38: Thrombopénies fœtales acquises

Chapitre 38 Thrombopénies fœtales acquises



Dès 18 semaines d’aménorrhée (SA), la numération plaquettaire du fœtus est proche de celle observée à l’âge adulte [1]. La thrombopénie fœtale est donc définie par un taux de plaquettes < 150 G/L. Elle est d’origine périphérique et peut résulter de différents processus physiopathologiques :





Ce chapitre sera limité aux thrombopénies fœtales d’origine immunologique, c’est-à-dire au purpura thrombopénique auto-immun (PTAI) et à l’allo-immunisation plaquettaire fœtomaternelle (AIPFM).



Purpura thrombopénique auto-immun


Il est l’objet de différentes dénominations, toutes synonymes : purpura thrombopénique idiopathique, purpura thrombopénique immunitaire, purpura thrombopénique immunologique. Il s’agit d’une maladie auto-immune caractérisée par l’existence d’une thrombopénie maternelle (< 150 G/L) due à des auto-anticorps dirigés contre des glycoprotéines de membrane plaquettaire (glycoprotéines IIb/IIIa essentiellement, mais aussi Ib/IX et Ia/IIa), reconnus par le récepteur Fc des macrophages, entraînant une destruction prématurée de ces plaquettes par le système réticulo-endothélial, en particulier au niveau de la rate [2]. Chez la femme enceinte, le passage transplacentaire des auto-anticorps maternels peut être responsable d’une thrombopénie, voire d’une hémorragie fœtale ou néonatale.


Cette affection touche principalement les femmes (rapport femmes/hommes : 3/1) en âge de procréer. Elle peut être primaire (ou dite idiopathique) ou secondaire à une maladie auto-immune (comme un lupus érythémateux systémique ou un syndrome des antiphospholipides) ou une maladie maligne (comme une leucémie lymphoïde chronique).



Numération plaquettaire maternelle chez la femme enceinte


La grande majorité des femmes enceintes a une numération plaquettaire identique à celle des femmes non enceintes (comprises entre 150 G/L et 450 G/L). Cependant, de larges études observationnelles ont montré que le taux de plaquettes avait tendance à chuter pendant la grossesse et qu’une numération plaquettaire comprise entre 120 et 150 G/L était fréquente au 3e trimestre [3]. Un compte plaquettaire maternel inférieur à 150 G/L, 115 G/L et 100 G/L est retrouvé respectivement dans 12, 2,5 et 1 % des grossesses [3, 4]. Compte tenu de ces chiffres, Boehlen et al. [4] ont proposé de ne retenir le diagnostic de thrombopénie en cours de grossesse que pour un taux inférieur à 115 G/L. Bien que les étiologies des thrombopénies maternelles en cours de grossesse soient nombreuses (tableau 38.1), la grande majorité (75 %) de ces thrombopénies est secondaire à une thrombopénie gestationnelle idiopathique (TGI), pathologie ne présentant aucun risque ni pour la mère ni pour le fœtus ou nouveau-né, mais dont le diagnostic différentiel avec le PTAI peut être difficile, voire impossible, contrairement aux autres causes de thrombopénie maternelle. Afin d’aider le lecteur à distinguer un PTAI d’une TGI, il nous a semblé important d’aborder spécifiquement la TGI. Dans tous les cas, il convient de confirmer qu’il ne s’agit pas d’une « pseudo-thrombopénie » liée à l’EDTA (anticoagulant utilisé pour le prélèvement). Pour cela, le frottis sanguin doit avoir été examiné au microscope pour exclure l’existence d’agrégats plaquettaires. Dans le cas des pseudo-thrombopénies, un prélèvement sanguin sur un autre anticoagulant (citrate la plupart du temps) permet une évaluation correcte de la numération plaquettaire.


Tableau 38-1 Principales causes de thrombopénie maternelle pendant la grossesse



































Thrombopénie gestationnelle idiopathique
Pré-éclampsie/HELLP syndrome
Purpura thrombopénique auto-immun
Idiopathique
Secondaire : lupus érythémateux systémique, syndrome des anticorps antiphospholipides, déficit immunitaire, syndrome lymphoprolifératif, VIH, VHC, médicaments
Microangiopathies thrombotiques : purpura thrombotique thrombocytopénique, syndrome hémolytique et urémique
Coagulation intravasculaire disséminée
Maladie de Willebrand de type 2B
Toxiques : médicaments, alcool
Hypersplénisme
Carences (folates, vitamine B12)
Infections virales (virus d’Epstein-Barr, cytomégalovirus, VIH, VHC, parvovirus B19)
Infections bactériennes sévères
Infections parasitaires (paludisme, leishmaniose, toxoplasmose)
Envahissement médullaire tumoral (tumeur solide ou hémopathie maligne)
Myélodysplasies

modifié d’après le British Committee for Standards in Haematology General Haematology Task Force [2].



Diagnostic différentiel : thrombopénie gestationnel idiopathique (tableau 38.2)


L’innocuité de la TGI tant pour la mère que pour le fœtus est communément admise [5]. Dans une étude de 756 femmes chez qui avait été porté le diagnostic de TGI, il n’a été observé aucune complication hémorragique maternelle et qu’un cas de thrombopénie néonatale sans rapport avec la pathologie maternelle (thrombopénie secondaire à une pathologie médullaire néonatale) [3].


Tableau 38-2 Principales caractéristiques de la thrombopénie gestationnelle idiopathique (TGI) et du purpura thrombopénique auto-immun (PTAI).



























































  PTAI TGI
Fréquence Rare
4 % des thrombopénies maternelles
Fréquente
75 % des thrombopénies maternelles
Compte plaquettaire Variable
Pouvant être inférieur < 30 G/L
Rarement < 80 G/L
Manifestations hémorragiques actuelles ou antérieures à la grossesse Possible Classiquement non
Âge de survenue de la thrombopénie maternelle Variable
Peut être présent au 1er ou au 2e trimestre
Classiquement au 3e trimestre
Thrombopénie connue avant la grossesse Possible Classiquement non
Autre maladie immunologique connue (LES, SAPL) Possible Classiquement non
Mécanismes physiopathologiques principaux Immunologique : auto-anticorps dirigés contre des antigènes plaquettaires Hémodilution gravidique
Accélération de la clairance plaquettaire au niveau placentaire
Identification d’anticorps antiplaquettes (tests directs ou indirects sériques) Généralement positive mais peut être négative Généralement négative mais peut être positive
Risque hémorragique maternel Oui, si thrombopénie < 30 G/L Classiquement non
Risque de thrombopénie néonatale Oui (10–25 %)
Risque imprévisible*
Non
Risque d’hémorragie intracrânienne Oui
Risque inférieur à 1 %
Non
Mode d’accouchement Conditionné par des indications obstétricales Conditionné par des indications obstétricales
Normalisation de la numération plaquettaire à 3 mois en post-partum Non Oui

LES : lupus érythémateux systémique ; SAPL : syndrome des anticorps antiphospholipides.


* Sauf en cas d’existence d’un cas index, c’est-à-dire d’une thrombopénie néonatale lors d’une précédente grossesse chez une patiente présentant un PTAI.


Elle est caractérisée par (i) une thrombopénie modérée (elle est exceptionnellement inférieure à 70 G/L et est comprise entre 130 à 150 G/L dans 66 % des cas) [5], (ii) survenant le plus souvent au 3e trimestre de la grossesse, (iii) chez une femme enceinte ne présentant aucune pathologie, n’ayant aucune anomalie des autres lignées sanguines sur la numération-formule sanguine, et avec un bilan d’hémostase normal, (iv) sans antécédent de thrombopénie (sauf au cours d’une grossesse antérieure), (v) sans association à une thrombopénie fœtale ou néonatale, (vi) d’évolution spontanément favorable après l’accouchement (délai maximal de 12 semaines) (voir tableau 38.2). Pour certains auteurs, seul ce dernier critère permet de différencier la TGI du PTAI [5, 6], le diagnostic étant alors rétrospectif. Les mécanismes physiopathologiques principaux de la TGI sont une hémodilution gravidique et surtout une accélération de la clairance plaquettaire au niveau placentaire.


Le diagnostic différentiel avec un PTAI est d’autant plus difficile que la thrombopénie est modérée, stable au cours de la grossesse, découverte au 3e trimestre, sans compte antérieur plaquettaire disponible. Bien que les mécanismes physiopathologiques de la TGI et du PTAI soient différents, la recherche d’anticorps antiplaquettes (tests directs ou indirects sériques) n’est pas discriminante puisque des positivités ont été retrouvées dans ces deux circonstances [7, 8]. En cas de suspicion de TGI, il est recommandé de ne réaliser qu’une seule surveillance plaquettaire hebdomadaire afin de s’assurer de l’absence de survenue d’une thrombopénie sévère qui serait alors susceptible de remettre en cause le diagnostic initial et de faire suspecter la présence d’un PTAI [5]. Le diagnostic définitif de TGI ne sera réalisé qu’après le contrôle d’une numération plaquettaire qui devra être normale à 3 mois du post-partum pour formellement éliminer un PTAI [5, 6]. Une numération plaquettaire au cordon n’est d’aucune utilité en cas de TGI mais est généralement facilement réalisée du fait de son caractère peu invasif et de la difficulté d’affirmer formellement le diagnostic de TGI en cours de grossesse [5].



Purpura thrombopénique auto-immun chez la femme enceinte (voir tableau 38.2)


Son incidence est de 1 à 5 pour 10 000 grossesses [9], soit une fréquence cent fois moins fréquente que celle de la TGI [2]. Chez la femme non enceinte, le PTAI est essentiellement un diagnostic d’élimination ; en particulier, l’ensemble des autres causes de thrombopénie maternelle (voir tableau 38.1) doit être éliminé par l’interrogatoire, l’examen clinique et un bilan sanguin. Un myélogramme ne sera réalisé qu’en cas de suspicion de maladie hématologique (leucémie, lymphome, etc.). Concernant les tests de mises en évidence d’anticorps antiplaquettes, s’ils ont fait l’objet de nombreuses études, leur place en routine dans le diagnostic de PTAI est controversée. Schématiquement, deux approches peuvent être envisagées. La première est la recherche (par immunofluorescence la plupart du temps) des immunoglobulines fixées à la surface plaquettaire du patient (test direct). Malheureusement, une augmentation de ces immunoglobulines est également retrouvée dans le cadre des thrombopénies non immunologiques (le sepsis par exemple), rendant ce test peu sensible ou spécifique. La seconde approche est la mise en évidence d’anticorps sériques dirigés contre les glycoprotéines de membrane plaquettaire. Le test le plus développé et reconnu est le MAIPA (monoclonal antibody-specific immobilization of platelet antigen). Tout comme les tests directs, sa spécificité et sa sensibilité sont faibles. De ce fait, ces tests ne sont pas recommandés en routine pour le diagnostic de PTAI, mais peuvent avoir leur utilité dans certains cas particuliers (grade C de la British Society of Haematology) [2]. Les éléments devant faire suspecter ce diagnostic chez une femme enceinte sans antécédents sont (i) la découverte d’une thrombopénie au 1er trimestre de la grossesse ou l’existence d’une thrombopénie (non explorée) avant la grossesse, (ii) la présence d’une thrombopénie profonde (< 80 G/L), et éventuellement la notion d’hémorragies cutanéomuqueuses inexpliquées antérieures à la grossesse (voir tableau 38.2). Quand un PTAI est suspecté, il semble utile de réaliser un bilan auto-immun à la recherche d’un syndrome des antiphospholipides ou d’un lupus érythémateux systémique.



Pronostic maternel


L’évolution de la thrombopénie maternelle est imprévisible. Le risque maternel est essentiellement hémorragique et fonction du taux de plaquettes. Comme dans la population générale, des manifestations hémorragiques cutanéomuqueuses et viscérales peuvent apparaître pour des taux de plaquettes respectivement inférieurs à 30 G/L et 10 G/L [10]. Enfin, une thrombopénie sévère expose théoriquement à un risque accru d’hémorragie du post-partum et à d’éventuelles complications anesthésiques [5]. Le devenir maternel au cours de la grossesse des patientes présentant un PTAI a été précisé grâce à l’étude de Webert et al. [11] qui ont analysé rétrospectivement sur une période de 11 ans le devenir de 92 patientes présentant un PTAI ayant eu 119 grossesses. Dans 65,5 % des cas, aucune manifestation hémorragique ne fut observée. Les manifestations hémorragiques mineures (contusions ou manifestations purpuriques), modérées (épistaxis, saignements après un traumatisme, saignement d’une muqueuse) et sévères (hémorragie gastro-intestinale, hématurie) survinrent respectivement dans 12,9, 18,1 et 3,4 % des cas pour un taux de plaquettes majoritairement inférieur à 100 G/L (3–117 G/L). Cependant, aucune de ces manifestations hémorragiques n’a nécessité une prise en charge en hospitalisation [11]. Une analgésie épidurale a été posée sans aucune complication chez 42 patientes (37,2 % des cas). Parmi elles, 6 patientes avaient une thrombopénie comprise entre 50 et 75 G/L, et une patiente avait une thrombopénie inférieure à 50 G/L. Alors que 15,5 % des patientes avaient un taux de plaquettes inférieure à 50 G/L au moment de la naissance, une hémorragie du post-partum ne survint que chez 2 patientes, a priori sans relation avec le taux de plaquettes maternel (119 G/L après un accouchement par les voies naturelles pour l’une patiente, 39 G/L après une césarienne pour l’autre patiente). Aucune patiente ne fut transfusée [11]. Ces données rassurantes suggèrent qu’un traitement maternel au cours de la grossesse aura comme but théorique de limiter le risque de complications hémorragiques maternelles mais aura, comme but pratique, de permettre la pose d’une analgésie locorégionale si la patiente le souhaite (grade C de la British Society of Haematology) [2].



Pronostic fœtal et néonatal


Le risque principal des PTAI est représenté par la possibilité d’une thrombopénie fœtale ou néonatale, voire, au maximum, d’une hémorragie fœtale ou néonatale, en particulier cérébrale. Une thrombopénie néonatale (< 150 G/L) est retrouvée chez 10 à 25 % des nouveau-nés, parmi lesquels seulement 4 à 5 % auront un taux de plaquettes inférieur à 20 G/L [5, 11]. Le risque d’hémorragie sévère néonatale, en particulier d’hémorragie intracrânienne (HIC), est estimé inférieur à 1 %, quel que soit le mode de naissance [2, 5, 11]. Le taux de plaquettes devra être surveillé attentivement dans les jours qui suivent la naissance même chez les nouveau-nés initialement non thrombopéniques, car le nadir survient entre le 2e et 5e jour de vie. Le taux de plaquettes chez le nouveau-né n’est corrélé ni au taux de plaquettes maternel, ni au taux d’immunoglobulines antiplaquettes, ni à l’introduction d’un traitement maternel du PTAI. Le seul facteur prédictif démontré de thrombopénie néonatale est l’existence d’un cas index, c’est-à-dire d’une thrombopénie néonatale lors d’une précédente grossesse chez une patiente présentant un PTAI. Un autre facteur prédictif discuté est la présence d’une thrombopénie maternelle chez une patiente présentant un PTAI et ayant été splénectomisée [2]. Enfin, le risque de perte fœtale semble multiplié par trois chez les patientes thrombopéniques au 1er trimestre et présentant un PTAI secondaire à un lupus érythémateux systémique. Ce risque de perte fœtale ne semble pas majoré quand le PTAI est secondaire à un syndrome des antiphospholipides [12, 13].



Prise en charge thérapeutique



Versant maternel


Le but du traitement maternel est essentiellement de limiter les complications hémorragiques sévères dont le risque est théoriquement d’autant plus grand que la thrombopénie est profonde. Il n’a aucun intérêt pour diminuer le risque de thrombopénie néonatale. La majorité des auteurs ne recommande pas de traiter les patientes asymptomatiques, sans travail, tant que le taux de plaquettes reste supérieur à 20 G/L (grade B de la British Society of Haematology) [2]. Les deux principales options thérapeutiques sont les corticoïdes et les immunoglobulines intraveineuses. Généralement, les corticoïdes sont utilisés en première intention du fait de leur faible coût, à la dose initiale de 1 mg/kg/j (le poids de référence étant le poids avant la grossesse) [14]. Cette posologie pourra être secondairement réduite à la dose minimale efficace. La corticothérapie est efficace chez 70 % des patientes avec un délai variant de 2 à 21 jours [10]. Le traitement de seconde intention est les immunoglobulines intraveineuses (Tégéline®) qui seront introduites en cas d’échec de la corticothérapie ou d’emblée en association avec la corticothérapie en présence de manifestations hémorragiques sévères combinées à une thrombopénie inférieure à 20 G/L [2, 5, 14]. Le schéma classiquement utilisé est une dose de 0,4 g/kg/j pendant 5 jours bien qu’un schéma sur 2 jours, probablement moins contraignant, ait aussi été proposé avec succès (1 g/kg/j pendant 2 jours) [2]. Il est à noter que la posologie d’immunoglobulines intraveineuses préconisée par la Société française d’hématologie chez l’adulte présentant un syndrome hémorragique sévère est de 1 g/kg/j à J1, éventuellement renouvelé à J3 ; c’est pourquoi ce schéma sur 2 jours, en cas de recours aux immunoglobulines, a notre préférence. Le taux de réponse est similaire chez les patientes non enceintes, soit environ 80 % de taux de succès après 2 à 3 semaines de traitement. Les autres options thérapeutiques pour les rares patientes présentant un PTAI sévère avec des manifestations hémorragiques et réfractaires à la corticothérapie et aux immunoglobulines sont (i) la splénectomie avec un taux de succès d’environ de 75 % [2, 5, 14], option privilégiée uniquement au 2e trimestre du fait des difficultés chirurgicales possibles en relation avec l’augmentation du volume utérin au 3e trimestre, et (ii) l’azathioprine (Imurel®), option privilégiée au 3e trimestre [2].


Il est aujourd’hui admis qu’un accouchement (césarienne ou voie basse) ne présente pas de majoration du risque hémorragique maternel quand le taux de plaquettes maternel est supérieur à 50 G/L (grade C de la British Society of Haematology) [2]. Pour certains auteurs, ce risque ne serait toujours pas majoré pour une numération plaquettaire comprise entre 30 et 50 G/L [15]. Il est donc clair qu’il n’y a pas lieu d’avoir recours à des transfusions plaquettaires au moment de la naissance en cas de numération plaquettaire supérieure à 50 G/L, et il semble raisonnable de n’y avoir recours qu’en cas de numération plaquettaire inférieure à 30, voire 20 G/L (cette dernière attitude pouvant être modulée en fonction des antécédents et données obstétricales de la patiente). Certains auteurs préconisent alors de n’utiliser les transfusions plaquettaires qu’en cas de manifestations hémorragiques (et non à titre prophylactique) [16]. Cette dernière attitude a aujourd’hui notre préférence.


Le second but du traitement maternel, trop souvent oublié, est de permettre à la patiente de recourir à une analgésie locorégionale si elle le souhaite. L’objectif du traitement est alors d’obtenir un taux de plaquettes supérieur à 80 G/L. La corticothérapie est privilégiée. Elle ne doit pas être introduite trop tard du fait de l’existence d’un délai d’efficacité pouvant aller jusqu’à 3 semaines (idéalement, le traitement est commencé à partir de 36 SA, mais ce timing peut être modulé en fonction des antécédents obstétricaux de la patiente).

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Jul 8, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 38: Thrombopénies fœtales acquises

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