90: Syndrome syringomyélique

Cas 90 Syndrome syringomyélique








EXAMEN CLINIQUE


À la station debout, il n’y avait pas de mise en évidence clinique d’obliquité du bassin ni de scoliose. La percussion de la colonne vertébrale au niveau T4–T6 provoquait une douleur élective avec une sensation d’ « engourdissement » plus bas dans le rachis thoracique. La palpation profonde des muscles paraspinaux révélait une contracture importante autour du niveau T4–T6. La marche sur la pointe des pieds (S1) et celle sur les talons (L5) étaient retrouvées diminuées. Les réflexes ostéotendineux aux membres supérieurs étaient normaux, mais le réflexe patellaire (L4) était augmenté de manière bilatérale, suggérant une lésion du motoneurone supérieur. Le réflexe calcanéen était jugé normal. Le réflexe cutané plantaire (test de Babinski) était très augmenté du côté droit et, à un moindre degré, du côté gauche (indiquant une réaction pathologique, soit une lésion du motoneurone supérieur). Les réflexes abdominaux superficiels supérieurs (T7–T10) et inférieurs (T10–L1) n’étaient pas retrouvés.


Le toucher léger et la sensibilité à la piqûre sur la région cervicoscapulaire (dermatomes C4, C5, T1–T2), les bras et les mains étaient normaux. La sensibilité à la piqûre en dessous du niveau du mamelon était diminuée en avant et en arrière du thorax ; sur la face latérale de sa cuisse gauche (L2), il ressentait la sensibilité à la piqûre comme une « brûlure », mais sur la face médiale de sa cuisse gauche (L3), c’était une sensation d’ « engourdissement ». La piqûre sur les mollets droit et gauche, latéralement, provoquait une sensation de « brûlure » et la même sensation était rapportée avec le frottement avec du coton pour cette zone. Ses pieds étaient particulièrement hypersensibles à la piqûre, celle-ci étant ressentie comme si ses pieds « brûlaient intensément » sur les faces latérale (S1) et médiale (L5). Il y avait une répartition inégale des sensations dans ses jambes et ses pieds. (Ces constatations indiquent plus particulièrement une lésion de la moelle spinale.) La sensibilité vibratoire à la cheville gauche était normale, mais elle était ressentie comme diminuée à droite. (Cela suggère une lésion du cordon postérieur de la moelle spinale.) La force des membres supérieurs et inférieurs était normale, à part la difficulté de se mettre sur la pointe des pieds et sur les talons. Les pouls pédieux étaient normaux. La température de ses pieds était la même à la palpation, à part ses orteils qui étaient retrouvés froids sur chaque pied ; les deux pieds avaient une couleur bleutée (suggérant quelque difficulté circulatoire).


En position couchée, la flexion du rachis cervical provoquait une douleur approximativement au niveau T5. L’inclinaison vers la gauche et la droite, respectivement, déclenchait quelques douleurs dans le rachis médiothoracique, ainsi que la dorsiflexion active du pied. La flexion bilatérale des genoux causait une douleur du rachis médiothoracique. (Toutes ces manœuvres suggéraient que la traction de la moelle spinale entraînait des douleurs au rachis médiothoracique supérieur.)


Les amplitudes de mobilité active du rachis thoracique à la position assise étaient les suivantes.


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Jun 3, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 90: Syndrome syringomyélique

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