11 Le plancher du sinus maxillaire
une frontière perméable
Les rapports anatomiques et pathologiques étroits unissant les dents antrales, le système desmodontoalvéolaire et les sinus maxillaires expliquent aisément leurs interactions. Leurs manifestations sont bien connues des odontologistes et des otorhinolaryngologistes. Les processus pathologiques se jouent des limites établies artificiellement entre elles par les spécialités médicales. Le plancher du sinus maxillaire est une frontière perméable.
La sinusite maxillaire isolée d’origine dentaire est une pathologie fréquente :
BREF RAPPEL ANATOMIQUE DES RÉGIONS SINUSIENNES
Ils sont constitués du sinus frontal, des cellules ethmoïdales, des sinus maxillaires et du sinus sphénoïdal qui s’étend en arrière dans l’étage moyen de la base du crâne. Les sinus se développent à partir des fosses nasales et sont, pour cette raison, tapissés d’un tissu muqueux très voisin de ces derniers : la membrane de Schneider. Cette structure fragile cicatrise facilement en cas d’effraction si la cavité sinusienne est saine. Les sinus maxillaires (ou antres de Highmore) sont les premières cavités sinusiennes à commencer leur développement, au 2e mois de la vie intra-utérine, par invagination des méats dans l’os maxillaire. L’expansion des sinus est variable, allant de l’agénésie ou l’hypoplasie (fréquente pour les sinus frontaux et sphénoïdaux) à l’hyperplasie ou l’asymétrie (figure 11.1). On note également la présence fréquente de cloisonnements plus ou moins affirmés pour les sinus maxillaires.
PATHOLOGIE SINUSIENNE ET ODONTOLOGIE
MOTIFS DE CONSULTATION RADIOCLINIQUE EN PATHOLOGIE SINUSIENNE
Plusieurs circonstances peuvent être à l’origine de cette démarche :
PRÉALABLE CLINIQUE
Une évaluation clinique soigneuse sinon scrupuleuse s’impose car l’imagerie n’a pas, en général, la place prépondérante dans les moyens diagnostiques en pathologie sinusienne.
En cas de dysfonctionnement nasosinusien
Le diagnostic ORL repose sur le triplet :
Il convient de se souvenir avec Jankowski que :