cervical et charnière cervicodorsale (cervicothoracique)

Chapitre 9 Rachis cervical et charnière cervicodorsale (cervicothoracique)


La région cervicale et cervicodorsale (cervicothoracique) est à l’origine de nombreuses demandes de consultation en pratique quotidienne. Il n’y a rien d’étonnant à cela.


Biomécaniquement parlant, le rachis cervical est l’objet de sollicitations permanentes provoquées par les mouvements incessants et répétitifs de la tête. C’est l’une des explications les plus logiques à la précocité des altérations radiologiques observées au niveau des uncus parfois dès la trentaine. L’autre responsable à cette usure est la contrainte considérable permanente générée par le poids du crâne et du cerveau réunis, entre 3 et 4 kg selon les sexes, contrastant avec la fragilité et la gracilité des vertèbres cervicales.


La structure du rachis cervical est de son côté d’une grande complexité opposant les deux premières cervicales aux suivantes tant sur le plan morphologique que fonctionnel. Ainsi, entre C0 et C1 (occiput ; atlas) seules la flexion, l’extension et les latéroflexions sont possibles.


Entre C1 et C2 (atlas, axis), c’est la rotation. Entre C2 et T1, au contraire, aucun mouvement n’est interdit, mais la rotation et la latéroflexion sont couplées et s’effectuent dans la même direction.


En évoquant cette portion du rachis, il convient également d’attirer l’attention sur le danger potentiel des mouvements de rotation et d’extension associés à ce niveau en raison du cheminement des artères vertébrales à travers les trous vertébraux et de leurs boucles entre C2 et l’occiput avant leur réunion pour constituer le tronc vertébrobasilaire.


C’est dire combien au cours de tout examen impliquant une rotation et une extension, surtout au niveau du rachis cervical supérieur, il est important de s’assurer de l’absence de réactions. Il faut également présenter systématiquement chaque manœuvre cervicale projetée avant de la faire pour y renoncer le cas échéant si une manifestation anormale se déclare (malaise, impression vertigineuse…).


La panoplie ostéopathique au niveau du cou offre effectivement de multiples possibilités de solutions de rechange depuis les massages longitudinaux ou transversaux, les manœuvres myotensives, les mobilisations, jusqu’aux manipulations avec impulsion.



Rachis cervical et manipulations vertébrales


L’anatomie du rachis cervical (fig. 9-1) entraîne des sujétions particulières à chaque étape du traitement manipulatif.






Lors de la séance de manipulation proprement dite


Le fait d’agir sur le cou impose deux précautions liées :







Techniques de détente musculaire au niveau du cou


La présence fréquente de contractures musculaires douloureuses au niveau de la région cervicale rend la plupart du temps nécessaire leur emploi au début de chaque séance de traitement, afin de libérer une (ou plusieurs) direction(s) pour pouvoir manœuvrer. Parfois même ces techniques représentent le seul moyen disponible pour soulager un patient « imbougeable » en raison soit des contractures existantes (torticolis), soit de la présence d’une arthrose considérable.






Mobilisation de la charnière cervico-occipitale






Manipulation occipito-atloïdienne




Manœuvres







Première méthode


Seconde méthode




Manipulations atloïdo-axoïdiennes



May 16, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on cervical et charnière cervicodorsale (cervicothoracique)

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