Chapitre 7 Rappels anatomiques et physiopathologiques
Mobilité vertébrale
Elle se déroule normalement harmonieusement par la succession alternée des disques et des vertèbres et de la hauteur discale. Elle dépend à chaque étage de la morphologie vertébrale et de l’orientation prise par les facettes articulaires postérieures et enfin de la présence d’éléments osseux surajoutés, comme les côtes et le sternum (fig. 7-2).
Schématiquement, on peut l’analyser ainsi :
• entre C0 et C1, la mobilité concerne essentiellement la flexion–extension ; la rotation est nulle pour la plupart des auteurs, ou très réduite, d’environ 8 ° ;
• entre C1 et C2, la rotation globale est de l’ordre de 50 ° et représente la moitié de celle du cou ; aucune latéroflexion n’est possible du fait de la présence de l’apophyse odontoïde ;
• entre C3 et C7, la flexion larérale entraîne simultanément une rotation de même sens, et vice versa une fois les 20 premiers degrés de rotation cervicale effectués ;
• à l’étage dorsal (thoracique), la flexion latérale entre T1 et T6 est deux fois moins grande que celle observée entre T6 et T10.La présence de la cage thoracique réduit de manière notable la mobilité potentielle du rachis dorsal, comme des mesures l’ont révélée : 30 % pour la flexion, 30 % pour l’extension, 45 % pour la flexion latérale, 30 % pour la rotation. Paradoxalement, cela n’empêche pas la colonne dorsale d’être quatre fois plus mobile que la colonne lombaire, ni surtout l’étage T8–T9 d’être le plus mobile ;
• entre L1 et S1, la rotation pure est extrêmement réduite (de l’ordre de 8 à 10 ° au total) par suite de l’orientation particulière des articulaires postérieures vertébrales lombaires. Mais à l’inverse du rachis cervical, elle s’accompagne d’une flexion latérale de sens opposé. À l’étage L5–S1, cette rotation est deux fois plus forte, la flexion latérale deux fois plus faible.

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