et contre-indications de l’ostéopathie traditionnelle

Chapitre 4 Indications et contre-indications de l’ostéopathie traditionnelle


Les circonstances permettant de recourir aux manœuvres ostéopathiques traditionnelles sont nombreuses et variées sans commune mesure avec celles où leur emploi est contre-indiqué.


Elles sont susceptibles en effet de rendre service dans les syndromes douloureux consécutifs à une dysfonction segmentaire vertébrale bénigne ainsi que dans les perturbations de la mobilité vertébrale existantes, bien souvent liées d’ailleurs à la survenue d’une douleur lors du mouvement.


Le domaine couvert par elles est donc potentiellement extrêmement vaste comme l’atteste l’importance du pourcentage représenté par cette séméiologie dans les motifs de consultations aussi bien en médecine générale que dans les spécialités directement concernées par la pathologie ostéo-articulaire (rhumatologie, médecine physique, neurologie…).


Mais là ne s’arrêtent pas les pouvoirs des manœuvres ostéopathiques. Celles-ci s’adressent également à toute une variété de symptômes isolés en apparence dont l’origine vertébrale peut être facilement retrouvée à condition de la rechercher soigneusement : contractures musculaires, zone de cellulalgies suspendues, douleurs articulaires périphériques, fausses douleurs viscérales… Parfois même, on a la surprise de constater une action réelle sur des symptômes apparemment sans rapport direct avec la colonne vertébrale : troubles du rythme cardiaque, constipation, asthme…


Dans tous les cas cependant, il faut savoir rester prudent dans le choix des indications car un certain nombre de contre-indications existent. Les unes sont formelles par suite de l’étiologie de la symptomatologie (infectieuse, traumatique, cancéreuse, métabolique…). Les autres peuvent être temporaires (douleurs hyperalgiques) ou encore liées à l’absence de praticiens confirmés.


On ne peut dès lors que regretter le manque d’informations et les préjugés toujours d’actualité vis-à-vis de ces thérapeutiques naturelles, inoffensives et efficaces entre des mains expertes et averties car leur utilisation à bon escient éviterait à certains patients bien des désagréments inutiles (examens superflus et coûteux, prolongation injustifiée de la symptomatologie, guérisons plus rapides…).



Indications


Le champ d’action de l’ostéopathie traditionnelle est extrêmement vaste si l’on adopte les idées défendues par A.T. Still et ses successeurs, c’est-à-dire la capacité de rétablir (ou de préserver) la santé en veillant à remettre (ou à maintenir) l’organisme humain en parfaite condition physique.


Les circonstances, où le recours à ces manœuvres manuelles est susceptible de rendre service, sont multiples. Si rien ne s’oppose à leur emploi, elles sont envisageables en effet toutes les fois où la symptomatologie observée est liée soit à un enraidissement, soit aux conséquences d’un dysfonctionnement segmentaire vertébral ou articulaire.


En considérant uniquement les manœuvres sur le rachis, en l’absence de contre-indications cliniques ou techniques, celles-ci sont susceptibles d’être utilisées en présence de :






Mais les indications de l’ostéopathie vertébrale sont loin de s’arrêter là. En effet, les travaux de Janet Travell et de David Simmons (cf. chapitre 14) sur les douleurs projetées d’origine musculaire ont permis une meilleure compréhension des raisons de l’efficacité de ces manœuvres sur toute une série de douleurs pseudo-radiculaires, voire pseudo-viscérales…




Région cervicale




Cervicalgies


La première chose dont il faut se souvenir en abordant le rachis cervical, c’est sa division anatomique et fonctionnelle en deux parties, comportant :




La deuxième notion à ne jamais perdre de vue est celle de l’intensité du tableau observé car le recours ou non à la manipulation dépend de son importance.


En présence d’un tableau aigu, l’abstention manipulative est impérative. Le recours à un collier cervical, à des étirements musculaires transversaux s’ils sont supportables, aux AINS, myorelaxants et antalgiques permet souvent d’apporter une aide appréciable en attendant une accalmie.


Lorsqu’il s’agit d’un tableau subaigu ou chronique, la réussite de la manipulation repose sur l’existence de deux ou trois directions libres et indolores détectées lors de l’étude de la mobilité cervicale. Il est sage de préparer le terrain en massant la musculature.


Il est à noter dans ce domaine l’utilité de disposer de bonnes radiographies et, comme nous le verrons ultérieurement, de toujours pratiquer un test de prémanipulation.


En présence d’une cervicalgie rebelle et tenace, il convient également de rechercher une éventuelle dysfonction de l’articulé temporomandibulaire (SADAM), et si elle existe de faire appel à un odontostomatologiste.



Région dorsale (thoracique)


Ici, la présence de la cage thoracique procure une protection relative. Aussi devant une dorsalgie, il faut toujours songer à examiner les zones charnières sus- et sous-jacentes, en particulier cervicodorsales (cervicothoraciques).


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May 16, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on et contre-indications de l’ostéopathie traditionnelle

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