Chapitre 7 La consultation préconceptionnelle
La très ancienne consultation prénuptiale avait pour but de dépister des maladies du couple pouvant altérer leur fertilité et le pronostic des futures grossesses. En réalité, dès 1999 en France, le nombre de conceptions hors du mariage était déjà de 44 %. Il importe donc, à présent, d’envisager une consultation préconceptionnelle destinée à l’ensemble des futures mères. Dans quelques pays, il existe une culture favorisant cette démarche. En Hongrie, par exemple, elle a permis à Czeizel [1] de démontrer, par une étude prospective randomisée, qu’il était possible de réduire de moitié le taux des malformations fœtales par une préparation polyvitaminée débutée un mois avant la grossesse et poursuivie au 1er trimestre.
Conseils à une femme atteinte d’une maladie chronique
Contre-indications à la grossesse
Chez ces patientes, la stérilisation n’est pas la meilleure solution ; elle doit être remplacée par une contraception efficace comme un stérilet ou un implant progestatif, car certaines pathologies peuvent bénéficier d’une transplantation hépatique, pulmonaire, rénale ou cardiaque [2]. La grossesse ne sera conseillée qu’après un délai permettant d’évaluer la fonction de l’organe greffé et de vérifier l’absence de signes de rejet (exemple : 2 ans après une transplantation hépatique).
Pathologies médicales chroniques
Lupus érythémateux disséminé
La grossesse ne peut être conseillée qu’après une rémission prolongée ou au moins 6 mois après une poussée rénale et après l’arrêt du cyclophosphamide. En cas de syndrome antiphospholipide (SAPL), la future gestante doit être prévenue des risques de thromboses, de fausses couches et de morts in utero qui ne sont pas toujours évitables malgré l’association des HBPM et de l’aspirine. La présence d’anticorps anti-Ro expose le fœtus à un risque de 2 % de bloc auriculo-ventriculaire.