Chapitre 8 Fractures de l’extrémité proximale de l’humérus
Ce que vous savez déjà
• Celles qui nécessitent en revanche un geste chirurgical posent encore un problème d’ostéosynthèse et de remplacement prothétique partiellement résolu.
Ce que nous pouvons préciser
Leur classification
En tenant compte de celle de Duparc et de Neer, il faut décrire (figures 8.1 à 8.8) :
• les fractures à traits complexes, qui isolent en général 3 ou 4 fragments :
– les fractures à 3 fragments comprennent la diaphyse, le tubercule majeur, le bloc tête-tubercule mineur. Dans ce cas, la vascularisation de la tête humérale est la plupart du temps préservée et le risque de nécrose est faible ;
– les fractures à 4 fragments comprennent la diaphyse, les tubercules majeur et mineur, la tête humérale. Dans ce cas, la vascularisation de la tête humérale est compromise et le risque de nécrose est important ;
• les fractures-luxations : il s’agit de fractures associées à une luxation de la tête humérale. Il faut isoler les fractures issues de l’encoche, qui sont des fractures qui se sont propagées à partir de l’encoche produite par une luxation. En effet, dans ce cas, les attaches capsulo-synoviales céphaliques sont souvent préservées et la tête doit être conservée en raison du risque faible de nécrose.
Leur bilan radiologique
Outre le cliché de face, il faut toujours un profil au mieux axillaire, de réalisation souvent difficile en cas de fracture, et au minimum un profil de la scapula (figures 8.9 et 8.10).