utiliser la règle de la non-douleur

Chapitre 6 Comment utiliser la règle de la non-douleur


Jusqu’à ce que R. Maigne en fasse, en 1960, l’un des principes essentiels de sa méthode à respecter en matière de manipulations, aucun auteur avant lui n’avait spécifié de façon formelle l’emploi d’une telle règle de non-douleur. La vérité oblige à reconnaître que certains auteurs y avaient fait allusion, parfois depuis très longtemps. En 1910, le fondateur de l’ostéopathie, A.T. Still lui-même recommandait déjà, dans Osteopathic research and practice, d’appliquer le traitement avec tact : « Je veux attirer l’attention sur le fait que vous ne devez pas utiliser des mouvements ou une violence dangereux, ni blesser votre patient. » De même en 1940, dans son livre Sacro-occipital technic of spinal therapy, B. de Jarnette, chiropraticien, stipulait clairement : « Lorsqu’un contact aggrave la douleur, il ne faut pas procéder à l’ajustement vertébral. » En France, dès les années cinquante, cette nécessité de ne pas faire mal était prônée par deux médecins précurseurs dans ce domaine, C. Antonietti et R. Lescure.


Le fait de respecter systématiquement cette règle de la non-douleur est venu sécuriser et simplifier considérablement le recours aux manipulations. En premier lieu, son emploi évite en effet d’aggraver une situation déjà génératrice de douleur, de la même manière que l’on ne force pas un écrou rouillé qui résiste pour ne pas abîmer le pas de vis. Cette règle simplifie également la manière de procéder. Pour l’appliquer en effet, il convient seulement de déterminer successivement l’étage responsable de la symptomatologie pour agir sur l’origine de la douleur, puis la direction de la (des) manœuvre(s) à faire, et non plus d’apprécier en même temps le siège de la dysfonction somatique, sa situation dans l’espace et le moyen d’y remédier.


Un seul souci doit dominer : celui d’agir sur l’endroit responsable sans faire mal.


Les quelques cas cliniques à venir illustrent de manière pratique comment réagir au niveau des différents étages rachidiens en fonction des symptômes amenant à consulter.




Remarque


Rappelons que lors de ce test, il convient de se placer face au patient sans le toucher pour éviter les doléances éventuelles si le test est positif, en particulier le reproche d’avoir été l’artisan de cette positivité en agissant avec sa main.


Les autres signes cliniques témoignent de la présence d’un syndrome téno-cellulo-myalgique typique de la branche postérieure de C2, selon les critères décrits par R. Maigne :










Céphalée occipito-sus-orbitaire



May 16, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on utiliser la règle de la non-douleur

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