propos des autres manœuvres ostéopathiques

Chapitre 2 À propos des autres manœuvres ostéopathiques


L’arsenal thérapeutique ostéopathique est loin de se limiter aux seules manœuvres traditionnelles décrites par A.T. Still, utilisant une impulsion (thrust) rapide et brève dite HVLA (high-velocity, low-amplitude) ou consistant simplement à mobiliser une articulation ou un étage vertébral, voire aux techniques myotensives décrites par F. Mitchell sous le vocable de muscle energy technics.


De nombreux autres procédés ont été proposés, de valeur inégale : techniques articulaires, techniques de pompage lymphatique, techniques crâniennes de A.S. Sutherland, manœuvres viscérales…


Nous avons tenu volontairement à ne pas les aborder dans cet ouvrage en raison de leur aspect souvent subjectif et des controverses qu’ils suscitent chez les spécialistes des appareils concernés. L’évocation, par exemple, d’une action possible sur les hernies hiatales en prétendant attirer vers le bas l’estomac est pour les chirurgiens viscéraux un non-sens anatomique. De même, la prétention avancée par certains de pouvoir favoriser la liberté des mouvements entre la vessie et l’utérus fait sourire urologues et gynécologues…


Il en va de même pour les techniques crâniennes et les explications avancées pour expliquer leur action par A.S. Sutherland et ses élèves. Tous les anatomistes s’accordent pour dire que chez l’adulte, les os du crâne sont soudés et ne bougent pas, surtout si on leur montre les forces exercées. On ne saurait pourtant méconnaître les effets bénéfiques de ces techniques sur le stress ou chez les jeunes enfants. Le secret de leur succès ne résiderait-il pas tout simplement dans la manière d’opérer, très proche du conditionnement hypnotique ?


Nous nous limiterons donc ici à présenter brièvement les techniques jouissant d’une faveur croissante auprès des praticiens ou appelées à se répandre en raison de leur facilité d’emploi et de leur efficacité :








TGO (traitement général ostéopathique)


Prônée par A.T Still, puis développée par son élève J.M. Littlejohn après sa venue en Angleterre, remaniée enfin par John Wernham, cette manœuvre consiste en un ensemble de techniques utilisant des grands bras de levier. Elle s’adresse à toutes les parties du corps à l’exception de la tête.


Son intérêt réside dans son absence de nocivité et, de ce fait, de contre-indications importantes.



Déroulement de la manœuvre


Elle se déroule de manière coordonnée en partant de l’extrémité inférieure du corps (orteils, pied, cheville, genou, hanche) pour s’intéresser ensuite au dos, puis au membre supérieur homolatéral avant de redescendre de l’autre côté. Elle se fait successivement en plaçant le patient d’abord en décubitus dorsal, puis en décubitus ventral, en connaissant les particularités et limites propres à ces positions.





TGO pratiquée par W. Douglas (DO)



Techniques fonctionnelles (functional technics)


Imaginées par W. Johnston vers les années 1960, ces techniques consistent, après avoir localisé par la palpation une zone de tension maximale d’un muscle ou d’un fascia, à déterminer la position du corps et le temps respiratoire influençant le mieux celle-ci, et à maintenir ainsi cette position pendant 20 à 30 secondes.


Selon son auteur et ses partisans, cela suffirait pour détendre la zone incriminée.



Technique fonctionnelle à employer en présence d’une dorsalgie postérieure droite située à hauteur de l’omoplate (vers T3–T5)



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May 16, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on propos des autres manœuvres ostéopathiques

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