68 Elle est dans la plupart des cas secondaire à un bloc enzymatique sur la synthèse surrénalienne du cortisol et de l’aldostérone (hyperplasie congénitale des surrénales) (figures 68.1 et 68.2). Elle est le plus souvent associée à d’autres déficits hypophysaires d’origine congénitale (aplasie ou hypoplasie de l’hypophyse) ou acquise (tumeurs cérébrales). Elle est exceptionnellement isolée (déficit congénital en ACTH) en dehors d’une cause iatrogène. Effectivement, un déficit en ACTH peut être secondaire à une corticothérapie prolongée en particulier après corticoïdes inhalés à fortes doses chez l’enfant et chez le nouveau-né de mère sous corticothérapie. Chez le nouveau-né, l’hyperplasie surrénale congénitale liée à un déficit en 21-hydroxylase (affection autosomique récessive) se manifeste par une altération de l’état général, une déshydratation à prédominance extracellulaire pouvant contraster au début avec des signes témoignant d’une hydratation intracellulaire normale, une hypotension voire un collapsus, parfois des convulsions, éventuellement hypoglycémiques, après un intervalle libre de quelques jours ou encore par une absence de reprise du poids de naissance. Chez la fille, il existe une virilisation des organes génitaux allant d’une simple hypertrophie clitoridienne à un aspect complètement masculinisé. Dans cette situation, l’absence de testicules palpables dans les bourses fait suspecter le diagnostic. Chez l’enfant en dehors de la période néonatale, elle est révélatrice ou déclenchée par un événement intercurrent, favorisée par un sous-dosage thérapeutique : fatigabilité, amaigrissement, douleurs abdominales, hypotension artérielle, pigmentation cutanée (cicatrices, plis et muqueuses) avec parfois la notion d’insuffisance surrénalienne familiale. Les troubles digestifs sont souvent au premier plan chez l’enfant.
Insuffisance surrénale aiguë
Causes
Insuffisance surrénale périphérique
Insuffisance surrénale aiguë hypothalamo-hypophysaire (insuffisance corticotrope)
Signes cliniques