7: Choix d’une technique de laboratoire à la recherche d’une aneuploïdie

Chapitre 7 Choix d’une technique de laboratoire à la recherche d’une aneuploïdie



L’obstétricien dispose de différentes techniques de prélèvement : amniocentèse, choriocentèse, ou prélèvement de sang fœtal. Le généticien dispose également de différents outils qui vont de la cytogénétique classique à la cytogénétique moléculaire en passant par des techniques de génétique moléculaire. C’est de leur concertation, s’appuyant sur une bonne connaissance du contexte clinique, voire échographique, que résulte la meilleure option diagnostique. Celle-ci prend principalement en compte d’une part les risques du prélèvement, et d’autre part la rapidité d’obtention du caryotype, la qualité de l’examen chromosomique ainsi que les possibilités du plateau technique moléculaire à disposition.



Caryotype fœtal




Principe des techniques





Marquage des chromosomes




Résolution


Si l’on compte le nombre de bandes obtenues lors d’une technique cytogénétique, en partant du chromosome 1 jusqu’au chromosome 22 et en comptant les chromosomes X et Y, on obtient un certain nombre de bandes par génome haploïde : cela définit la résolution. Un examen cytogénétique standard permet d’obtenir environ 400 bandes par lot haploïde. Cette résolution peut être améliorée en utilisant des artifices techniques et l’on peut obtenir une haute résolution, c’est-à-dire environ 550 ou 800 bandes par génome haploïde (fig. 7.1).



La résolution obtenue est très différente selon le prélèvement considéré. En effet, l’étude directe d’un trophoblaste permet d’obtenir une résolution entre 300 et 400 bandes, la culture de trophoblaste et celle de liquide amniotique permettent d’obtenir une résolution entre 400 et 500 bandes, alors que le sang fœtal permet d’obtenir une résolution autour de 550 bandes, voire plus si l’on utilise des techniques dynamiques. Cette notion de résolution explique pourquoi l’on peut discuter le type de prélèvement prénatal à réaliser suivant que l’on s’oriente plutôt vers une anomalie de structure ou plutôt vers une anomalie numérique.


Le compte rendu d’un résultat de caryotype fœtal doit préciser :









Choix d’une méthode


Les prélèvements ovulaires seront traités dans un chapitre à part ; seront juste citées dans ce chapitre les particularités cytogénétiques de chaque tissu.






Cytogénétique moléculaire ou techniques d’hybridation in situ



Principe


L’hybridation in situ (HIS, ou FISH en anglais) consiste à hybrider des sondes sur des préparations cytologiques, « in situ », en l’occurrence sur des préparations de chromosomes métaphasiques [3]. L’intérêt de cette méthode d’hybridation est qu’elle repose sur l’utilisation de sondes froides, non radioactives ; de plus, elle permet de respecter la morphologie des préparations étudiées.


Les sondes sont marquées avec des fluorochromes, ce qui permet, selon le fluorochrome utilisé, d’observer au microscope à fluorescence des signaux verts (FITC) ou rouges (Cy3, rhodamine, texas-red). Les sondes utilisées peuvent être commercialisées ou bien synthétisées par chaque équipe. Les sondes commercialisées concernent :




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Jul 8, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 7: Choix d’une technique de laboratoire à la recherche d’une aneuploïdie

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