Partie 15 Psychiatrie
ANXIÉTÉ GÉNÉRALISÉE
FICHE MALADIE
DÉFINITION
L’anxiété est une émotion normale en réponse au stress dans la vie quotidienne. Elle devient pathologique quand elle est source de détresse pour l’individu qui ne la contrôle plus. Le trouble d’anxiété généralisée (TAG) est défini comme une anxiété et des soucis excessifs, incontrôlables, chroniques, relatifs à des situations de la vie quotidienne. Cette anxiété est à l’origine d’une souffrance qui altère le fonctionnement du patient dans sa vie courante. Elle est associée à des symptômes physiques traduisant l’hyperactivation neurovégétative et l’hypervigilance.
TRAITEMENT
Parmi les traitements médicamenteux, plusieurs options sont possibles :
FICHE PHARMACOLOGIE
ANXIOLYTIQUES NON BENZODIAZÉPINES
L’hydroxyzine (ATARAX) est un antihistaminique H1 et un anticholinergique.
L’étifoxine (STRÉSAM) agit sur le canal chlore du complexe GABA.
Grossesse : buspirone déconseillée; étifoxine et carbamates à éviter par prudence.
Allaitement : toutes les molécules sont déconseillées.
La buspirone est contre-indiquée avec les IMAO, et dans l’insuffisance hépatique grave.
Céphalées, vertiges, ataxie, troubles de l’accommodation, voire une excitation paradoxale plus rarement.
Syndrome confusionnel chez le sujet âgé avec l’hydroxyzine.
Incidents allergiques avec les carbamates : rashs cutanés, purpura thrombopénique.
TROUBLE PANIQUE
FICHE MALADIE
TRAITEMENT
En l’absence de complication, le traitement du trouble panique est ambulatoire. Il repose sur la psychothérapie et/ou la chimiothérapie, en association avec des mesures générales d’éducation du patient : explication de la théorie cognitive du trouble panique, mesures hygiéno-diététiques (réduction de la prise de café, arrêt de l’alcool et du tabac, pratique ré-gulière de l’exercice physique).
La chimiothérapie repose sur les benzodiazépines et les antidépresseurs sérotoninergiques :
PRONOSTIC
L’évolution du trouble panique est très variable mais favorable dans la majorité des cas. Environ 30 % des patients présentent une évolution défavorable. La complication spécifique du trouble panique est la constitution d’une agoraphobie (cf. Troubles phobiques p. 1271). Cette agoraphobie peut entraîner un profond retentissement socioprofessionnel. Comme dans tous les troubles anxieux, les autres complications à redouter sont la dépression et les conduites suicidaires, l’abus et/ou la dépendance à une substance, en particulier alcool ou benzodiazépines.
TROUBLES PHOBIQUES
FICHE MALADIE
CAUSES ET MÉCANISMES
Les causes des troubles phobiques ne sont pas connues et plusieurs théories explicatives sont proposées. La théorie cognitive et comportementale est à connaître et son explication au patient fait partie intégrante de la thérapeutique. La phobie serait acquise par conditionnement répondant et renforcée par conditionnement opérant. Le plus souvent, le conditionnement répondant résulte d’une expérience traumatique (par exemple, agression dans le métro). Il établit une association entre un stimulus neutre (le métro) et une réponse émotionnelle (la peur déclenchée par l’agression). Le plus souvent, le conditionnement opérant résulte d’un renforcement négatif par évitement. Il consiste à créer une association entre l’évitement d’un stimulus neutre (le métro) et la diminution d’une réponse émotionnelle (la peur). Plus le patient évite, plus son anxiété diminue, plus le stimulus devient anxiogène, plus le patient évite, etc. Selon le patient, c’est la peur qui est à l’origine de l’évitement. Selon la théorie cognitive et comportementale, c’est l’évitement qui est à l’origine de la peur.
TRAITEMENT
Une psychothérapie psychanalytique peut être proposée en fonction des attentes du patient.
TROUBLES OBSESSIONNELS COMPULSIFS (TOC)
FICHE MALADIE
DÉFINITION
Les compulsions sont des activités répétitives et stéréotypées que le patient se sent contraint d’effectuer. Classiquement, les compulsions répondent aux obsessions du patient et diminuent l’anxiété liée aux obsessions.