L’hypoparathyroïdie est une pathologie diagnostiquée lors des explorations des hypocalcémies.

Les deux principales causes d’hypocalcémies sont en effet :

L’hypoparathyroïdie se définit donc par une hypocalcémie (<2,13 mmol/L), en l’absence d’hypoprotidémie (la calcémie mesurée dépend du calcium libre ou ionisé et du calcium lié aux protéines dont l’albumine) et de carence en vitamine D associée à un dosage anormalement normal ou bas de l’hormone PTH.

Pour rappel, la PTH est sécrétée par les glandes parathyroïdiennes, qui sont quatre petites glandes situées de chaque côté de la thyroïde.

Les actions de la PTH étant multiples, une carence en PTH entraîne une hypocalcémie par plusieurs mécanismes :

Cette diminution de sécrétion en PTH entraîne aussi une hyperphosphorémie.

On a donc un tableau biologique associant : hypocalcémie, hyperphosphorémie, protidémie normale, pas de carence en vitamine D et dosage de la PTH bas.

Les hypoparathyroïdies sont soit d’origine acquises, les plus fréquentes, soit d’origines innées (beaucoup plus rares).

Dans les hypoparathyroïdies acquises, on retrouve essentiellement les hypoparathyroïdies post chirurgicales (les parathyroïdes ont été retirées, que cela soit par erreur ou non, en cas de chirurgie cervicale pour le traitement d’une hyperthyroïdie, d’un goitre multi-hétéronodulaire, d’un cancer thyroïdien ou d’un adénome parathyroïdien), mais aussi des hypoparathyroïdies secondaires à des traitements par iode radioactif ou post radiothérapie cervicale (traitement des lymphomes) ou encore secondaires à une carence en magnésium.