Cas 76 Douleurs de la jonction cervicothoracique et du rachis thoracique supérieur
ANTÉCÉDENTS
Il y a 3 ans et demi, il conduisait ceinturé une voiture quand une autre voiture, venant de la direction opposée, s’est déportée de son côté de la route. Il a alors fait une embardée pour éviter la collision frontale, a perdu le contrôle de son véhicule et a percuté un lampadaire. Il a perdu connaissance pendant environ trois quarts d’heure. Un passant a appelé une ambulance et la police, et le patient a été conduit en ambulance à l’hôpital où les radiographies réalisées ont montré des fractures des 4e et 5e vertèbres thoraciques ainsi que de quelques côtes sur la ligne médioaxillaire. Il présentait un hémopneumothorax droit ayant nécessité un drainage. Il a été transféré en unité de soins intensifs pendant 2 jours puis gardé hospitalisé pendant 5 jours, période durant laquelle on lui a mis un corset allant du cou jusqu’au bassin, ce qui a permis de le mobiliser progressivement avant de le laisser quitter l’hôpital. Il a porté le corset pendant environ 4 mois de façon intermittente.
DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 76.1)
1. Douleur de la jonction cervicothoracique. La toux et les éternuements provoquent une petite aggravation des symptômes. Le patient trouve qu’il ne peut pas tourner sa tête à gauche aussi loin qu’à droite. La douleur n’est pas insomniante.
2. Douleur intermittente du rachis thoracique supérieur, pouvant rarement le réveiller la nuit, sans horaire particulier. L’augmentation de l’activité, la toux et les éternuements provoquent une augmentation de la douleur. Quelquefois, il éprouve une gêne dans la partie supérieure du rachis thoracique pouvant irradier autour de la cage thoracique jusqu’au sternum, ce qui le préoccupe et lui fait craindre une attaque cardiaque. Ses symptômes sont aggravés quand il lève les yeux pour étendre le linge ou faire le ménage.
Il dit qu’il n’avait aucun de ces symptômes avant l’accident de voiture 3 ans et demi auparavant.