98 Les référentiels et recommandations sont disponibles sur le site de la Société Française d’Étude et de Traitement des Brûlures (http://www.sfetb.org). Il faut déterminer le pourcentage de la surface corporelle brûlée (% TBSA ou Total Body Surface Area). Chez l’enfant, la classique règle des 9 de Wallace ne s’applique pas car la tête est proportionnellement plus grosse que chez l’adulte. L’évaluation de l’étendue de la brûlure doit tenir compte de l’âge pour la tête, les cuisses et les jambes et le mieux est d’utiliser la table de Lund et Browder (tableau 98.1). La paume de la main de l’enfant représente 1,25 % de la surface corporelle et peut permettre une estimation rapide. • Brûlure du 1er degré avec un érythème douloureux type coup de soleil correspondant à une atteinte de l’épiderme gardant sa capacité de régénération. • Brûlure du 2e degré avec présence de phlyctènes, sous-sol rosé, rouge ou déjà blanchâtre selon la profondeur. Ce stade est subdivisé entre le 2e degré superficiel qui détruit partiellement la jonction dermo-épidermique, avec un fond rose/rouge, des phlyctènes et douleurs intenses et le 2e degré profond qui détruit entièrement la jonction sauf autour des annexes et qui nécessitera une greffe de peau. Les phlyctènes sont alors inconstantes et la lésion apparaît blanchâtre puis partiellement rouge brunâtre par hémolyse intra- et sous-dermique, et moins douloureuse sauf surinfection. Ce qui sépare ces deux stades est le niveau d’atteinte du derme qui détermine la capacité de la peau à se régénérer spontanément ou non. La distinction entre 2e degré superficiel et profond est souvent difficile à la phase aiguë et doit être réévaluée. La brûlure sera alors qualifiée de second degré intermédiaire et c’est l’évolution sur 4 à 10 jours qui permettra de faire un diagnostic plus précis. Ce diagnostic est d’autant plus complexe que des zones de profondeur différente coexistent. • Brûlure profonde du 3e degré qui détruit toute la peau, avec une peau cartonnée blanche, brunâtre ou noire. • face et zones péri-orificielles : atteinte oculaire, nasale, de la cavité buccale et des voies aériennes. Risques respiratoires et esthétiques ; • périnée : troubles à la miction et à la défécation, risques infectieux ; • brûlures circulaires d’un membre avec risque d’ischémie distale, urgence chirurgicale ; • brûlures graves des pieds et des mains très douloureuses et à risque fonctionnel. • Brûlures par liquide chaud, la plus fréquente. • Brûlures par contact avec un objet chaud. • Brûlures électriques : surface réduite au point d’entrée mais brûlures profondes, risque de rhabdomyolyse. • Brûlure par flammes au cours d’un incendie avec dégagement de fumée, intoxication au monoxyde de carbone et inhalation de suie.
Brûlures
Diagnostic
Diagnostic de gravité et critères d’hospitalisation
Profondeur de la brûlure
Localisation anatomique
Diagnostic du mécanisme
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