approximativement 200 à 700 ms) et un temps d’écho (TE) court (environ 20 à 35 ms) (tableau 2-1). Les images pondérées en T1 sont optimales pour obtenir des images anatomiques. La résolution est meilleure que dans les images pondérées en T2, principalement en raison de l’intensité accrue du signal et donc d’une diminution du temps d’acquisition (minimisant les artéfacts de mouvement). Cependant, les images pondérées en T2 (TR long de 1500 à 3000 ms et TE de 75 à 250 ms) augmentent les contrastes selon le contenu en eau des tissus et leur état. Par conséquent, les images pondérées en T2 sont les plus sensibles pour visualiser les processus inflammatoires, ischémiques ou néoplasiques (fig. 2-3, 2-4, 2-5). Lesimages en densité protonique (une troisième forme avec TR long et TE court) ont des propriétés intermédiaires entre celles des images pondérées en T1 et T2 et sont obtenues simultanément avec les images pondérées en T2.




























Tableau 2-1 Types d’IRM et paramètres
FLAIR : fluid-attenuated inversion recovery.
Image TR (temps de répétition) TE (temps d’écho)
T1 Court (200–700 ms) Court (20–35 ms)
T2 Long (1500–3000 ms) Long (75–250 ms)
Proton Long (>1000 ms) Court (<35 ms)
FLAIR Très long (>6000 ms) Long (>75 ms)




Des signaux tissulaires très intenses (la graisse dans les images pondérées en T1 et le liquide cérébrospinal [LCS] ou le vitré dans les images pondérées en T2) peuvent obscurcir des anomalies de signal subtiles dans les tissus environnants (tableau 2-2). Des séquences spéciales ont été développées pour réduire ces signaux élevés. Les techniques de suppression du signal de la graisse telles que le STIR (short tau inversion recovery)STIR (short tau inversion recovery) sont utilisées pour obtenir des images pondérées en T1 sans le signal de la graisse. C’est particulièrement utile pour l’étude de l’orbite (fig. 2-6, 2-7). Les séquences FLAIR (fluid-attenuated inversion recovery)FLAIR (fluid-attenuated inversion recovery) fournissent des images pondérées en T2 sans le signal élevé du LCS, faisant ainsi du FLAIR la séquence idéale pour observer les modifications de la substance blanche périventriculaire dans un processus démyélinisant tel que la sclérose en plaques (fig. 2-8). Les images en DWI (diffusion-weighted imaging) sont sensibles aux altérations récentes de la perfusion vasculaire et sont donc idéales pour l’identification des infarctus récents (fig. 2-9). Un signal anormal en DWI est visible dans les minutes suivant la survenue d’une ischémie cérébrale et persiste pendant approximativement 3 semaines, permettant de servir de marqueur dans le temps pour les événements ischémiques aigus et subaigus.






















Tableau 2-2 Intensité du signal IRM par tissu
FLAIR : fluid-attenuated inversion recovery; STIR : short tau inversion recovery.
T1 Graisse >> substance blanche > substance grise > LCS/vitré > air
T2 LCS/vitré >> substance grise > substance blanche > graisse
Proton LCS/vitré > substance grise = substance blanche > graisse > air
FLAIR Graisse > substance grise > substance blanche > LCS/vitré > air
STIR LCS/vitré = substance grise > substance blanche > graisse > air









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May 12, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 2. Neuro-imagerie en neuro-ophtalmologie

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