Cas 78 Protrusion postéromédiane du disque intervertébral C7–T1

OBJECTIF

L’absence de symptôme des membres supérieurs ne signifie pas qu’il n’y a pas de protrusion postérieure du disque intervertébral.

PATIENT(E)

Une infirmière de 33 ans, de corpulence moyenne, ne fumant pas et ne buvant pas d’alcool.

ANTÉCÉDENTS

La patiente n’avait jamais eu de problème rachidien hormis une lombalgie « de contrainte » 13 ans auparavant qui s’était résolue après 2 ou 3 jours d’arrêt de travail.

Il y a 6 ans, elle était conductrice ceinturée d’une berline, quand, sans avertissement, une autre berline a fait une embardée du mauvais côté de la route et a percuté sa voiture de plein front. Elle a subi de sévères lacérations secondaires au choc de sa tête contre le pare-brise, et sa poitrine a percuté le volant. Elle a perdu de nombreuses dents et a présenté une fracture du sternum, du nez et de la deuxième côte droite.

DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 78.1)

Douleur du rachis cervical en général et plus particulièrement dans rachis cervical inférieur, à la jonction cervicothoracique depuis l’accident de voiture il y a 6 ans. Elle a décrit cette douleur comme constante et d’intensité variable. Des douleurs sous-occipitales peuvent parfois irradier aux deux régions temporales, provoquant des céphalées. Étendre son linge est « trop douloureux » et engendre une sensation de « lourdeur » de ses bras. Porter ses enfants provoque une aggravation des symptômes douloureux cervicaux, et même des activités moins pénibles, comme préparer à manger, aggrave les douleurs cervicales et engendre une sensation de « faiblesse et de lourdeur » de ses bras. Elle se méfie des prises médicamenteuses, et prend seulement du paracétamol au besoin, ce qui la soulage temporairement.

Figure 78.1

Elle a essayé de faire de la rééducation, mais celle-ci « activait les douleurs ». Elle préfère utiliser un dispositif comme le TENS qui lui procure un soulagement temporaire. Son mari lui masse les muscles cervicaux postérieurs, ce qui lui procure un soulagement temporaire. La toux et les éternuements peuvent aggraver les douleurs cervicales.

ÉTIOLOGIE

Un accident de voiture il y a 6 ans.

EXAMEN CLINIQUE

En position debout, il n’y avait pas de signe clinique d’obliquité pelvienne ni de scoliose. La percussion des processus épineux thoraciques ne provoquait pas de douleur. La palpation du rachis cervical provoquait une sensibilité bilatérale de C4 à T1. Les réflexes ostéotendineux des membres supérieurs et des membres inférieurs étaient normaux. Les réflexes cutanés plantaires étaient normaux. La sensibilité à la piqûre et celle à l’effleurement des épaules, des bras, des mains et des jambes étaient normales. La sensibilité vibratoire des chevilles et des coudes était normale. La force musculaire des bras, des jambes et des pieds était normale. La circonférence des bras, 12 cm au-dessus du coude, était de 26,5 cm de chaque côté.

Les amplitudes des mouvements cervicaux en actif ont été mesurées à l’aide d’un CROM :

1. Flexion – limitée à 43° en raison d’une douleur médiane de niveau C5–T1.

2. Extension – complète et indolore si l’extension était maintenue une courte période, l’extension maintenue provoquant l’aggravation des symptômes.

3. Rotation gauche et droite – provoquait une sensation de « tiraillement » sur le côté droit du cou.

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