Chapitre 9 Hygiène hospitalière dans le cadre de la radiologie cardio-vasculaire Exemple de situations
L’actualité en hygiène hospitalière c’est avant tout la prévention des maladies dues à des micro-organismes et donc la lutte contre les infections nosocomiales. C’est un objectif institutionnel pour l’ensemble des établissements de santé qui fait partie d’un processus initié en 1988 par la création du Comité de Lutte Contre les Infections Nosocomiales, le CLIN.
Chaque service hospitalier doit s’y référer pour prévenir tous risques infectieux, les protocoles du CLIN sont par conséquent aussi (et surtout) appliqués aux examens pratiqués en service d’imagerie cardiovasculaire. D’autant plus que les examens se prolongent souvent d’une partie « interventionnelle ».
1 Les risques infectieux : une problématique dans cette spécialité
1.1 La spécificité des patients
Il est fréquent, dans le cadre de l’exploration vasculaire des membres inférieurs, d’accueillir des patients porteurs de BMR (bactéries multirésistantes aux antibiotiques). Ce sont des patients diabétiques, polyvasculaires, présentant des plaies non cicatrisées pour lesquels des précautions particulières de type contact sont prescrites (figure 9.1).
Dans ce contexte, le personnel paramédical dont les manipulateurs qui assurent la prise en charge de ces patients, doit, dans un premier temps, prendre toutes les précautions de contact (protéger par un pansement et toute autre forme de protection la jambe présentant la plaie infectée, désinfecter les mains, mettre des gants…).
Par ailleurs, en cardiologie interventionnelle, un patient en choc cardiogénique, intubé et ventilé est un patient fragile de par sa dépendance aux appareils d’assistance respiratoire ou autre. La prise en charge en « aveugle » (méconnaissance des antécédents) d’un patient éventuellement immunodéprimé peut entraîner un risque infectieux plus important pour lui.
1.2 La spécificité du matériel
En effet, la préparation du matériel stérile nécessite une technique d’asepsie maîtrisée. Le risque est d’utiliser un matériel qui n’est plus stérile après une erreur de manipulation. D’où l’intérêt d’une vigilance accrue, et d’un personnel formé aux techniques de bloc opératoire (figures 9.2 et 9.3).