26. Échocardiographie transœsophagienne
P. Acar
Technique
Contrairement à l’adulte susceptible d’entendre certaines recommandations préalables à l’ETO (déglutir puis laisser saliver), l’introduction de la sonde œsophagienne chez l’enfant requiert une anesthésie générale. Cette contrainte limite ses indications souvent réservées aux procédures où l’intubation est déjà programmée telles que dans les fermetures de CIA et la chirurgie mitrale réparatrice. Les sondes sont multiplans de taille variable. Chez l’enfant dont le poids est supérieur à 20 kg, l’ETO peut être pratiquée avec des sondes utili sées chez l’adulte. Des sondes pédiatriques multiplans ont été récemment développées (figure 26.1). Elles peuvent être introduites chez le nouveau-né dont le poids est supérieur à 3 kg car la largeur n’excède pas 1 cm. Leur fréquence d’émission varie de 4 à 7 MHz. La sonde lubrifiée est introduite à l’aide d’un laryngoscope afin d’éviter les traumatismes locaux. Les complications de l’ETO sont exceptionnelles chez l’enfant [1].
Figure 26.1 |
Indications
Fermeture percutanée des shunts intracardiaques
D’autres chapitres abordent le sujet de la fermeture par cathétérisme interventionnel des CIA ostium secundum. L’ETO est indispensable car il accompagne toute la procédure [2]. D’abord, il confirme l’anatomie favorable de la CIA à la fermeture percutanée. Toutes les berges (exceptée la rétro-aortique) doivent être larges (figure 26.2). Le balayage des incidences de 0 à 180° et plus encore la reconstruction 3D du septum interauriculaire doivent étudier avec soin la distance séparant la CIA des structures nobles (valves AV, VCS, VCI, veines pulmonaires, sinus coronaire). L’ETO permet de confirmer la bonne étanchéité lors de la calibration au ballon de la CIA. Le déploiement et le largage de la prothèse sont réalisés sous contrôle de l’ETO. Le bon posi tionnement de la prothèse et l’absence de shunt résiduel périprothétique sont vérifiés par balayage sur 180° du septum interauriculaire (figure 26.3). La fermeture percutanée des CIV se fait également sous ETO qui vérifie que la prothèse ne gêne pas la fonction des valves AV ou de la valve aortique.