Cas 71 Radiographie standard du rachis cervical comparée à l’IRM

OBJECTIF

Pour la paix de l’esprit des patients, l’examen clinique devrait être approfondi.

PATIENT(E)

Une femme de 39 ans, infirmière, ne fumant pas et ne buvant pas.

ANTÉCÉDENTS

Il y a environ 5 ans, elle était en service de nuit quand un patient âgé atteint de démence l’a agressée en la renversant par terre et l’a frappée à la tête avec ses poings. Ses collègues sont finalement venues à son secours et l’ont aidée à se remettre sur pied.

Le lendemain matin, elle a vu son généraliste qui l’a examinée et lui a prescrit une radiographie du crâne avant de prescrire un AINS, le piroxicam, et des séances de rééducation. Elle a commencé par une dizaine de séances de rééducation qui, initialement, ne l’ont pas aidée, alors que les radiographies standard prescrites (sans cliché dynamique) montraient « un début d’usure ». Elle a ensuite effectué de la balnéothérapie qui l’a considérablement aidée sur de courtes périodes. Elle a arrêté de prendre le piroxicam qui lui causait « une sensation de brûlure à l’estomac » ; elle prend actuellement des antalgiques au coup par coup (association paracétamol–codéine) et un AINS (célécoxib, capsules de 200 mg à peu près trois fois par semaine).

En raison de ses symptômes persistants depuis 5 ans, elle veut savoir quelle est la cause sous-jacente de ses symptômes continus et elle est préoccupée par une éventuelle « mauvaise » évolution.

DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (Fig. 71.1)

Douleur intermittente du rachis cervical dans la partie moyenne à inférieure, pouvant irradier de façon bilatérale dans la région occipitale du crâne, ce qui entraîne des céphalées depuis l’agression il y a 5 ans. La douleur cervicale est permanente mais varie en intensité et en qualité : tantôt « coup de poignard », tantôt « brûlure ». Elle ne peut pas bien dormir à cause de la douleur cervicale, et le cou est raide et douloureux le matin.

Figure 71.1

Elle éprouve souvent des douleurs à type de « brûlure » irradiant du rachis cervical à la région cervicoscapulaire gauche, et très occasionnellement à la région cervicoscapulaire droite. Elle présente parfois des vertiges pouvant être sans céphalée et elle ne peut pas associer l’apparition de ces vertiges à une activité particulière.

ÉTIOLOGIE

Une agression il y a 5 ans environ.

EXAMEN CLINIQUE

La palpation du rachis cervical provoquait une sensibilité bilatérale en sous-occipital et dans la région cervicale moyenne à inférieure. Les réflexes ostéotendineux des membres supérieurs et inférieurs étaient normaux. Les réflexes cutanés plantaires étaient normaux. La sensibilité à la piqûre des membres supérieurs et des régions cervicoscapulaires était normale. La traction du rachis cervical était indolore, mais la compression aggravait immédiatement la douleur cervicale, surtout de la région cervicale inférieure au niveau T2. La force musculaire des membres supérieurs et inférieurs était normale, de même que la sensibilité vibratoire des coudes et des chevilles. Il n’y avait pas de souffle cervical. La pression artérielle était de 120/80 mmHg au bras droit en position assise.

Les amplitudes actives du rachis cervical ont été mesurées en utilisant un instrument CROM (voir tableau 71.1).

Tableau 71.1 Amplitudes de mobilité active du rachis cervical

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