5 Cone beam et traumatisme dento-osseux
La prise en charge thérapeutique est très différente selon l’âge du sujet, l’existence d’une fracture coronaire, coronoradiculaire ou radiculaire ainsi que ses rapports avec la pulpe, l’attache épithéliale, l’alvéole. L’imagerie intervient dans chacune des étapes du diagnostic et du traitement et doit être irréprochable tant pour la technique que pour l’interprétation diagnostique. Les lésions constatées sont consignées dans le document descriptif initial qui a valeur de document médicolégal, car la responsabilité d’un tiers est souvent mise en cause.
IMAGERIE CONE BEAM
Les traumatismes dentaires purs relèvent :
Les traumatismes maxillofaciaux nécessitent :
Les appareils « grand champ » autorisent l’évaluation des structures osseuses, en particulier mandibulaires, avec une définition très suffisante. Certains de ces appareils ont la possibilité d’un champ variable et surtout de rétroreconstructions qui améliorent considérablement leurs performances sur des secteurs réduits comme un groupe dentaire (tableau 5.1).
LÉSIONS TRAUMATIQUES DENTAIRES
FRACTURES DENTAIRES
La fracture dentaire correspond à l’interruption des tissus durs de la dent. Elle peut être coronaire et/ou radiculaire. Nous en rapprocherons la fêlure coronaire, les fêlures verticales et radiculaires (voir le chapitre 10, « Douleur parodontale »). Il convient de rechercher de parti pris une lésion osseuse associée, locale ou à distance. En cas de traumatisme mentonnier, on recherchera a priori une fracture condylienne associée (voir « Fractures mandibulaires »).
Classiquement, on distingue plusieurs catégories de fractures dentaires de gravités variables (figure 5.1).
Figure 5.1 Schéma des fractures dentaires.
Fractures coronaires : a : émail ; b : dentine ; c : exposition pulpaire.
(d’après A. Mugnier)
Fractures coronaires
Elles touchent à des degrés divers les différents tissus. Ce sont :
La thérapeutique varie selon le degré de maturation de la dent.
Fractures coronoradiculaires
De mauvais pronostic, elles mettent en communication le milieu buccal avec la cavité pulpaire et le parodonte à travers l’attache épithéliale (figures 5.2 et 5.3).
Figure 5.2 Fracture coronaire verticale passant par la chambre pulpaire et atteignant la furcation des racines.
Fractures radiculaires fermées ou intra-alvéolaires
Le trait de fracture est situé dans l’alvéole, loin de l’attache épithéliale, sans communication avec le milieu buccal (figure 5.4). Ces fractures se manifestent par des douleurs souvent accompagnées de tuméfaction, abcès, voire fistules. La tentation est grande de rapporter toute douleur dentaire chronique inexpliquée à une lésion fissuraire radiculaire. Certaines fractures verticales ne sont visibles que par imagerie cone beam de haute résolution, et particulièrement en reconstructions horizontales (figure 5.5).