Cas 32 Syndrome de la queue de cheval

OBJECTIF

Le syndrome de la queue de cheval est une situation qui exige une intervention chirurgicale rapide.

PATIENT(E)

Un homme de 48 ans, sédentaire, travailleur dans le gros œuvre mais effectuant des tâches légères, non fumeur et qui a une consommation d’alcool occasionnelle.

ANTÉCÉDENTS

Le patient a déjà présenté des douleurs peu intenses, intermittentes au bas du dos, sans irradiation, depuis environ 6 ans, pour lesquelles il a bénéficié d’un traitement de façon périodique comprenant manipulations de thérapie manuelle et physiothérapie (chaleur et exercices) qui s’est avéré efficace. Il n’a pas d’autre antécédent notable.

DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 32.1)

Le patient a présenté des lombalgies irradiant dans la fesse gauche ainsi que le mollet et la cheville gauches depuis environ 6 semaines. Ses symptômes étaient plus importants le matin et diminuaient quelque peu après s’être levé et mobilisé. Les symptômes se sont accentués depuis 2 jours suite à un éternuement.

Figure 32.1

ÉTIOLOGIE

La cause initiale était une flexion antérieure du tronc pour ramasser un objet relativement léger.

EXAMEN CLINIQUE

En position debout, il n’y avait pas d’obliquité du bassin et la pression des articulations sacro-iliaques n’a pas déclenché de douleur des articulations sacro-iliaques, mais a suscité une douleur de la région lombosacrale. Les amplitudes de mobilité active du rachis lombal étaient les suivantes :

1. Flexion – très limitée en raison d’une augmentation de la douleur au bas du dos.

2. Extension – mouvement complet et indolore.

3. Inclinaisons latérales gauche et droite – les deux mouvements ont suscité une augmentation de la douleur sur la gauche au niveau L5–S1.

4. La rotation droite a entraîné une augmentation importante de la douleur au bas du dos, mais la rotation gauche n’a suscité qu’un léger « tiraillement » sur la gauche de la région lombosacrale.

Les réflexes ostéotendineux des membres inférieurs étaient normaux, tout comme les réflexes cutanés plantaires. Le test de sensibilité à la piqûre objectivait une hypoesthésie de la face latérale du mollet gauche (L5). La position assise penchée en avant entraînait une augmentation de la douleur au bas du dos ; l’élévation du membre inférieur gauche en extension à 15° déclenchait une augmentation importante de la douleur au bas du dos irradiant dans la cuisse gauche en postérieur. Sur le dos, l’élévation du membre inférieur était limitée à 20° à gauche et 75° à droite en raison des douleurs du bas du dos. La flexion de la hanche entraînait une légère douleur du bas du dos, de façon bilatérale. La sensibilité vibratoire au niveau des chevilles était normale.

IMAGERIE

Pas d’imagerie antérieure disponible.

ORIENTATION CLINIQUE

Protrusion discale L4 ou L5.

CONDUITE À TENIR ?

Il a été réalisé des radiographies standard et le compte-rendu ne décrivait « pas de diminution évidente de l’espace intervertébral ». Toutefois, le patient a eu une prescription pour la réalisation d’un scanner vertébral centré sur L3, L4 et L5, et a reçu un traitement par AINS. Le scanner montrait une hernie discale médiolatérale gauche L4–L5 comprimant la partie antérieure du sac dural.

DIAGNOSTIC

Un syndrome de la queue de cheval dû à une large protrusion discale L4–L5, plus importante à gauche, provoquant une sténose du canal spinal et du récessus latéral modérément sévère.

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